Moteur FireFly Fiat

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Moteur Fiat FireFly

Autres noms
GSE
Constructeur
Caractéristiques techniques
Cylindrée
999 - 1332 - 1469
Alésage
70,0 et 71,2
Course
86,5 et 92,2
Refroidissement
Eau

Le moteur FireFly Fiat est une gamme de moteurs thermiques automobiles à combustion interne, essence quatre temps et/ou éthanol, comportant trois ou quatre cylindres en ligne alésés directement dans le bloc en aluminium, refroidi par eau, doté d'un vilebrequin à cinq paliers, avec arbre(s) à cames en tête entraîné(s) par une chaîne[1], avec une culasse en aluminium et deux ou quatre soupapes en tête par cylindre[2].

Ces moteurs sont conçus pour être placés dans une position transversale à l'avant du véhicule à traction avant. Ils ont été développés conjointement par les départements spécialisés du groupe Fiat : Fiat Powertrain Technologies et Magneti Marelli en Italie. La présentation a eu lieu en au Salon de Sao Paulo, au Brésil car ces moteurs sont fabriqués dans l'usine géante de Betim au Brésil. Ils équipent les modèles locaux Fiat Mobi, Fiat Uno (2010) ainsi que la toute nouvelle Fiat Argo.

Depuis 2018, ces moteurs sont également fabriqués en Pologne, dans l'usine Fiat de Bielsko-Biala pour équiper les modèles européens.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Pour répondre aux exigences des normes anti-pollution à venir et anticipant le revirement du marché automobile qui a longtemps privilégié les motorisations diesel au détriment de l'essence, le groupe Fiat a développé une nouvelle génération de moteurs afin de remplacer progressivement la gamme FIRE qui remontait à 1985, mais qui n'avait cessé d'évoluer.

Le prix à payer pour proposer de nouvelles automobiles qui soient technologiquement à l'avant garde était l'allègement du poids mort des véhicules et l'augmentation des performances des moteurs. La partie aérodynamique étant déjà bien prise en compte depuis bientôt les années 1990.

Fini les blocs fonte avec culasse en aluminium, il fallait se résoudre à adopter ce qui a fait la renommée des moteurs Alfa Romeo, le bloc moteur complet en aluminium.

Fiat qui possède ses propres usines de production de ce précieux métal a conduit ses études et essais pour rentabiliser et fiabiliser au maximum une usine entièrement robotisée pour la fabrication et l'usinage de ces blocs.

La gamme, aujourd'hui composée de 7 unités, est conçue sur une modularité totale.

La première génération ne dispose pas de turbocompresseur

Chaque chambre a une cylindrée de 333 cm3 soit 70,0 mm d'alésage pour 86,5 mm de course.

  • Le premier bloc 3 cylindres a une cylindrée de 999 cm3 et développe 120 Ch DIN en essence ou 120 Ch DIN avec de l'éthanol ou un mélange essence-éthanol variable. La centrale électronique est capable d'analyser le carburant et gère la combustion. Le couple est de 190 N m à 1750 tr/min en essence et 190 N m avec l'éthanol.
  • Le second bloc 4 cylindres a une cylindrée de 1 332 cm3 et développe à 6.000 tr/min une puissance (remarquable) de 150 Ch DIN en essence et 150 Ch pour l'éthanol. Le couple, à 1850 tr/min s'élève à 270 N m en essence et 270 N m avec l'éthanol.

Les générations suivantes, fabriquées en Europe, utilisent un turbocompresseur couplé au système MultiAir. Progressivement, ces versions deviennent hybride.

