Nadejda Pouchkina

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Nadejda Ossipovna Pouchkina
Portrait de Nadejda Hannibal par Xavier de Maistre
Biographie
Naissance
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Souïda (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Nationalité
Domiciles
Saint-Pétersbourg, Kobrino (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Salvatore Brancaccio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Maria Hannibal (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sergueï Lvovitch Pouchkine (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Olga Sergueïevna Pavlichtcheva
Alexandre Pouchkine
Nikolaï Sergueïevich Pouchkine (d)
Lev Pouchkine
Sofia Pouchkina (d)
Pavel Pouchkine (d)
Mikhaïl Pouchkine (d)
Platon Sergueïevitch Pouchkine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nadejda Ossipovna Pouchkina (en russe : Надежда Осиповна Пушкина), née Hannibal (), est la fille d'Ossip Hannibal (1744-1806) et de Maria Alekseievna Pouchkina. C'est la mère d'Alexandre Pouchkine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jusqu'à son mariage, elle vit à Saint-Pétersbourg et dans la propriété située à Korbino, dans le Gouvernement de Saint-Pétersbourg, qu'elle reçut de sa mère. Elle bénéficie dans sa famille d'une éducation soignée. Le , elle épouse Sergueï Lvovitch Pouchkine. De leur union naissent huit enfants, dont trois survivent : Olga Sergueïevna Pavlichtcheva (née Pouchkine), Alexandre, Lev Pouchkine.

Les relations entre Alexandre Pouchkine et sa mère ont toujours été froides. Depuis leur enfance, Nadejda Ossipova était sévère avec ses enfants. Elle et son mari admirent bien entendu les talents de leur fils aîné Alexandre et apprécient les hommages que la société lui rend. Toutefois ils préfèrent charger les nourrices, les précepteurs, les institutions scolaires de leur éducation pour s'occuper de leur vie mondaine[1],[2]. Il arrivait à Nadejda Ossipovna de regretter ouvertement que ce ne soit pas son fils cadet Lev qui ait réussi comme poète[3].

À l'époque de la dernière maladie de sa mère, Pouchkine s'est réconcilié avec elle. Elle mesure à quel point elle a été injuste envers lui. Il est fort affligé par son décès et connaît un deuil éprouvant à la suite de sa disparition. Il est le seul de sa famille à accompagner le convoi funéraire le jour de l'enterrement de celle-ci en 1836 au Monastère Sviatogorski. C'est à ce moment qu'il fait l'acquisition d'un emplacement pour sa propre tombe à Sviatogroski, comme par prémonition. L'année suivante, en 1837, il meurt en effet, dans un duel qui l'oppose à Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Corinne Pouillot, Pouchkine, Le génie de l'amour, Éditions Belfond, Paris, 2005, (ISBN 2 7144 4149 1) p. 23 et p. 24.
  2. Le poète garde ainsi durant toute sa vie une grande affection pour sa nourrice, puis bonne d'enfant Arina Rodionovna.
  3. Corinne Pouillot, Op. cit. p. 264.