Myrtus communis

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Le Myrte commun, parfois appelé Myrte juif ou Herbe du lagui (Myrtus communis), est une espèce d'arbuste de la famille des Myrtaceae. Buisson au port dressé dans sa jeunesse, il s'arque avec l'âge. Originaire de la région méditerranéenne, il peut atteindre 300 ans.

Description[modifier | modifier le code]

Myrte commun (illustration botanique).

L'arbuste est très ramifié et peut atteindre 5 m. Ses rameaux sont verts glanduleux[1].

Les feuilles persistantes de 2 à 5 cm de long, opposées, ovales, vernissées, de couleur vert foncé, sont aromatiques quand on les froisse.

Les fleurs solitaires à long pédicelle et à cinq pétales, avec une touffe centrale d'étamines blanches, dégagent un parfum capiteux. Les fleurs ont un diamètre de 1 à 2 cm. La floraison a lieu de juin à octobre.

Les fruits sont des baies oblongues ellipsoïdales, de couleur pourpre-noir ou parfois blanches, de 5 à 10 mm de diamètre.

Distribution[modifier | modifier le code]

Originaire du pourtour méditerranéen, le Myrte commun pousse jusqu'à 400 mètres d'altitude.

Biologie[modifier | modifier le code]

Rusticité moyenne.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Myrtus communis subsp. communis (55 synonymes[2]) ;
  • Myrtus communis subsp. tarentina (L.) Nyman (Trois synonymes : Myrius tarentina (L.) Miller, Myrtus buxifolia Grimwood (synonyme ambigu) et Myrtus communis var. tarentina L.[2]), de nom commun Myrte à petites feuilles.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Dans l'antiquité, ses fleurs blanches symbolisaient la grâce virginale et à Rome des couronnes ornaient les jeunes filles ou les mariés[1]. Il était apprécié dans les temps bibliques pour son parfum.

Les baies sont stomachiques, stimulantes et astringentes et ont été très utilisées en tant qu'épice avant l'arrivée du poivre. Elles servaient à aromatiser les saucisses. Le diminutif italien «mortadella» en provient. En Corse des saucissons sont parfumés au myrte[1].

Les baies sont aussi utilisées en Corse et en Sardaigne pour produire une liqueur digestive régionale, la liqueur de myrte.

Une infusion de feuilles sert, en usage externe, à guérir les blessures et les ulcères ou, en usage interne, à soigner les troubles digestifs et urinaires[réf. nécessaire].

L'huile essentielle, antiseptique et expectorante contient du cinéol[3] et du myrténol. Elle est utilisée en cas d'affections respiratoires[4].

Une eau de toilette a été utilisée sous les noms de Eau d'ange[5] ou Eau de myrte.

Il est aussi utilisé comme arbuste d'ornement[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Michel Chauvet, Encyclopédie des plantes alimentaires, Belin, , 878 p. (ISBN 978-2-7011-5971-3), « Myrtacées »
  2. a et b Catalogue of Life Checklist, consulté le 16 octobre 2020
  3. « Huile essentielle de myrte vert », sur passeportsante.net, (consulté le ).
  4. (en) « Myrte commun : bienfaits sur bronchite et infections urinaires », sur bio-enligne.com (consulté le ).
  5. « L’eau d’Ange… «  plumes d'anges », sur plumesdanges.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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