Ménil-la-Horgne

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Ménil-la-Horgne
Ménil-la-Horgne
Mairie-école.
Blason de Ménil-la-Horgne
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
Claude Kaiser
2020-2026
Code postal 55190
Code commune 55334
Démographie
Population
municipale
170 hab. (2021 en diminution de 2,3 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 42′ 15″ nord, 5° 31′ 45″ est
Altitude 330 m
Min. 260 m
Max. 412 m
Superficie 16,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
Législatives Première circonscription
Localisation
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Ménil-la-Horgne
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Ménil-la-Horgne
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Ménil-la-Horgne

Ménil-la-Horgne est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Ménil-la-Horgne est située à quelques kilomètres au sud-ouest de la sous-préfecture Commercy, non loin de la RN 4, entre Saint-Aubin-sur-Aire et Void-Vacon. La préfecture Bar-le-Duc est à 30 km à l'ouest et Toul à 30 km à l'est.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Le village de Ménil-la-Horgne s'étire à une altitude d'environ 300 mètres sur un coteau qui borde le plateau calcaire du Barrois qui y culmine à 412 mètres et fait face à la vallée de la Meuse vers Void-Vacon.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 019 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ménil-la-Horgne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), forêts (28,6 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1987 mars 2001 Claude Bouchot    
mars 2001 mars 2008 Claude Kaiser LCR  
mars 2008 mai 2020 Jean-Claude Connesson    
mai 2020 En cours Claude Kaiser [14]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 170 habitants[Note 3], en diminution de 2,3 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
380372419381434452453461412
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
365362352339333301436329301
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
282276243220206183187192175
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
173176126146126133146148174
2017 2021 - - - - - - -
169170-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Depuis , Ménil-la-Horgne est dotée d'un parc de 7 éoliennes d'une puissance nominale totale installée de 10,5 MW[19].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Ancienne abbaye de Rieval (détruite).

  • L'abbaye de Riéval (ou Riévau) fut fondée au XIIe siècle par Renaud 1er, comte de Bar et son épouse Gisèle de Vaudémont. Elle fut la première abbaye de prémontrés du diocèse de Toul où l'ordre créa ensuite plusieurs abbayes : Sainte Marie aux Bois, Jandeures, Jovilliers, Rangéval, l'Étanche. Déjà en ruines en 1636, elle vivota ensuite jusqu'à sa destruction définitive par un incendie en 1830[20]. Son premier abbé aurait été un disciple de Saint Norbert, fondateur de l'ordre[21].
  • L'église dédiée à saint Bénigne date de 1840, mais ses fonts baptismaux du VIIIe siècle, en pierre polychrome, proviennent probablement de l’abbaye de Riéval. C'est la troisième église construite dans la commune. La première, celle du hameau de Sorbey, qui desservait les deux localités de Ménil et La Horgne avant leur rattachement a été démolie au début du XVIIIe siècle. De la seconde, qui brûla dans l'incendie du village en 1723, il ne reste que la tour.
  • Monument aux morts.
  • Maison natale et mémorial de Dom Calmet.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Dom Calmet, abbé de Senones, naquit le à Ménil-la-Horgne, au sein d'une famille modeste. Son père était maréchal-ferrant. Comme il est porté vers les études, ses parents le font entrer au prieuré bénédictin de Breuil. Il entre à 15 ans à l'université de Pont-à-Mousson et suit les cours de rhétorique du père jésuite Ignace L'Aubrussel (qui deviendra le confesseur de la reine d'Espagne). À la fin de ces études, il entra chez les bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne-et-Saint-Hydulphe. Son noviciat se fit à l'abbaye Saint-Mansuy de Toul où il prononça ses vœux le . Il fut envoyé ensuite suivre les cours de philosophie à l'abbaye de Saint-Epvre de Toul et ceux de théologie à l'abbaye de Munster.

Il est ordonné prêtre le à Arlesheim près de Bâle et dit sa première messe à l'abbaye de Munster le .

Il fut chargé d'expliquer les saintes Écritures dans l'abbaye de Moyenmoutier et à Munster (1704), fut nommé prieur à Lay-Saint-Christophe (1714-1715) puis devint abbé de Saint-Léopold de Nancy (1718). Il parcourut les divers monastères de son ordre, dévorant les bibliothèques et rédigeant de nombreuses compilations historiques. En 1728, Dom Calmet fut appelé comme abbé de Senones, la capitale de la principauté de Salm. C'est dans la grande abbaye vosgienne qu'il travailla et vécut la dernière partie de son existence, entretenant une correspondance avec de nombreux savants. Il y mourut le .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Ménil-la-Horgne Blason
D'azur au chevron haussé d'argent accompagné en chef de deux abeilles en vol d'or et en pointe d'une gerbe de blé du même.
Détails
Création Robert A. Louis. Adopté en décembre 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ménil-la-Horgne et Erneville-aux-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. The Windpower
  20. H. Lemoine, Département de la Meuse : dictionnaire des communes, Comédit, Paris, 1991.
  21. En passant par Bernecourt.