Musée d'art Roger-Quilliot
Ouverture | |
---|---|
Site web |
Collections |
De l'époque médiévale à l'art contemporain |
---|
Pays | |
---|---|
Commune | |
Adresse |
place Louis Deteix 63100 Clermont-Ferrand |
Coordonnées |
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Clermont Auvergne Métropole
Le musée d'art Roger-Quilliot (MaRQ) est situé à Clermont-Ferrand (dans le quartier de Montferrand) dans une partie des bâtiments d'un ancien couvent des Ursulines bâti au XVIIe siècle. Ce bâtiment est classé monument historique. Le musée a ouvert en 1992 sous le nom de Musée des beaux-arts puis a été rebaptisé du nom d'un ancien maire de Clermont-Ferrand.
Le bâtiment du musée a été transformé par les architectes Claude Gaillard et Adrien Fainsilber. Les différentes salles s'articulent sur trois niveaux autour d'un atrium central surmonté d'une verrière conçue par l'ingénieur Peter Rice.
Sur une surface de 6 000 m2, le musée compte près de 2 000 œuvres d'une période qui va du Moyen Âge au XXe siècle. Il dispose également d'espaces pour des expositions temporaires, en général en lien avec des œuvres du musée ou pour l'accueil d'artistes contemporains.
Un centre de documentation se trouve au dernier étage du musée.
Sommaire
Collections[1][modifier | modifier le code]
Le musée regroupe les collections municipales de peintures, sculptures, mobiliers et objets d'art jusque-là entreposées dans deux autres musées de la ville, le musée Bargoin et le musée du Ranquet.
Les œuvres sont exposées de façon chronologique, avec une salle ou un espace par époque.
Époque médiévale (à partir du VIIe siècle)[modifier | modifier le code]

Cet espace, au rez-de-chaussée, renferme notamment des chapiteaux d'églises romanes de la région, des sculptures comme la vierge de Vernols, Notre-Dame d'Usson, et d'autres témoins de l'art roman auvergnat.
Salle Renaissance[modifier | modifier le code]
Cette salle au rez-de-chaussée renferme des tableaux (La Passion du Christ de Cornelis Engebrechtsz), du mobilier, des sculptures comme la statue de Pallas-Athena par Léonard Sarson[2].
XVIIe siècle et XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
Au 1er étage sont rassemblés à la fois des tableaux et objets de la région (paysages, faïence de Clermont-Ferrand), ainsi que des œuvres de peintres français renommés (Portrait de Vincent Voiture de Philippe de Champaigne, Marine de Joseph Vernet, Les Lavandières de François Boucher, etc.) et d'artistes du nord de l'Europe (L'arracheur de dents de Theodore Rombouts) ou d'Italie (Salomon et la reine de sabaet Salomon encense les idoles de Donato Creti, Sainte Agathe de Giulio Cesare Procaccini, etc).
Les Lavandières, de François Boucher (vers 1730)
Vierge à l'Enfant de Jacques Blanchard (1637-1638)
Portrait de Victoire de France par Jean-Marc Nattier (v. 1750).
Orphée charmant les animaux par François Boucher (1740).
Céphale et Procris de Louis de Boullogne (v. Ier quart du XVIIIe siècle).
XIXe siècle[modifier | modifier le code]
Au 2e étage se trouve l'espace du XIXe siècle où sont réunies des œuvres en rapport à l'histoire régionale (Épreuve en plâtre de la Statue équestre de Vercingétorix de Bartholdi, La défense des Gaules de Théodore Chassériau) ainsi que d'autres œuvres de valeur : La lutte pour la vie d'Henry-Eugène Delacroix, Portrait de Louise (sa sœur aînée) (1884) de Camille Claudel, la toile Les Saltimbanques de Gustave Doré.Vercingétorix appelle les Gaulois à la défense d'Alésia, par François-Émile Ehrmann, Les reproches d'Hector à Pâris par François Mulard.
Vercingétorix appelant les Gaulois à la défense d'Alaise, François-Émile Ehrmann (vers 1869)
Un matin devant la porte du Louvre, Édouard Debat-Ponsan (1880).
