Moya Greene

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Moya Greene
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Fonction
Présidente-directrice générale
Postes Canada
jusqu'à
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Moya Marguerite GreeneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinction

Moya Marguerite Greene (née le ) est une femme d'affaires et cadre canadienne. Elle a été présidente directrice-générale de Postes Canada dans les années 2000, puis CEO de la Royal Mail de 2010 à 2018, société dont elle dirige la restructuration puis la vente.

Biographie[modifier | modifier le code]

Moya Marguerite Greene[1] est née le 10 juin 1954[2],[3] à Saint-Jean de Terre-Neuve au Canada[4]. Elle est la fille d'Austin Greene[5], propriétaire d'une boutique de DIY, et d'Angela[5], une enseignante[6],[5]. Elle obtient son BA de l'Université Memorial de Terre-Neuve en 1974[7] puis est acceptée à l'Osgoode Hall Law School[8].

Lorsqu'elle obtient son baccalauréat universitaire en 1979, elle est embauchée par Services publics Canada à Ottawa en tant qu'évaluateur à l'immigration. Elle rejoint ensuite le département du travail puis l'Office du Conseil privé du Canada[9]. Dans ce cadre professionnel, elle est adjointe au ministre de Transports Canada[10]. Elle est responsable du transport, supervisant la privatisation du Canadien National et la dérégulation de l'industrie du transport aéronautique du Canada[9].

En 1996, elle rejoint TD Canada Trust, filiale de la Banque Toronto-Dominion spécialisée dans les investissements, comme directrice de gestion des infrastructures financières et des PPP. En 2000, elle rejoint la Banque canadienne impériale de commerce comme président adjointe senior et Chief administrative officer (en) (produits aux particuliers). En 2003, elle rejoint Bombardier comme présidente adjointe senior (efficacité opérationnelle)[9] sous la direction de Paul Tellier[7]. Cette même année, le quotidien National Post la classe parmi les 100 femmes les plus influentes au Canada[11]. En 2004, elle est classée parmi les 40 meilleurs cadres féminins au Canada par l'Ivey Business School (en)[9].

À la fin de 2004, elle démissionne de son poste chez Bombardier à la suite du départ de Paul Tellier. Elle est ensuite nommée vice-présidente et présidente exécutive de Postes Canada le [8]. À ce poste, elle met l'emphase sur la réduction des dépenses en diminuant les heures d'absence, en augmentant l'automatisation et en améliorant les relations avec les travailleurs. Grâce à ces décisions, Postes Canada dégagent un bénéfice de 281 millions CA$, malgré une baisse de revenus de 5,1 %[9]. Ce succès lui vaut de voir son mandat de cinq ans d'être prolongé de deux ans[12]. Toutefois, pendant sa dernière année à ce poste, le président du syndicat des postiers du Canada, Denis Lemelin, indique : « Si vous comparez les quatre ans avant Greene et les quatre sous sa gestion, les nombres de blessures a augmenté de 15,4 % et les griefs ont augmenté de 59,3 % »[trad 1],[12].

Le , Greene est nommé présidente par intérim de la Royal Mail britannique[11]. Remplaçant Adam Crozier (en) au début de juillet, elle est la première femme à occuper ce poste et la première personne non-britannique à le faire. Elle a reçu le mandat de privatiser le service postal britannique[9],[12].

En 2010, Greene est la fonctionnaire britannique la mieux payée, avec un salaire de base de 498 000 £[13]. Pour la période 2012-2013, elle aurait reçu une rémunération de 3,7 millions £[14]. En 2010, Greene est aussi membre du conseil d'administration de la chaîne de restaurants Tim Hortons[8],[10].

En février 2013, elle est classée comme la 12e plus puissante femme au Royaume-Uni par l'émission Woman's Hour (en) de BBC Radio 4[15]. En août 2013, à la suite du refus du secrétaire d'État aux Affaires Vince Cable d'honorer une dette, elle verse 250 000 £ pour rembourser des factures qu'elle aurait déclarées comme des frais d'achats d'une maison[14].

En 2014, le Financial Times la nomme Personne de l'année[16].

Selon le juge et homme d'affaires Luke Johnson (en) : « Elle a fait un travail fantastique de gérer à la fois le syndicat, les politiciens et les médias, tout en parvenant à vendre l'entreprise l'an passé. Il était presque impossible de concilier les demandes de toutes les parties prenantes – tout en vendant une entreprise sur le déclin dans le domaine de la poste et de la livraison de paquets – mais elle a réussi »[trad 2],[17].

