Musée d'État d'Art égyptien de Munich

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Musée d'État d'Art égyptien de Munich
Nouveau bâtiment du musée, depuis 2010.
Informations générales
Type
Musée archéologique, musée national (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
1966
Gestionnaire
Site web
Collections
Collections
Nombre d'objets
8 000 pièces
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Meiserstraße 10
80333 München
Coordonnées
Carte

Le musée d'État d'Art égyptien de Munich ou collection d'Art égyptien de l'État bavarois (Staatliche Sammlung für Ägyptische Kunst), fondé en 1966, abrite la collection d'art de l'Égypte antique de Bavière.

L’obélisque de Titus Sextius Africanus.

Histoire[modifier | modifier le code]

La collection d'art de l'Égypte antique de Bavière a été créée dès le XVIe siècle par le duc Albert V et augmentée par Charles Théodore, électeur de Bavière, ainsi que par le roi Louis Ier de Bavière.

Le musée est consacré aux périodes de l‘Ancien, du Moyen et du Nouvel Empire, mais aussi aux périodes hellénistique, romaine et copte de l'Égypte antique.

En 2010, le musée s'est installé dans le quartier Kunstareal, dans un nouveau bâtiment d'architecture contemporaine, en verre et béton, conçu par l'architecte allemand Peter Böhm (de), qui fait face à la Alte Pinakothek et à l'Université de cinéma et de télévision de Munich. Son architecture est inspirée des sépultures égyptiennes : l'entrée, dans un mur en béton teinté, rappelle les pylônes d'accès des anciens temples égyptiens.

Collections[modifier | modifier le code]

Salle d'exposition des sarcophages.

Le musée présente des objets anciens égyptiens, statues, sculptures, objets de culte, papyrus, tablettes en pierre avec des hiéroglyphes, bijoux, amulettes, mais aussi des momies, des textiles et des objets ménagers.

Parmi les pièces les plus éminentes sont les fameuses statues doubles du pharaon Nyouserrê Ini représenté jeune et âgé, les statues des pharaons Amenemhat III, Ramsès II, Thoutmôsis III et Akhenaton, les sphinx de Sésostris III et Amenhotep II, le couvercle du sarcophage de la reine Setdjehouti.

La période hellénistique et romaine est représentée par des pièces maîtresses telles que le buste d'un séleucide et de la grande statue égyptienne de Antinoüs.

La Nubie est présente par le trésor des bijoux de la reine Amanishakhéto.

Le musée présente également des vestiges du palais du roi assyrien Assurnasirpal II et d'un lion de la porte d'Ishtar de Babylone, qui étaient auparavant exposés dans la Glyptothek.

Œuvres marquantes[modifier | modifier le code]

La collection comprend notamment des œuvres de l'art égyptien pharaonique, des pièces de l'Égypte gréco-romaine, des œuvres d'art coptes de l'époque chrétienne et des fouilles archéologiques du Proche-Orient au-delà de l'Égypte.

Période prédynastique et début dynastique[modifier | modifier le code]

Objets de la tombe de Minshat Abou Omar (en).

Ancien Empire vers 2707–2216 av. J.-C.[modifier | modifier le code]

Double statue de Niouserrê en jeune homme et en vieillard ; petite tête représentant probablement Khéops ; groupe familial en granite de Dersenet ; fausses portes de la tombe de Ménès ; relief du temple avec scènes de la fête-Sed (vers 2390 av. J.-C.)

Première Époque intermédiaire[modifier | modifier le code]

Figure de cire d'ouchebtis

Moyen Empire (vers 2010–1793 av. J.-C.)[modifier | modifier le code]

Plusieurs portraits du pharaon Amenemhat III ; image culte du dieu crocodile Sobek ; hippopotame en faïence avec plantes aquatiques stylisées ; figure de sphinx de Sésostris III ; statue d'un haut fonctionnaire (vers 1800 av. J.-C.) ; stèle du gouverneur Upuautaa (1865 av. J.-C.)

Deuxième Période intermédiaire[modifier | modifier le code]

Masque funéraire de la reine Satdjéhouty

Nouvel Empire (vers 1532-1070 av. J.-C.)[modifier | modifier le code]

Images des pharaons Ramsès II, Thoutmôsis III, Akhenaton et Hatchepsout ; tête de lion en calcaire ; tête de sphinx d'Aménophis II ; figure agenouillée de Sénènmout ; figure en or de Tiyi ; statue cubique de Bakenkhonsou (hauteur : 137 cm) ; calice portant le nom de Thoutmôsis III, le plus ancien récipient en verre du monde (1450 av. J.-C.) ; socle-figure ambulante du dieu Horus (vers 1360 av. J.-C.) ; figure cubique du Bakenkhonsou, grand prêtre d'Amon (vers 1320 av. J.-C.) ; tête de portrait d'un vieil homme d'une statue de groupe (vers 1330 av. J.-C.).

Troisième Période intermédiaire[modifier | modifier le code]

Sarcophages de momies

Époque tardive[modifier | modifier le code]

Figure d’une musaraigne. Bronze, entre 700 et 400 av. J.-C.

Sculptures de la période tardive : Amon à la couronne emplumée (vers 600 av. J.-C.) ; partie supérieure d'une statue de prêtre de la période perse (vers 500 av. J.-C.) ; sculptures des périodes ptolémaïque et romaine dont un groupe en bronze d'Osiris ; l'image culte du dieu Horus en faucon à double couronne (vers 500 av. J.-C.) ; un torse de statue (vers 350 av. J.-C.) ; un portrait de Ptolémée X ; la tête en granite d'un souverain séleucide ; un obélisque romain, un torse d'Antinoüs et les parties supérieures des statues de Sérapis et d'Isis, d'époque romaine.

Art nubien[modifier | modifier le code]

Trésor d'or de la période tardive de la reine nubienne Amanishakhéto ; figure debout de la déesse Isis (période méroïtique, Ier siècle) ; figure debout d'une femme (Vénus méroïtique, période méroïtique, IIe – IIIe siècle ap. J.-C.) ; bouclier bague à tête de bélier du dieu Amon (période méroïtique, Ier siècle ap. J.-C.).

Art copte[modifier | modifier le code]

Céramiques peintes, verre, tissus, récipients, figures de cire, papyrus, stèle funéraire avec croix copte (VIIe siècle).

Art assyrien[modifier | modifier le code]

Reliefs orthostatiques du palais d'Assurnasirpal II de Nimroud (acquis à Londres par Louis Ier de Bavière).

Art babylonien[modifier | modifier le code]

Lion marchant en tuiles vernissées de la rue processionnelle devant la porte d'Ishtar de Babylone (vers 570 av. J.-C.), un achat du musée du Proche-Orient de Berlin[1].

La collection comprend également des Aegyptiaca, qui sont des reconstitutions de style égyptien de la seconde moitié du XVIIIe siècle[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Walter Andrae: Lebenserinnerungen eines Ausgräbers. 2. Auflage. Freies Geistesleben, Stuttgart 1988, (ISBN 3-7725-0457-4), S. 277.
  2. Alfred Grimm, « Aegyptiaca aus dem Königlichen Antiquarium. Ein Beitrag zur Ägyptophilie des Barock » in Münchner Jahrbuch der bildenden Kunst, Band 45, p. 7–64 (1994)

Liens externes[modifier | modifier le code]