Ulysse et Télémaque massacrent les prétendants de Pénélope, Thomas Degeorge (1812).
Portrait d'Antoine Blatin, Thomas Degeorge (1846).
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Au sous-sol, sur deux niveaux, se trouvent les collections contemporaines. Une large partie vient d'une donation faite au musée (donation Simone et Maurice Combe, collectionneurs clermontois) avec des toiles de Marie Laurencin, Paul Rebeyrolle, Marcel Gromaire, Moïse Kisling, Jean Carzou, Jean Fautrier, Bernard Buffet, etc. La collection comporte également un tableau d'Édouard Pignon, une sculpture de Jean Arp, des photographies de Nils-Udo ou de Georges Rousse, ainsi que de nombreuses lithographies (de Pablo Picasso, Jean Cocteau, etc.).
Peintures[modifier | modifier le code]
Les collections du musée renferment des peintures de :
- Cristofano Allori
- Simon Vouet
- Philippe de Champaigne
- Jacques Blanchard
- Il Sassoferrato
- Carlo Dolci
- Donato Creti
- Carlo Cignani
- Giulio Cesare Procaccini
- Theodore Rombouts
- Jan Fyt
- Hyacinthe Rigaud
- Carle Van Loo
- Joseph Vernet
- François Boucher
- Jean-Marc Nattier
- Joseph-Marie Vien
- Théodore Chassériau
- Camille Corot
- Gustave Doré (Les Saltimbanques)
- Othon Friesz
- André Lhote
- Bernard Buffet
Sculptures[modifier | modifier le code]
Héro et Léandre, Georges Diebolt
Mercure inventant la lyre, Francisque Duret
Idylle, Jean-Ossaye Mombur, 1890
Expositions temporaires[3][modifier | modifier le code]
Le musée accueille plusieurs expositions chaque année. On peut notamment citer :
- « Architectures Georges Rousse » du 11 mai au 5 septembre 2010, rapports avec l’architecture des photographies de Georges Rousse.
- « Années 1950, l’alternative figurative » du 12 juin au 28 octobre 2007, sur la peinture figurative en France dans l’immédiat après-guerre.
Le bâtiment du musée[modifier | modifier le code]
À cet endroit siégeait la cour des aides de Montferrand (créée en 1557) avant son transfert à Clermont ; de cette époque, il ne reste que la porte monumentale datant du XVIIe siècle. La cour des aides est remplacée en 1634 par un collège de jésuites ; en 1637, des ursulines viennent s'établir à côté du collège des jésuites. En 1663, le collège est transféré à Clermont et les ursulines récupèrent l'ensemble des bâtiments qu'elles occupent jusqu'à la Révolution. En 1702 est construite la chapelle.
En 1801, les bâtiments sont affectés au grand séminaire, qui les occupe jusqu'à la mise en application de la loi de séparation des Églises et de l'État, votée en 1905. Ils servent d'hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, puis sont occupés par la gendarmerie jusqu'en 1982. Ils sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 27 octobre 1986.
En 1984, la ville de Clermont-Ferrand décide la restauration du bâtiment pour y établir, dans la partie nord, le musée des beaux-arts. Il est ouvert en 1992 puis inauguré en 1993 par Pierre Bérégovoy, et prend en 1999 le nom de Roger Quilliot, ancien maire (1973-1997) et ministre.
Les architectes chargés de la conception, Adrien Fainsilber et le clermontois Claude Gaillard, ont décidé d'organiser les espaces du musée, installés dans divers bâtiments datant du XVIIe au XIXe siècle qui entouraient une cour intérieure, autour d'un atrium central (à l'emplacement de la cour) couvert d'une verrière monumentale. Cet atrium facilite les circulations intérieures tout en accueillant généreusement la lumière naturelle.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Clermont Auvergne Métropole, « Les Collections du MARQ », sur www.clermontmetropole.eu, (consulté le 20 mars 2017)
- Docher, « Qui connaît Léonard Sarson ? » , Le Gonfanon, Argha, no 74.
- Clermont Auvergne Métropole, « MARQ / Musée d'Art Roger-Quilliot - Rubrique Exposition », sur www.clermontmetropole.eu, (consulté le 20 mars 2017)