En septembre 2020, elle est nommée par Andrew Furey, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, présidente du Economic Recovery Team, comité provincial nouvellement créé[18],[19]. À ce poste, elle doit diriger une équipe chargée de trouver des façons d'alléger la dette de la province, au bord de la faillite[20].

Le , une journaliste du quotidien terre-neuvien Victoria Times affirme qu'un rapport[21], intitulé The Big Reset, met en garde que la province canadienne est au bord d'un abîme financier. Le rapport recommande d'augmenter les impôts et les taxes, de diminuer les dépenses publiques, de réévaluer la rémunération des fonctionnaires et de démanteler les sociétés publiques d'énergie de la province[19]. Toutefois, « soixante universitaires, militants et organisateurs communautaires » terre-neuviens jugent que le remède serait pire que le mal. Un groupe composé de citoyens propose notamment d'augmenter les investissements et de taxer plus les personnes dites riches et les sociétés pour tenter de réduire la dette provinciale de 47 milliards $CA[22]. Le 31 mai 2021, le gouvernement provincial présente son budget annuel, qui ne comprendrait aucune des mesures recommandées par le rapport Greene[23].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Greene a une fille d'âge adulte de son premier mariage, qui s'est terminé par un divorce[6]. Plus tard, elle a épousé un médecin britannique, Roger Springall, en juin 2014[24],[25]. Sa résidence principale est à Fulham, Londres[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Moya Greene » (voir la liste des auteurs).

Citations originales[modifier | modifier le code]

  1. (en) « If you compare the four years before Greene with the four years under Greene's management, the numbers show that injuries have gone up 15.4% and grievances have gone up 59.3%. »
  2. (en) « She did a fantastic job managing the unions, politicians and media and floating the business last year. It was an almost impossible task to reconcile demands from all the competing stakeholders – and sell a declining business such as post and parcel delivery to the stock market – but she pulled it off. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « ROYAL MAIL PLC - Officers », sur Beta.companieshouse.gov.uk (consulté le )
  2. (en) Birthdays, , p. 41
  3. (en) Brian Groom, « Royal Mail's CEO Moya Greene shows her tenacity », sur FT.com, (consulté le )
  4. (en) « Moya Greene », sur BBC (consulté le )
  5. a b et c (en) « Obituary: Dr. Valerie Greene Summers », sur Memorial University of Newfoundland (consulté le )
  6. a b et c (en) Eric Reguly, « How Royal Mail's Moya Greene plans to deliver », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) « Moya Greene », Memorial University of Newfoundland, (consulté le )
  8. a b et c (en) « Moya Greene » [archive du ], Canada Post (consulté le )
  9. a b c d e et f (en) Ian King et Robert Lindsay, « Moya Greene of Canada Post in line for top job at Royal Mail », The Times, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b (en) « Moya Greene », Tim Hortons (consulté le )
  11. a et b (en) « Royal Mail names Moya Greene as new chief executive », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c (en) Richard Wray, « Canada Post chief Moya Greene in talks about taking the helm at Royal Mail », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Jean-Paul Ford Rojad, « Royal Mail hands chief executive Moya Greene a 13% rise in her pay package », The Independent,‎ (lire en ligne)
  14. a et b (en) Christopher Hope, « Moya Greene will repay £250,000 perk to buy a house after Vince Cable said he would have vetoed it », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) « BBC Radio 4 - Woman's Hour - The Power List 2013 », sur bbc.co.uk (consulté le )
  16. (en) John Authers, « Boldness in Business 2014: Roll of honour », sur FT.com, (consulté le )
  17. (en) Luke Johnson, « Boards need more women – mine too », sur FT.com, (consulté le )
  18. (en) « Furey taps former Royal Mail, Canada Post boss to lead economic renewal », CBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b (en) « 'Big reset' called for debt-ridden N.L. with release of ground-shaking economic report. Long-awaited report offers 6-year plan for province to recover from 'perilous situation' », CBC.ca,‎ (lire en ligne)
  20. Patrick Butler, « Elle mène la relance économique à Terre-Neuve, les leaders syndicaux sont inquiets », Ici.Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  21. (en) Sarah Smellie, « N.L. in Financial crisis of its own making: report », sur The Victoria Times Colonist, (consulté le )
  22. Patrick Butler, « Le rapport Greene, un remède pour T.-N.-L. qui serait pire que le mal? », Ici.Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  23. Patrick Butler, « Budget à Terre-Neuve-et-Labrador : « Une année perdue »? », Ici.Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  24. (en) Dominic Barton, « Leading in the 21st century: An interview with Moya Greene | McKinsey & Company », sur Mckinsey.com, (consulté le )
  25. (en) « FTSE 100: who are the five women bosses? », Telegraph (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]