Napoléon Aubin

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Napoléon Aubin
Napoléon Aubin
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Napoléon Aubin, baptisé Aimé-Nicolas, (né le à Chêne-Bougeries, mort le à Montréal) est un journaliste, un écrivain, un éditeur, un homme de science, un musicien et un lithographe québécois d'origine suisse. Il est à noter qu'au moment de sa naissance, Chêne-Bougeries est en territoire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Pierre Louis Charles Aubin et d'Elisabeth Escuyer. Peu de choses sont connues sur sa jeunesse, mais il était marqué par les idées progressistes à Genève. Il arrive à New York en 1829, aurait été un temps pasteur protestant à Biddeford Maine puis part pour Montréal en . Vers la fin cette même année, il s'installe à Québec[1].

Entre 1835 et 1837, Aubin travaille beaucoup. Il publie des articles, des poèmes et des nouvelles dans L'Ami du peuple, de l'ordre et des lois, Le Canadien, en plus de fonder Le Télégraphe et Le Fantasque.

Satiriste, il écrit en faveur des Patriotes dans la revue Le Fantasque qu'il avait fondée. Le , il est arrêté et incarcéré à la prison de Québec. Il passe 53 jours en prison pour avoir publié dans Le Fantasque du , les poèmes de Joseph-Guillaume Barthe adressés aux prisonniers des Bermudes.

En 1847, il publie le Manifeste adressé au peuple du Canada par le Comité constitutionnel de la réforme et du progrès, moment où ses idées convergent avec Louis-Joseph Papineau.

Nommé professeur de chimie à l’École de médecine de Québec en 1848, il poursuivit des expérimentations qui le menèrent à inventer, en 1853, un appareil à gaz pour l’éclairage qui fut adopté dans plusieurs villes du Canada et des États-Unis.

Lors d'un voyage aux États-Unis, il va rencontrer le président américain Ulysses S. Grant alors qu'un éventuel rattachement du Canada aux États-Unis était en discussion.

Aubin est successivement rédacteur pour La Minerve, Le Canadien, L'Ami du peuple, de l'ordre et des lois et La Tribune. En 1865, il lance Les veillées du père Bonsens. Il s'établit à Montréal en 1866.

Aubin devient membre de l'Institut canadien de Montréal en 1869. Il sert à titre de consul honoraire de Suisse à Montréal de 1875 à sa mort en 1890. Calviniste, son éloge funèbre est prononcée par un pasteur presbytérien.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse en 1841, Marie Luce Emilie voire Luce Amélie Sauvageau, citoyenne canadienne. Ils ont une fille Eugénie, née vers 1853.

Sa biographie a été publiée par Jean-Paul Tremblay en 1972.

Hommages[modifier | modifier le code]

Une fondation porte son nom, la Fondation Aubin, affiliée au Centre de recherche Stanley Bréhaut Ryerson. La rue Napoléon-Aubin a été nommée en son honneur, en 2006, dans la ville de Québec.

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Paul Tremblay, Aimé-Nicolas dit Napoléon Aubin, sa vie et son œuvre, thèse de doctorat, Université Laval, 1965
  • Jean-Paul Tremblay, À la recherche de Napoléon Aubin, Québec, 1969
  • Contes et récits, Éditions Trois-Pistoles, coll. « La Saberdache », 2002
  • Myriam Côté, Les personnages comme maîtres d’œuvre du récit de l’actualité dans le journal Le Fantasque de Napoléon Aubin (1837-1845), mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 2014
  • Lucie Villeneuve, Le « journal-fiction » Le Fantasque de Napoléon Aubin (1837-1845) : Formes théâtrales et romanesques dans le discours journalistique, thèse de doctorat, UQÀM, 2008

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Piazza, Le Québec de 1839 à 1889, t. III, coll. « Le Mémorial de Québec », , 373 p. (ISBN 978-2-89143-005-0 et 2-89143-005-0), chap. 2 (« Napoléon Aubin, Le Précurseur »), p. 22.
  2. « Napoléon Aubin | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]