Mutsamudu
Mutsamudu | |
![]() Vue de la ville en direction du port (2009). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Province | ![]() |
Maire Mandat |
Amir Mohamed (Mitterrand) 5 ans (2015-2020) |
Indicatif téléphonique | +269 |
Démographie | |
Gentilé | Moutsamoudiens, Moutsamoudienne(s) [1] |
Population | 30 000 hab. (2013) |
Densité | 1 000 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 12° 10′ 00″ sud, 44° 24′ 00″ est |
Superficie | 3 000 ha = 30 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | Palais royal Ujumbé, Citadelle, Pangahari, Escalier de Bandrakowa…. |
Localisation | |
Mutsamudu, également orthographiée Moutsamoudou[2], est la capitale et la principale ville de l'île d'Anjouan, aux Comores. Sa population s'élève à 30 000 personnes en 2013.
Géographie[modifier | modifier le code]
Mutsamudu possède le seul port en eau profonde de l'Union des Comores avec des lignes maritimes de fret desservant l'Europe, la Chine et l'Afrique continentale.
Infrastructures[modifier | modifier le code]
L'aéroport se situe à Ouani, au nord de Mutsamudu et dessert Antananarivo, Mayotte, Moroni et Mohéli.
Le campus universitaire et certains bâtiments administratifs, dont le gouvernorat, se situent à Patsy.
La ville abrite une Alliance française, fondée en 1969, comprenant une bibliothèque, un théâtre de 250 places et des salles de cours.
Histoire[modifier | modifier le code]
Fondée en 1482, c'est la deuxième ville la plus importante de l'Union des Comores.
La capitale de l'île était autrefois Domoni, avant que ne soit transférée à Mutsamudu. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la rade était une escale appréciée, notamment par les Anglais, sur la route des Indes.
Les sultans y construisirent le palais d'Ujumbé au cœur de la médina à la fin du XVIIIe siècle et qui leur a servi de résidence aux sultans jusqu’en 1909[3].
Enfin, une citadelle a été érigée entre 1782 et 1789 par le sultan Abdallah Ier pour protéger l’île des pirates malgaches[3].
En 1886, la première convention de protection avec la France est signée par le sultan au palais d'Ujumbé[3].
La ville a été éprouvée lors de la grande révolte d'Anjouan, en 1891, qui a abouti au démantèlement de la citadelle.
À l'époque coloniale, la ville a joué le rôle de centre administratif, sanitaire et scolaire, même si l'essentiel du pouvoir économique appartenait à la Société Comores Bambao, dont le siège était situé de l'autre côté de l'île.
Après l'indépendance, Mutsamudu est devenue une préfecture.
Climat[modifier | modifier le code]
Les températures tout au long de l'année varient entre 27 et 32 °C. La période la plus chaude est comprise entre décembre et avril.
Le climat est relativement plus frais de mai jusqu'au mois de novembre. La ville bénéficie d'un climat tropical maritime. L'hygrométrie y dépasse fréquemment les 90 %.
Bâtiments et quartiers historiques[modifier | modifier le code]
- La médina de Mutsamudu, constituée de ruelles étroites et parfois couvertes qui serpentent autour des dix-sept mosquées[3]
- Le palais d’Ujumbé
- Les ruines de la citadelle, avec la tour carrée du vieux donjon qui domine les murs en basalte
Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]
- Ahmed Mohamed ( - , homme politique Franco-Comorien)
- Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (ex-président de l'Union des Comores du 26 mai 2006 au 26 mai 2011).
- Ali Zamir (premier écrivain comorien à avoir remporté des prix littéraires internationaux comme le Prix Senghor 2016, le Prix Mandela de Littérature 2016[4],[5], en plus de la Mention Spéciale du Prix Wepler 2016, le Prix des Rencontres à Lire de Dax 2017[6], ou encore de la distinction en tant que parrain du 8e Florilège International des écrivains en herbe, Organisé par l’Académie du Livre et le Ministère de l’Éducation Nationale Français[7].)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf
- Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008 [1]
- Olivier Caslin, « Comores : Anjouan, la sultane », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Le roi Mohammed VI lauréat du Prix Mandela de la Paix 2016 - Kapitalis », Kapitalis, (lire en ligne, consulté le 24 février 2017)
- « INSTITUT MANDELA », sur INSTITUT MANDELA (consulté le 24 février 2017)
- « Le Prix des Rencontres à Lire | Rencontres à Lire », sur salondulivre.dax.fr, (consulté le 24 février 2017)
- Jean-Marc Aubert, « Académie du livre : un 8ème Florilège des écrivains en herbe exceptionnel », sur Métropolitain, (consulté le 9 août 2017)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (fr) Yann Gérard, « Mutations urbaines et transformations territoriales : le cas de Moroni et Mutsamudu (Archipel des Comores) », in Colette Vallat (dir.), Pérennité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphoses, vol. II, Turbulences, L'Harmattan, Paris, 2009 (rééd.), p. 153-163 (ISBN 978-2-296-07448-4)
- (fr) Jean-Louis Guébourg, Petites îles et archipels de l'océan Indien, Karthala, Paris, 2006 (nouvelle éd. révisée et augm.), 526 p. (ISBN 2-8458-6823-5) (notamment plan de Mutsamudu, p. 324)
- (fr) Jacques Rombi, Carnets de route : Mutsamudu, Mamoudzou : deux villes, un devenir, Éd. du Baobab, Mamoudzou, 2002, 68 p. (ISBN 2-908301-36-9)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Mutsamudu sur le site Archives des Comores (photos et cartes postales anciennes).