Naïma Huber-Yahi

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Naïma Huber-Yahi
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Distinction

Naïma Huber-Yahi est une historienne, chercheuse et responsable associative française née le 7 juin 1977 à Tourcoing dans le Nord.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Naïma Huber-Yahi naît le 7 juin 1977 à Tourcoing dans le département du Nord où elle grandit[1]. Ses parents, immigrés algériens, sont ouvriers textiles[2]. Elle poursuit ses études à Tourcoing puis à l'université de Lille III de Villeneuve d'Asq et obtient un DEA d'histoire culturelle à l'université de Grenoble[3]. Elle travaille quatre ans dans le secteur bancaire chez General Electric à La Défense puis reprend ses études et passe un doctorat sur l'histoire culturelle des artistes algériens en France de 1962 à 1987 sous la direction de l’historien Benjamin Stora, spécialiste du Maghreb contemporain[2],[3].

Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France[modifier | modifier le code]

Naïma Huber-Yahi commence à travailler pour l'association Génériques qui cherche à faire connaître l'histoire et la mémoire de l'immigration. Elle coordonne le projet européen Equal qui lutte contre les discriminations et inégalités de toute nature en relation avec le marché du travail. À partir de 2006, elle coordonne le projet d'exposition Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France[3].

Barbès Café[modifier | modifier le code]

En 2011, elle coécrit Barbès Café avec Méziane Azaïche, directeur du Cabaret Sauvage. Ce spectacle musical retrace le parcours des chanteurs immigrés algériens et revient sur un siècle d'évènements liés à l'Algérie à travers une vingtaine de chansons allant de M'Rahba du chanteur de chaâbi Cheikh El Hasnaoui à Revolutions de Hichem Takaoute, membre de l'orchestre de Nasredine Dalil[4]. Barbès Café rencontre un franc succès et tourne en France et en Algérie avec de revenir en 2013 à Paris[5],[6].

Ne me libérez pas, je m'en charge ![modifier | modifier le code]

En 2021, Naïma Huber-Yahi écrit le spectacle Ne me libérez pas, je m'en charge ! sur une idée de Méziane Azaïche qui le met en scène avec Géraldine Bénichou au mois de septembre au Cabaret Sauvage et qui rend hommage aux grandes chanteuses de l'exil comme Cherifa, Hanifa, Noura ou Cheikha Rimitti, porteuses des combats pour l’émancipation féminine et contre le racisme et les discriminations[7],[2].

Douce France, des musiques de l'exil aux cultures urbaines[modifier | modifier le code]

La même année, elle conçoit et organise avec Myriam Chopin l'exposition Douce France, des musiques de l'exil aux cultures urbaines, au musée des Arts et Métiers à Paris. Elle retrace l’évolution de la musique franco-maghrébine des années 1960 à 2000, à travers la figure de Rachid Taha[8],[9].

Décorations officielles et renommage de rues[modifier | modifier le code]

Place Cheikha Remitti, 1923 - 2006, chanteuse, pionnière du raï, 18e arrondissement -
Plaque de la place Cheikha Remitti à Paris.

En novembre 2008, elle parvient à faire décorer la chanteuse Noura et le compositeur Kamel Hamadi de l'ordre des Arts et des Lettres[2].

Elle contacte également la mairie du 18° arrondissement pour rendre hommage à Cheikha Rimitti, chanteuse pionnière du raï. En juin 2021, une place est inaugurée en son honneur dans le quartier de la Goutte d'Or[2].

Interventions dans les médias[modifier | modifier le code]

Elle collabore et intervient régulièrement dans les médias comme sur Mediapart avec Hajer Ben Boubaker pour parler de la musique comme vecteur d’émancipation des immigrés et de leurs enfants, dans l’hebdomadaire le 1 sur la mémoire politique et culturelle de l'immigration ou encore dans L'Humanité sur le parcours de Rachid Taha[10],[11],[12].

En octobre 2019, elle cosigne la tribune « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? » publiée dans le monde où 89 autres personnalités demandent à Emmanuel Macron de condamner l’agression d’une accompagnatrice scolaire voilée[13].

Publications[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Hna Lghorba : nous sommes l'exil : 1937-1970, maîtres de la chanson maghrébine en France : platinum collection[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « RFI - Radio France Internationale », sur www1.rfi.fr (consulté le )
  2. a b c d et e « Naïma Huber Yahi, aux artistes de l'immigration, la France reconnaissante », sur LExpress.fr, (consulté le )
  3. a b et c « Culture vive - 1. Naïma Yahi », sur RFI, (consulté le )
  4. « Dans les cafés arabes, on aimait chanter », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Africiné - Barbès Café : l'immigration maghrébine à travers ses chansons », sur Africiné (consulté le )
  6. François-Xavier Gomez, « A Paris, «Barbès Café» remet une tournée », sur Libération (consulté le )
  7. « Ne me libérez pas, je m’en charge ! • Le Cabaret sauvage • L'Officiel des spectacles », sur www.offi.fr (consulté le )
  8. « "Douce France" : plongée dans la France multiculturelle et musicale de Rachid Taha », sur France 24, (consulté le )
  9. « Les musiques de l’exil imprègnent les cultures urbaines | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  10. Rachida El Azzouzi, « Quand la musique sert l’émancipation des peuples », sur Mediapart.fr, (consulté le )
  11. « Une mémoire politique et culturelle de l’immigration… », sur le1hebdo.fr (consulté le )
  12. « Rachid Taha a donné chair aux combats d’une génération », sur L'Humanité, (consulté le )
  13. « « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Hna Lghorba: nous sommes l'exil : 1937-1970, maiîtres de la chanson maghrebine en France : platinum collection., EMI Music France, (OCLC 496840340, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]