Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon

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Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
37 663 (2003)
46 787 (2004)
49 480 (2005)
85 572 (2006)
59 286 (2007)[1]
65 260 (2008)[2]
50 206 (2009)[3]
46 817 (2010)[4]
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Commune
Adresse
1 place de la Révolution
25000 Besançon
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Franche-Comté)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : centre-ville de Besançon
(Voir situation sur carte : centre-ville de Besançon)
Géolocalisation sur la carte : Besançon
(Voir situation sur carte : Besançon)

Le musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon est l'un des plus anciens musées publics de France, labellisé Musée de France. Il a été créé en 1694, soit près d’un siècle avant le musée du Louvre.

Origine des collections

Les collections du musée sont essentiellement le fruit de quatre grandes donations. L'abbé Boisot lègue en 1694 sa collection (manuscrits, livres imprimés, médailles, onze tableaux et quatre bustes provenant de la famille Granvelle : Nicolas Perrenot de Granvelle et son fils Antoine Perrenot de Granvelle) à son couvent bénédictin de la ville (Saint-Vincent), à condition que ces collections soient accessibles au public deux fois par semaine.

Cette collection devient ainsi le plus ancien musée public en France (presque un siècle avant le Louvre, qui est fondé le 10 août 1793). Cette « bibliothèque-musée Boisot » est fréquentée durant tout le XVIIIe siècle. La collection fut par la suite enrichie à la fin du XVIIIe siècle par les confiscations révolutionnaires.

En 1819, l'architecte du roi, Pierre-Adrien Pâris, lègue au musée 38 peintures et 183 dessins dont ceux de Fragonard. Puis le musée reçoit en 1894 le legs de Jean Gigoux composé de plus de 3 000 dessins et de 460 tableaux (des écoles espagnoles, anglaises, nordiques, allemandes…). La dernière grande donation est celle de George Besson et de son épouse en 1960, avec 112 tableaux et 220 dessins de l’époque moderne et contemporaine.

Les collections

Les collections du musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon se répartissent en trois catégories : l'archéologie, les beaux-arts et le cabinet de dessins.

Archéologie

La collection égyptienne présente les momies de Séramon, scribe royal de la XXIe dynastie, et d'Ânkhpakhéred, dessinateur du domaine d'Amon et fils d'un prêtre-ouab de la XXVIe dynastie mais aussi une série de statuettes de dieux, d'ouchebti ...

La collection de la période préhistorique et protohistorique présente des objets du néolithique, de l'âge du bronze et de l'âge du fer.

La collection la plus importante de la partie archéologique est consacrée à la période gallo-romaine avec notamment des mosaïques (mosaïque du Neptune et mosaïque de la Méduse trouvées dans la domus du collège Lumière), des objets trouvés dans les fouilles de la ville ou la statue en bronze du taureau à trois cornes d'Avrigney (dit « Taureau d'Avrigney », en alliage cuivreux, découvert en 1756. Il témoignage de l’art cultuel gallo-romain qui atteste de la persistance de la mythologie celtique après la romanisation).

La collection médiévale présente statues, sarcophages en pierre et autres reliquaires...

Beaux-arts

Les collections de peinture illustrent les principales tendances de l’art européen du XIVe au XXe siècle.

Les Écoles du Nord

Parmi les collections flamandes, allemandes et hollandaises du musée on trouve notamment des œuvres telles que le Retable de la Vierge aux sept douleurs, attribué à Bernard van Orley, Nymphe à la fontaine et Courtisane et Vieillard par Cranach l'Ancien, une Tête de vieillard par Hans Baldung Grien, des tableaux de Rubens, Jacob Jordaens, Jan Brueghel l'Ancien, Jan Lievens, Jacob van Ruisdael, Aelbert Cuyp, Willem Claesz Heda, Jan Van Goyen, Pieter de Grebber etc.

L'Italie

Dans les collections du musée, la peinture italienne est représentée depuis la Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle, avec des œuvres de première importance pour le XVIe siècle : en particulier L'Ivresse de Noé par Bellini, dernier tableau peint par le maître vénitien et La Déploration sur le Christ mort retable monumental de Bronzino. On trouve également des tableaux de Francesco Francia, Gaudenzio Ferrari et Dosso Dossi, un Portrait d'homme (peut être le Duc de Ferrare) par Titien, un Gentilhomme par Tintoret.

Pour le XVIIe siècle, on trouve des peintures de Bernardo Strozzi, Andrea Sacchi, Massimo Stanzione, Francesco Albani, Giuseppe Maria Crespi, Onofrio Palumbo, Giuseppe Recco, Luca Giordano tandis que le XVIIIe siècle vénitien est notamment illustré par Giambattista Tiepolo (Saint Roch) et Francesco Guardi.

La France

Espagne et Angleterre

Sculptures

Le département des beaux arts est aussi constitué d'une collection de sculpture. Elle est illustrée par des œuvres du Moyen Âge, de la Renaissance, du XVIIIe siècle (avec un ensemble de terres cuites de Luc Breton, Jean Guillaume Moitte et François Delaistre), du XIXe siècle avec notamment deux bronzes d’Auguste Rodin (Buste de Victor Hugo et L'Éternel Printemps) ainsi que des œuvres de Pierre-Étienne Monnot, d'Auguste Clésinger, de Jules Dalou, d'Anne de Chardonnet, de David d'Angers ...

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Les Grands Cyprès de la villa d'Este, sanguine, 47,8 × 35,4 cm.

Cabinet de dessins

Le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon possède un des plus importants cabinets de dessins de France grâce à son ensemble d’œuvres des écoles européennes de la fin du XVe siècle au milieu du XXe siècle. La collection compte plus de 5 500 dessins. On y trouve les noms de :

Le bâtiment

Façade principale du musée.

Le musée des beaux-art est situé au 1 place de la Révolution, au centre ville dans « La Boucle ». Le bâtiment est édifié pour accueillir une nouvelle halle aux grains, car l’ancienne ne suffit plus aux besoins de la ville. Le nouvel édifice est conçue par l'architecte bisontin Pierre Marnotte.

Les travaux débutent en juillet 1834 pour ne s’achever qu’en 1842. Les aménagements intérieurs sont terminées par Alphonse Delacroix, successeur de Marnotte. La ville décide d'installer en 1843 le musée dans l'étage du bâtiment ainsi que l'école des beaux-arts et une salle de concert. Puis au fil des donations le musée s'étend pour finir par utiliser tout l'édifice à la fin du XIXe siècle[5].

À la suite de la donation Besson, le musée est trop exigu, il est alors réaménagé par Louis Miquel, un élève de Le Corbusier, de 1967 à 1970. La cour intérieure du bâtiment est alors remplie d'une structure en béton brut composée de plans inclinés qui ne prend aucunement appui sur l'ancienne structure seulement un système de passerelles relie les deux structures.

Le musée connaît une nouvelle réhabilitation pour une durée de 22 mois à partir d'octobre 2015[6]. Ce nouveau projet à pour objectifs l'augmentation de la surface d'exposition (1 000 m2), la rénovation de la grande verrière protégeant la cour du bâtiment, l'amélioration de la cohérence du circuit de visite, la rénovation du hall d’accueil, une nouvelle boutique et la mise en conformité des systèmes de sécurité[7].

Au cours de cette période de fermeture, des œuvres du musée sont exposées dans d'autres musées. Une soixantaine d'entre elles du XIXe siècle font ainsi l'objet d'une exposition intitulée « De David à Courbet » au cours de l'été 2016 au musée des beaux-arts de Rennes[8].

Expositions temporaires

Notes et références

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Liens externes