Nangue à tête noire

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Nangue à tête noire
Image illustrative de l’article Nangue à tête noire
Région d’origine
Région Legon, Drapeau du Ghana Ghana
Caractéristiques
Taille 60 cm
Poids bélier : 40 kg
brebis : 32 kg
Toison blanche, tête et cou noirs
Prolificité 1.02
Statut FAO (conservation) critique
Autre
Diffusion locale
Utilisation viande

La Nangue à tête noire[1] (en anglais : Nungua Blackhead) est une race ovine créée par croisement au Ghana au 20e siècle. Le but était d'améliorer la production de viande des races locales.

Origine[modifier | modifier le code]

Persan à tête noire, race à l'origine de la Nangue à tête noire.

Dans les années 1950, la station de recherche agricole de l'Université du Ghana cherche à améliorer la croissance et la production de viande des races locales. Pour cela, elle développe la Nangue à tête noire en croisant un Djallonké local (le mouton de forêt) et un Persan à tête noire, race d'Afrique du Sud[2] entre 1954 et 1965. En 1965, la race est officiellement reconnue par le Professeur A.S.B. Wilson[3].

Description[modifier | modifier le code]

La Nangue a une apparence proche du Persan. C'est un mouton à croupe grasse, au poils ras et blanc. La tête et le cou sont noirs. La brebis pèse en moyenne 32 kg pour une taille de 58 cm et le bélier 40 kg pour 60 cm[2]. Il peut parfois atteindre le poids de 48 kg[4].

La période de gestation dure 150 jours. La brebis met bas à un seul agneau qui pèse en moyenne 2,2 kg à la naissance. Les naissances de jumeaux, plus rare, représentent 13% des mises bas. Comparé au Djallonké, la Nangue est moins prolifique mais les agneaux ont un meilleur taux de survie[5],[6].

Statut de la race[modifier | modifier le code]

La FAO a classé le statut de la race au niveau « critique ».

En 1979, lors de la Révolution du 4 juin (en) provoquée par la frustration de la population contre la corruption et une mauvaise gouvernance, le pays se retrouve dans un chaos social, politique et économique[7]. La station de recherche agricole de l'Université est abandonnée provoquant la perte d'une grande partie des efforts réalisés jusqu'à présent[3].

En 1994, sa population est estimée à 80 individus de race pure[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Faye et Hamadi Karembe, « Guide de l'élevage du mouton méditerranéen et tropical » [PDF], sur doc-developpement-durable.org (consulté le ), p. 66
  2. a et b Porter 2016, p. 875
  3. a et b (en) Jackson M Dzakuma, « Food Animals in Ghana: Under utilized resources », Conference: University of Ghana Inter-Faculty Lecture,‎ , p. 1-27 (ISBN 9964-3-0154-5, lire en ligne)
  4. Le Betail Trypanotolerant D'afrique Occidentale et Centrale : Situations nationales, t. 2, CIPEA, , 312 p. (lire en ligne), p. 158
  5. (en) L. O. Ngere et G. Aboagye, « Reproductive performance of the West African Dwarf and the Nungua Black Head sheep of Ghana », British Society of Animal Science, vol. 33, no 3,‎ , p. 249-252 (DOI 10.1017/S0003356100031615, lire en ligne)
  6. C.H. Hoste et E. Chalon, Le betail trypanotolerant d'afrique Occidentale et centrale : Bilan d'une décennie, t. 3, CIPEA, , 282 p. (ISBN 92-9053-183-5, lire en ligne), p. 157
  7. (en) « Credit June 4 Uprising for Ghana's political stability - Boakye Gyan », sur modernghana.com, (consulté le )
  8. (en) Beate D. Scherf, World Watch List for domestic animal diversity, Rome, Food and Agriculture Organization of the United Nations, , 3e éd., 726 p. (lire en ligne), p. 80

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et D. Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, Wallingford, CABI, , 1200 p. (ISBN 978-1-84593-466-8, BNF 45071728, lire en ligne), p. 875

Lien externe[modifier | modifier le code]