Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle

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Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle
Informations générales
Type
musée municipal
Ouverture
1832
Surface
3000 m²
Visiteurs par an
38 840 (2013)
44 972 (2014)
52 526 (2015)
51 666 (2016)
54 911 (2017)
63 057 (2018)
71 251 (2019)[1]
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Architectes
Claude Masse, Nicolas Marie Potain, Gilles Nassivet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
28, rue Albert Ier
Coordonnées
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Le muséum d'histoire naturelle de La Rochelle est un musée d'histoire naturelle français situé dans la ville de La Rochelle, en Charente-Maritime. Il est installé dans l'ancien palais du gouverneur d'Aunis. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 27 octobre 2003[2],[3]. Il est membre du réseau national des collections naturalistes (RECOLNAT)

Histoire : de l'hôtel de la Tremblay au Muséum d'histoire naturelle[modifier | modifier le code]

Côté jardin.

Un hôtel est construit à l'emplacement de l'ancien jardin des Jésuites pour Jouin de la Tremblay, entre 1708 et 1718, sur les plans de Claude Masse, ingénieur du roi. L'hôtel devient l'hôtel des gouverneurs en 1748. Les aménagements intérieurs sont réalisés par Tourneur. En 1775, la ville fait construire deux ailes, une au sud accolée à l'aile gauche de l'hôtel existant, sur le jardin du collège royal, l'autre au nord du jardin pour les dépendances et les écuries par Nicolas Marie Potain, architecte du roi, et Julien Nassivet, architecte de la ville de la Rochelle, qui avait succédé à son père, Gilles Nassivet.

Quand Napoléon Ier passe à La Rochelle, en 1808, il donne à la ville les deux ailes pour y installer la bibliothèque publique. L'aile gauche de l'hôtel est réaménagée en 1832 pour y installer les collections d'histoire naturelle données en 1782 à l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle par Clément de la Faille qui devient le « muséum Lafaille ». Le jardin est aménagé en jardin botanique.

Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue a légué la majeure partie de ses collections d’histoire naturelle et d’ethnographie, ainsi que sa bibliothèque, au Muséum de la ville en 1852. Le « musée Fleuriau » est ouvert dans le corps de bâtiment nord.

En 1874, Mgr Tomas, évêque de La Rochelle, a acheté l'hôtel de la Tremblay pour en faire l'évêché. Un nouveau décor y est réalisé.

Le palais épiscopal est racheté par la ville en 1910 pour permettre l'extension des musées et du jardin botanique. L'aile droite est prolongée en 1914 jusqu'à la rue Albert-Ier, le long de la rue Alcide-d'Orbigny. Le musée Lafaille est agrandi en 1920. Il est restauré entre 1958 et 1960. Le dolmen de La Jarne est remonté dans le jardin.

Hôtel bâti au début du 18e siècle, sur plans de Claude Masse. Dans la 2e moitié du 18e siècle, aménagements intérieurs, par Tourneur, et construction d'un bâtiment sur le jardin du collège royal, le long de l'aile gauche, sur plans de Potain architecte du roi et Navisset architecte de la ville, et d'écuries au nord du jardin. Quand l'hôtel est donné en 1808 par l'État à la Ville pour y installer bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle et jardin des plantes, il présente trois corps de bâtiments parallèles ; à cette époque, le jardin est aménagé en jardin botanique. L'hôtel, totalement remanié au 19e siècle, présente un plan en U ; en 1832, l'aile gauche est transformée pour recevoir le cabinet d'histoire naturelle Lafaille, le « muséun Lafaille » ; en 1852 s'ouvre, dans le corps de bâtiment nord, le « musée Fleuriau » ; évéché de 1874 à 1903, il reçoit le décor qui subsiste encore. Il est racheté par la ville en 1910, pour permettre l'extension des musées et du jardin botanique. En 1914, l'aile droite est prolongée jusqu'à la rue Albert-1er, le long de la nouvelle rue Alcide-d'Orbigny. En 1920, le musée Lafaille s'étend. Le muséum d'histoire naturelle occupe la totalité des bâtiments. Le cabinet Lafaille a été restauré de 1958 à 1960. Un dolmen, provenant de La Jarne, a été remonté dans le jardin des plantes. Une nouvelle restauration est faite en 1998.

Le muséum a rouvert le après dix ans de travaux qui ont coûté 14,4 millions d'euros d'investissement, mais ont permis de créer des réserves climatisées, de réaménager le jardin et surtout de doubler la surface d'exposition (2 300 m2) par rapport à celle qui existait autrefois, en l'augmentant aussi d'un auditorium pour les conférences.

Les bâtiments sont inscrits au titre des monuments historiques le [2].

Le muséum en images[modifier | modifier le code]

Collections[modifier | modifier le code]

La girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali. Elle devient « Zarafa » dans le film de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie.

Le muséum offre 2 300 m2 d'exposition répartis sur deux domaines, histoire naturelle et ethnographie, très bien représentés par des collections de première importance en raison de la qualité des anciennes collectes dont certaines proviennent de marins du XIXe siècle et d'explorateurs de la région, tandis que d'autres proviennent de grandes collections comme celle d'André Breton :

Bibliothèque[modifier | modifier le code]

Une bibliothèque dédiée aux sciences naturelles et à l'ethnographie comprend plus de 45000 titres et est accessible au public selon certaines conditions.

Jardin des plantes de La Rochelle[modifier | modifier le code]

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Chiffres de fréquentation du muséum (2001-2016)[1]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
38 556 21 818 17 746 fermé fermé fermé 10 549 45 550 39 618 41 676 40 412 54 018 38 840 44 972 52 526 50 641

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
  2. a b et c « Muséum d'histoire naturelle », notice no PA17000061, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Hôtel Jouin de la Tremblaye, puis du Gouvernement ; évêché ; actuellement musées Lafaille et Fleuriau - Dossier inventaire », notice no IA17000081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Disques de coquille (tridacne) recouverts d'une fine rondelle découpée dans de l'écaille de tortue. Semblables aux ornements portés dans l'Archipel des Salomon. Bibl. : Sylviane Jacquemin, Rao Polynésies, Paris, Éditions Parenthèses / Réunion des Musées Nationaux, , 77 p. (ISBN 2-86364-501-3), p. 75. Page 47. Bibl. : Éric Lancrenon et Didier Zanette., Tridacna gigas : Objets de prestige en Mélanésie, de la période Lapita aux chasseurs de têtes, et jusqu'à nos jour., Tahiti, Au Vent des Îles, , p. 149 et suivantes, en particulier p.153 Îles de l'Amirauté. Les chefs de clan réglaient les différents à l'intérieur du clan, participaient aux cérémonies consacrées aux défunts. Ce signe était porté dans ces occasions. : Frank Herremann, dir. Océanie : Signes de rites, symboles d'autorité, 2009, p.111 no 103, bibliographie.
  5. Ref. similaire : Base Joconde des Musées de France
  6. Bibl. : Jacqueline Delange; préf. par Michel Leiris, Arts et peuples de l'Afrique Noire: introduction à l'analyse des créations plastiques, Paris, Éditions Gallimard, 1967/1979 no 93.
  7. [1] : Mémoire d'Afrique: Sao, Esthétique, Histoire... Voir aussi: Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat et Lucien Stéphan, L'art africain, Paris, Citadelles & Mazenod, , 595 p. (ISBN 978-2-85088-441-2), p. 595 Page 520.
  8. « Ce mannequin renferme les reliques d'un sage ou d'un chef réputé pour sa justice et pour la prospérité qu'il a apporté au village. » : Citation tirée du cartel du muséum.
  9. Population bembe ou bemba... : [2] Notice sur la population bembe ou bemba.
  10. Bibl. : Jacqueline Delange; préf. par Michel Leiris, Arts et peuples de l'Afrique Noire : introduction à l'analyse des créations plastiques, Paris, Éditions Gallimard, 1967/1979 no 379.
  11. Cf: Dr Stephen-Chauvet, 1935, L'île de Pâques et ses mystères . Pages 58 sq., fig 116 - 141. Cependant l'exemplaire du Muséum de La Rochelle n'y figure pas : « Vers 1860 les Rapanui ne semblaient pas [faire l'objet de cultes] (R. Roussel), mais ils y tenaient beaucoup (A. Pinart) et, lors des grandes cérémonies, à Mataveri et au Koro (Routledge), ils les exhibaient, suspendues à leur cou, grâce à une cordelette qui passait soit dans un trou situé au niveau de la nuque, soit autour du cou de ces statues. Taillées dans une espèce de mimosa elles étaient cousues dans de petits sacs "d'étoffe de toile ou de coton" (A. Pinart). Balesteros avait trouvé, dans presque toutes les huttes, des statuettes, de pierre ou de bois, "qui gardaient la porte contre l'entrée de toute influence maléfique". » (Stephen-Chauvet p. 58. Bibliographie p. 83.) Aucune mention de La Dorade, en 1860, dans les pages consacrées à l'"Historique", p. 10 sq. Idem version en ligne : L'île de Pâques et ses mystères (Easter Island and its Mysteries), on-line translation by Ann Altman. Voir aussi : Bois sculptés de l'île de Pâques, Catherine et Michel Orliac, éditions Parenthèses / éditions Louise Leiris. 1995, (ISBN 2-86364-505-6) : p. 39 : Ces statues représenteraient sans ambigüité les akuaku (esprits): [d'où, pour certains exemplaires, leur] ambivalence sexuelle [et leur caractère] bicéphale. Repro. d'une vue rapprochée de notre exemplaire. Autres vues sur Citadelles/Mazenod, L'art océanien , Kaeppler, Kaufmann et Newton 1993, no 295, 296. Frank Herremann, dir. Océanie : Signes de rites, symboles d'autorité, 2009, pp.156-159, bibliographie.
  12. [3] : Dr Jean Torlais, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1961 : histoire du cabinet Lafaille. [4] : Site du muséum : la page correspondant à l'histoire du muséum, [5] : Tribal Art: Muséum d'Histoire Naturelle Clément Lafaille.
  13. Paléontologie : Plusieurs ensembles de fossiles provenant de la région de La Rochelle ont été obtenus grâce au concours de membres de l'association Quartier Libre 17 [6]. Le club a édité en 2009 un fascicule sur les "Fossiles de la Pointe du Chay-Angoulins". Ils y sont présentés par famille et on retrouve la plupart d'entre eux dans les vitrines du muséum. Quant au célèbre ptérodactyle, trouvé au XIXe siècle, (un adulte de 58 cm. d'envergure acheté entre 1872 et 1884 à un marchand parisien) il a fait l'objet d'une publication récente signée Romain Vullo, Jean-François Heil (précédent conservateur du muséum) et Michèle Dunand, avec de bonnes représentations de l'animal sur ce site : [7] et : Annales de Paléontologie, no 98, 2012, p. 63-69. Voir aussi l'agenda du muséum d'octobre-décembre 2012, page 9 : [8].
  14. [9] Kimuntu : Origine des collections d'ethnographie.
  15. À ce propos : Préhistoire et protohistoire du Sénégal
  16. [10] la statue Rongo de Mangareva

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]