Musée Fabre

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Musée Fabre
Le bâtiment de l'ancien collège des Jésuites.
Informations générales
Type
Ouverture
Surface
9 200 m2
Visiteurs par an
43 965 (2003)
70 378 (2004)
32 957 (2005)
351 028 (2007)[1]
303 171 (2008)
254 660 (2009)
291 322 (2011)
Site web
Collections
Collections
Art européen du XVe au XXIe siècle
Nombre d'objets
exposition : 900 collection : 9 000
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
13, rue Montpelliéret
F-34000 Montpellier.
Coordonnées
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Le musée Fabre est un musée d'art situé à Montpellier Hérault.

Historique

François-Xavier Fabre, Autoportrait âgé (1835), musée Fabre.
Ange Jean Michel Bonaventure marquis de Dax d'Axat, maire de Montpellier (1814-1830).

Principal musée d'art de la ville, il est créé à la suite d'une proposition en 1824 du baron François-Xavier Fabre[2](1766-1837), peintre et collectionneur, de faire don à la ville de ses collections, à condition qu’elles soient à l'origine d’un musée. Le maire de l'époque, Ange-Jean-Michel-Bonaventure Marquis de Dax d’Axat, premier président de la Société des beaux-arts de Montpellier et ami du baron Fabre, est aussi un amateur d’art. Il sera l'initiateur de la création du musée. En , il réunit un conseil municipal extraordinaire au cours duquel la donation est validée par un vote unanime. Après trois ans de travaux financés par la municipalité, le musée ouvre ses portes le [3]. Le musée Fabre est l'un des plus importants musées de province en France. Il est labellisé musée de France, au sens de la loi no 2002-5 du .

Le bâtiment

Le musée a été installé dans l'hôtel de Massilian, hôtel particulier du XVIIIe siècle, situé à l'est de l'Écusson, le centre historique de Montpellier, et donnant sur l'Esplanade, à proximité immédiate de la place de la Comédie. Cette installation a demandé trois années d'importants travaux suivis de près par le maire et le baron Fabre et confiés à deux architectes de la ville de Montpellier, MM. Fovis et Boué. Le musée s'est étendu autour du bâtiment originel grâce à des constructions du XIXe siècle donnant sur l'Esplanade et en absorbant un ancien collège de jésuites de la fin du XVIIe siècle.

La rénovation de 2003

Galerie des Colonnes du musée.

Le musée est fermé de 2003 à 2007 pour permettre un agrandissement et une réorganisation des espaces, par une démolition intérieure et le déménagement de la bibliothèque. La rénovation a été conçue par le cabinet d'architecture de Bordeaux Brochet-Lajus-Peyo associé à Emmanuel Nebout de Montpellier. L'inauguration officielle du musée a lieu le , son ouverture au public le .

Les espaces d'exposition ont été portés de 3 000 à 9 000 m2 dont une salle d'expositions temporaires de 1 000 m2. Une nouvelle aile a été créée pour la peinture contemporaine. Le circuit de visite a été entièrement repensé tout en mettant en valeur les décors subsistant du XIXe siècle : grand escalier dessiné par Fabre lui-même, salle des Griffons avec sa frise néo-étrusque, ancien appartement de Fabre avec plafonds peints et lustres. L'entrée se fait désormais par l'ancien collège de Jésuites, en retrait par rapport à l'hôtel de Massilian. Le hall d'entrée, situé sous la cour du collège, est décoré d'une mosaïque conçue par l'artiste Daniel Buren. Les travaux ont coûté 62,7 millions d'euros, financés par l'État (15,5 millions), la région Languedoc-Roussillon (2,8 millions) et la communauté d'agglomération de Montpellier, dont dépend aujourd'hui le musée. Une concession dans le musée a été accordée à la librairie Sauramps, sur 120 m2. Cette concession fait de Sauramps la première librairie privée accueillie au sein d'un musée public.

Accès

Le musée est accessible en tramway par les lignes  12 et  4 aux arrêts « Comédie » et « Corum ».

Les collections

Constitution et histoire des collections

En 2007, le fonds comporte 1 800 tableaux, 300 sculptures, 4 000 dessins et 1 500 gravures. Il est complété par une collection de plusieurs milliers d'objets d'art[4]. Seules 900 œuvres sont exposées.

