Musée de la Vie romantique

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Musée de la Vie romantique
Logo du Musée de la Vie romantique
L'hôtel Scheffer-Renan.
Informations générales
Type
Musée d'art, musée littéraire (d), maison-musée (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
1987
Gestionnaire
Visiteurs par an
110 000 (2009)
146 000 (2010)
118 006 (2016)
97 165 (2017)
62 132 (2018)
Site web
Collections
Collections
RDC : effets personnels de George Sand ;
à l'étage : toiles du peintre d'origine hollandaise Ary Scheffer et de ses contemporains
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Hôtel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal, 75009 Paris
Métro : Pigalle, Blanche, Saint-Georges, Liège
Coordonnées
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Le musée de la Vie romantique est situé dans le quartier de la Nouvelle Athènes du 9e arrondissement de Paris. Il est installé au 16, rue Chaptal, dans l’hôtel Scheffer-Renan, ancienne demeure du peintre d'origine hollandaise Ary Scheffer et foyer d'inspiration romantique durant la première partie du XIXe siècle.

Au rez-de-chaussée du pavillon, construit en 1830, le musée expose les souvenirs de la romancière George Sand, qui venait en voisine rendre visite au peintre. Les salons y restituent son art de vivre avec des peintures, dessins, sculptures, meubles, bijoux et objets de vitrine provenant de sa demeure de Nohant en Berry et légués en 1928 avec usufruit à la Ville de Paris par sa petite-fille, Aurore Lauth-Sand.

À l'étage, les salles évoquent la mémoire d'Ary Scheffer comme de ses contemporains - et du philosophe Ernest Renan, devenu son neveu par alliance.

Il s'agit d'un des quatorze musées de la Ville de Paris gérés depuis le par l'établissement public administratif Paris Musées.

Histoire du lieu (jusqu'en 2013)[modifier | modifier le code]

L'ancienne maison du peintre Ary Scheffer (1795-1858), qui y a vécu de 1830 à sa mort en 1858, est restée jusqu'en 1982 la propriété privée de sa descendance latérale par les femmes. La fille du peintre, Cornélia Scheffer, épouse du chirurgien René Marjolin, n'ayant pas eu d'enfant, laissa la propriété à sa petite-nièce Noémi. Celle-ci était la petite-fille du peintre Henry Scheffer et la fille de Cornélie, qui avait elle-même épousé l'écrivain et philosophe Ernest Renan.

Après son mariage avec Jean Psichari, Noémi Renan éleva dans cette maison leurs quatre enfants dont la benjamine, Corrie, qui s'y installa à son tour avec son mari le compositeur Robert Siohan qu'elle avait épousé en 1921. Corrie Siohan, en accord avec sa sœur aînée Henriette Psichari — qui fut l'épouse du médecin et psychiatre Gabriel Revault d'Allonnes — décida, n'ayant pas eu d'enfant, de confier « l'enclos Chaptal » à l'État français en 1956 pour qu'il devienne un lieu patrimonial inaliénable. Leurs démarches furent encouragées par André Malraux, ministre de la Culture, puis par Jacques Chirac, maire de Paris.

Le restaurant du musée.

Après la mort de Corrie Siohan, s'ouvrit en 1983 un premier musée, dit « Renan-Scheffer », dépendant de la Ville de Paris sous la tutelle du musée Carnavalet. Bientôt dirigé par Anne-Marie de Brem, ce lieu d'exception devint en 1987 le musée de la Vie romantique, après une importante rénovation dans le goût du XIXe siècle, conduite par le décorateur Jacques Garcia. Ainsi peut-on aujourd'hui y goûter l'atmosphère préservée des salons bourgeois de la Nouvelle Athènes au XIXe siècle où se réunissaient de nombreux peintres mais aussi des écrivains, chroniqueurs, hommes politiques et musiciens.

Fin 1998, Daniel Marchesseau, conservateur général du patrimoine, a été nommé à la direction de l'établissement. Un réaménagement complémentaire des deux ateliers consacrés à des expositions temporaires organisées deux fois par an, a été effectué sous la direction du décorateur François-Joseph Graf en 2003. Daniel Marchesseau a fait valoir ses droits à la retraite en . Son successeur est Jérôme Farigoule, qui cèdera en janvier 2018 la direction du musée à Gaëlle Rio.

Le premier fonds Ary Scheffer provient essentiellement de deux dépôts, provenant du musée Carnavalet et de la Bibliothèque historique de la ville de Paris, complété par quelques prêts du musée de Dordrecht où avait été légué par la fille du peintre en 1898 l'essentiel de l'atelier paternel.

Ainsi le musée a-t-il pu ouvrir avant de recevoir en pleine propriété en 1991 le legs de Corrie et Robert Siohan. Parallèlement, une politique active d'acquisitions d'œuvres d'art a été entamée dès l'ouverture du musée pour compléter les collections.

En 1995, Pierre Bergé a remis au musée un ensemble de souvenirs romantiques autour de La Malibran, George Sand, Rachel, Sarah Bernhardt et Louise Abbéma que Jacques Chazot, disparu en 1993, avait collectionnés. En 2012, les amis du musée ont pu acquérir un ensemble complémentaire d'objets et publications autour de l'actrice Rachel.

Des archives familiales d'Ernest Renan et de son gendre Jean Psichari, un fonds de dessins de son fils, Ary Renan, et une bibliothèque complètent l'appareil scientifique du musée qui a bénéficié d'un don majeur d'ouvrages de références autour de George Sand, par la famille de Georges Lubin, le spécialiste reconnu de l'écrivain, qui entra au musée peu après sa disparition en 2000.

Le musée de la Vie romantique a le statut de musée de France au sens de la loi no 2002-5 du [1].

L'État français a définitivement transféré la propriété de l'ensemble immobilier à la Ville de Paris le .

La Société des amis du musée a été créée en 1996[2], d'abord présidée par Didier Wirth, puis, de 2002 à fin 2012, par Solange Thierry de Saint-Rapt. Les « lundis romantiques », inaugurés par Jean d'Ormesson, soirées littéraires et musicales organisées onze fois par an, ont permis de recevoir, entre 1999 et 2012, de nombreuses personnalités. Parmi les écrivains, Marc Fumaroli, Jean-Marie Rouart, Marc Lambron, Dominique Bona, Huguette Bouchardeau, Vladimir Fédorovski, Gonzague Saint-Bris ou encore René de Obaldia. Au piano, des interprètes comme Marc Laforet, Jean-Marc Luisada, Alain Planès, Yves Henry, jusqu'à Alfred Brendel, et de fort nombreux jeunes interprètes parmi les plus prometteurs, du violoniste Laurent Korcia aux pianistes Bertrand Chamayou, Khatia Buniatishvili ou Adam Laloum, sans oublier des formations de musique de chambre en trio et quatuor.

Le musée (1983-2013)[modifier | modifier le code]

Autour de George Sand (1804-1876)[modifier | modifier le code]

Portrait de George Sand, par Auguste Charpentier.

Les salons du rez-de-chaussée présentent de nombreuses pièces de mobilier, peintures, dessins et sculptures, objets d'arts, bijoux et memorabilia ayant appartenu à George Sand, parmi lesquelles des toiles majeures de :

Et, plus largement, des sculptures et objets d'art de l'époque romantique :

  • Auguste Clésinger (1814-1883), deux bustes en pendant : Autoportrait et George Sand, 1847, marbre ;
  • Auguste Clésinger : deux moulages en plâtre : Main gauche de Chopin et Bras droit de George Sand, 1847 ;
  • Laurent Delvaux (1696-1778), Le Maréchal de Saxe, buste en terre cuite, don Alice Goldet en 2004 ;
  • Jean-Auguste Barre (1811-1896), La Bayadère Amany, 1838, bronze, don Jean-Pierre Frère en 2004 ;
  • Anonyme, Main de Rachel, encrier en bronze, legs Jacques Chazot en 1995.

De nombreux médaillons en vitrine de :

Des œuvres sur papier, signées en particulier de :

Ary Scheffer (1795-1858), le maître des lieux[modifier | modifier le code]

Ary Scheffer, Pauline Viardot (1840), huile sur toile.

Huiles sur toile d'Ary Scheffer[modifier | modifier le code]

Ary Scheffer, La Princesse de Joinville (1844), huile sur toile.

Peintures de ses contemporains[modifier | modifier le code]

Sculptures[modifier | modifier le code]

Objets d'art[modifier | modifier le code]

Autour d'Ernest Renan (1823-1897)[modifier | modifier le code]

  • Henry Scheffer (1798-1862) : Ernest Renan, vers 1850, huile sur toile, legs Siohan en 1991.
  • Léopold Bernstamm (1859-1910) : Buste d'Ernest Renan, vers 1885, grès, legs Siohan en 1991.
  • René de Saint-Marceaux (1845-1915) Buste d'Ernest Renan, 1883, plâtre patiné, achat en 2002.
  • Divers souvenirs provenant de la famille de l'écrivain.

Expositions et publications[modifier | modifier le code]

Sauf mention contraire, tous les catalogues ont été publiés par Paris-Musées :

  • 2018
    • Madame Air - par Anne-Lise Broyer
  • 2018-2019
    • Markus Lüpertz dans l'atelier musée de la vie romantique

Événements[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « legifrance.gouv.fr », sur legifrance.gouv.fr,
  2. « Société des amis du musée de la Vie romantique. Société : 803266402 », sur societe.com (consulté le ).
  3. « Art Blossom - Le Bal des Fleurs », sur Paris By Night (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hélène Rochette, Maisons d'écrivains et d'artistes. Paris et ses alentours', Parigramme, Paris, 2004', pp. 36-39 (ISBN 2-84096-227-6).
  • Collectif, Musée de la vie romantique, Paris, 2003, 15 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]