Comme débuté en 1985 avec le moteur FIRE, Fiat s'est beaucoup investi dans ce concept révolutionnaire visant une intégration maximale et la réduction à l'extrême du nombre des composants y compris le nombre de pièces en mouvement et le mouvement en lui-même ainsi que le poids des pièces en mouvement (nombre et mouvement des soupapes minimum, un seul arbre à cames en tête avec action directe via pastilles sur soupapes, courroie de distribution avec pompe à eau intégrée au bloc-cylindre, pompe à huile trochoïdale légère, réduction de la largeur et longueur du bloc-cylindre en aluminium pour une meilleure intégration dans les voitures de très petite taille et pour favoriser l'accessibilité pendant les opérations courantes d'entretien. Le tout afin de diminuer le poids du moteur, d'en faciliter la production, d'augmenter son rendement et d'en diminuer le coût de fabrication et d'utilisation.

Actuellement, au Brésil, cette gamme de 2 moteurs est produite à raison de 400.000 unités par an. Au cours des tests et essais conduits sur une longue période, il s'est révélé d'une très grande fiabilité et était un peu moins cher à produire que la génération FIRE. À cylindrée identique, il consomme jusqu'à 15 % de moins que la concurrence ce qui favorise son objectif d'un moindre impact sur l'environnement. Ils satisfont déjà très facilement la norme Euro 6.

Version Code Cylindrée (alésage x course en mm) Cycle Cylindres et soupapes Puissance maximale Couple maximal Début de production Application
Non hybride N3 999 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 3 cylindres, 6 soupapes, atmosphérique 72 CV à 6000 t/min

(éthanol : 77 CV à 6250 t/min)

102 Nm à 3250 t/min

(éthanol : 107 Nm a 3250 t/min)

2016 Fiat Uno (2016),

Fiat Mobi (2016), Fiat Argo

N4 1332 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 4 cylindres, 8 soupapes, atmspérique 101 CV à 6000 t/min

(éthanol : 109 CV à 6250 t/min)

134 Nm a 3500 t/min

(éthanol : 139 Nm à 3500 t/min)

2016 Fiat Uno (2016),

Fiat Mobi (2016), Fiat Argo, Fiat Cronos, Fiat Strada (2016)

T3[3] 999 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 3 cylindres, 12 soupapes, turbocompressé, Multiair III 120 CV 190 Nm 2018 Fiat 500X (2018), Fiat Tipo (2021), Jeep Renegade (2018)
T4[3],[4] 1332 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 4 cylindres, 16 soupapes, turbocompressé, Multiair III 130 ch et 150 ch 270 Nm 2018 Fiat 500X (2018), Fiat Toro (2022), Jeep Renegade (2018)
Hybride N3[4] 999 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 3 cylindres, 6 soupapes

atmsphérique

70 CV à 6000 tr/min 92 Nm à 3500 tr/min 2020 Fiat 500 (2020), Fiat Panda (2020)
T4[5] 1332 cm³

(70.0 x 86.5)

Otto 4 cylindres, 16 soupapes, turbocompressé, Multiair III 190 ch (130 + 60 électriques)

et 240 ch (180 + 60 électriques)

270 Nm 2020 Jeep Compass, Jeep Renegade
T4[6] 1469 cm³

(71.2 x 92.2)

Miller 4 cylindres, 16 soupapes, turbocompressé 130 CV 240 Nm 2022 Alfa Romeo Tonale, Fiat 500X (2022), Fiat Tipo (2022)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-GB) « Fiat presents the new Firefly (GSE) engines in Brazil - MotorChase », MotorChase,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (it) « ANSA.it/Industria - Fiat produce in Brasile nuova famiglia motori Firefly », (consulté le )
  3. a et b « Les secrets des moteurs à essence Fiat FireFly Turbo », sur Challenges, (consulté le )
  4. a et b « Essai Fiat 500 Hybrid : vivement l’électrique », sur Auto moto : magazine auto et moto, (consulté le )
  5. « Essai Jeep Compass 4xe : notre avis sur l'hybride rechargeable », sur www.largus.fr (consulté le )
  6. « Fiat 500X et Tipo Cross : hybride 48V et fin des versions non-Cross », sur Auto moto : magazine auto et moto, (consulté le )