Les collections ont été constituées autour de la donation originelle de Fabre au profit de la ville, ensemble inportant de tableaux et de dessins des périodes classique et néo-classique. Fabre est un peintre de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, formé à l'école de dessin de la Société des beaux-arts de Montpellier. Il est aidé par l'un des membres de cette dernière, Philippe-Laurent de Joubert, pour entrer dans l'atelier de Jacques Louis David. Grand collectionneur de tableaux (Renaissance italienne, XVIIIe et XIXe siècle), il lègue l'ensemble à sa ville natale à la condition de créer un musée public. Il en devient le premier directeur et y poursuit une politique d'acquisition. La générosité de Fabre a ensuite fait des émules : l'agent de change Antoine Valedau (1777-1836) a légué un important ensemble de maîtres hollandais et flamands, Rubens, David Teniers, Gérard Dou… En 1868 et en 1876, Alfred Bruyas (1821-1877) offre des toiles majeures d'artistes contemporains comme Gustave Courbet, Eugène Delacroix, Alexandre Cabanel, ce dernier offrant directement une toile à l'institution (Phèdre). La famille du peintre montpelliérain Frédéric Bazille (1841-1870) a offert des toiles importantes de ce précurseur de l'impressionnisme. Le musée a également reçu des dépôts du musée du Louvre, du musée d'Orsay et du musée national d'Art moderne. Venant couronner la rénovation sans précédent des années 2000, Pierre Soulages a offert 20 toiles emblématiques de sa peinture entre les années 1950 et aujourd'hui. Elles sont exposées dans deux salles spécifiques.

Les collections modernes et contemporaines comprennent principalement des œuvres de peintres comme Eugène Delacroix, Frédéric Bazille (15 œuvres) et surtout Gustave Courbet, l'un des artistes-phare du musée (16 œuvres, avec notamment le célèbre Bonjour Monsieur Courbet), et de sculpteurs modernes d'origine languedocienne, comme Germaine Richier (La Montagne), morte à Montpellier en 1959, Aristide Maillol et René Iché, ou d'artistes du mouvement Supports/Surfaces dont beaucoup sont nés dans la région (Claude Viallat, Vincent Bioulès ou Daniel Dezeuze).

Collection de peintures

Collection de peintures du XVe au XVIIIe siècle

Sébastien Bourdon, L'Homme aux rubans noirs, 1657-1658.
Lionello Spada, Lamentation sur le Christ mort, vers 1614.
Jan Steen, Comme les vieux chantent, les enfants piaillent, vers 1662.
Joshua Reynolds, Samuel enfant, 1776.
France
Italie
Allemagne, Flandres et Hollande
Espagne
Autres

Collection de peintures des XIXe et XXe siècles

Théodore Géricault, Étude anatomique, 1818-1819.
Alexandre Cabanel, Albayde, 1848.
  • Alexandre Cabanel :
    • Saint Paul entouré par les lions, 1844-1845, 32,4 × 40,5 cm ;
    • Portrait d'Alfred Bruyas, 1846, 74 × 62 cm ;
    • L'Ange déchu, 1847, 121 × 189,7 cm ;
    • La Chiarrucia, 1848, réalisé à Rome ;
    • Albayde, 1848, 98 × 80 cm ;
    • Saint Jean-Baptiste ou Saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert, 1849, 195 × 141,5 cm ;
    • Adam, étude pour Le Paradis perdu, avant 1867 ;
    • Les Deux Nièces de l'auteur, 1872 ;
    • Vénus victorieuse ou Vénus victorieuse tenant à la main la pomme d'or qu'elle a reçue du berger Pâris, 1875 ;
    • Portrait d'un Arabe, vers 1875, 65 × 54,5 cm ;
    • Phèdre, 1880.

Collection de sculptures

Collection d'arts graphiques

Dessins

Le fonds de dessins du musée Fabre compte parmi les plus importants de France. Le fonds italien ancien notamment comprend plus de 500 feuilles. On remarque particulièrement au sein des collections des dessins de :

Notes et références

  1. [PDF]Veille Info Tourisme, p. 123, consulté le 16 août 2010
  2. Voir ce lien
  3. [PDF] [« Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le musée Fabre » lire en ligne], Harmonie, revue de la communauté d'agglomération de Montpellier, no 290, janvier 2012, p. 38.
  4. Catalogue des œuvres du musée Fabre, site du musée.
  5. Venus et Cupidon, image de 1232 × 760 pixels, publiée le 5 mars 2007 sur le site Web Gallery of Art (consulté le 9 décembre 2018).
  6. La Tribune de l'Art, Le musée Fabre achète un chef-d'œuvre de Lionello Spada, consulté le 7 mai 2012.
  7. Tribune de l'Art, Un tableau d’Antonio (sic) Vaccaro acheté par le musée Fabre, consulté le 1er décembre 2013.
  8. Variante de L'Écorché au bras tendu.
  9. L'écorché de Jean Antoine Houdon.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Emmanuel de Roux, « Le Musée Fabre agrandi et musclé », Le Monde, , p. 26.
  • « Le musée Fabre de Montpellier », Dossier de l'art, no 137, 2007.
  • Éric Pagliano, L’Atelier de l’œuvre. Dessins italiens du musée Fabre, Snoeck, 2013, 464 p.
  • Notice des tableaux et autres objets d'art exposés au musée Fabre de Montpellier, Montpellier, 1830 (lire en ligne).
  • Catalogue des peintures et sculptures exposées dans les galeries du musée Fabre de la ville de Montpellier, Montpellier, Imprimerie Serre et Roumégous, 1904 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes