Mortimer Ternaux

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Mortimer Ternaux
Mortimer Ternaux.
Portrait gravé par Jean-Adolphe Lafosse d'après une photographie de Pierre Petit, 1865.
Fonctions
Député des Ardennes
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Conseiller général de la Seine
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Propriétaire de
Château de Beaumont-les-Autels (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Louis Mortimer Ternaux est un historien et homme politique français né à Paris le et mort à Beaumont-les-Autels le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Étienne Nicolas Louis Ternaux et neveu du célèbre et très puissant manufacturier le baron Guillaume Louis Ternaux, il est nommé membre de la commission des récompenses nationales, entré ensuite au conseil d'État, il prend part à ses travaux en qualité de maître des requêtes de 1837 à 1848. Au mois de mai 1842, il recueille la succession parlementaire de Bertrand Clauzel à Rethel, comme député des Ardennes.

Après 1848, il représente les Ardennes à la Constituante et à la Législative et prend une part active aux discussions et aux travaux préparatoires des comités. Membre de la majorité, il refuse de s’associer à la politique de l’Élysée et proteste contre le coup d'État du 2 décembre 1851 et rentre dans la vie privée.

Il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1866. Le , il est nommé à l’Assemblée nationale, le troisième sur sept, par les électeurs des Ardennes.

Ternaux est l'auteur d'une monumentale Histoire de la Terreur en huit volumes parue entre 1862 et 1881.

En , pendant la discussion du budget de l'Instruction publique, il propose un amendement qui diminue les crédits des lycées et collèges, avec pour conséquence une augmentation des frais de scolarité pour les enfants de la classe moyenne qui les fréquentent. Il argumente que la prise en charge d'une partie de la scolarité des enfants de riches par les impôts prélevés sur les pauvres est contraire à l'égalité. L'amendement est repoussé à une faible majorité ; Frédéric Bastiat écrivit un article pour l'approuver[1].

Il est le frère du banquier et écrivain anthropologue Charles Henri Ternaux, dit « Ternaux-Compans » et son épouse Céline Brame est propriétaire de nombreux terrain dont celui qui sera donné pour l'église du Sacré-Cœur du Sart[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire de la Terreur, 1792-1794, d'après des documents authentiques et inédits. Les huit volumes sont consultables sur le site Gallica :
    • Tome I : Introduction. La fête de la Liberté et la fête de la Loi. Le . La Fayette à Paris.
    • Tome II : Suspension du maire de Paris. Les fédérés. Les sections. La nuit du 9 au . La chute de la royauté.
    • Tome III : Le Lendemain du . La Législative et la Commune. Le Comité de surveillance. Les massacres à Paris et en province.
    • Tome IV : La Convention et la Commune. L'invasion repoussée. La Gironde et la Montagne. Les subsistances.
    • Tome V : Les Annexions. Le triomphe de la Gironde. Le procès du Roi. L'appel au peuple. La liberté de la presse et des théâtres en 1793.
    • Tome VI : Le Comité de sûreté générale. La coalition européenne. L'invasion de la Hollande. La conjuration du . L'insurrection vendéenne. L'arrestation des commissaires de la Convention. La fuite de Dumouriez.
    • Tome VII : Le Comité de salut public, Marat. La constitution girondine. La Commission des douze. Le . Le .
    • Tome VIII : La Convention après le . La constitution montagnarde. Charlotte Corday. L'organisation de la Terreur.
  • Les grandes journées de la Terreur
    • Le peuple aux Tuileries:
    • La chute de la royauté:
    • Les massacres de septembre: 2-

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Biographie des neuf cents députés à l'Assemblée nationale, sous la direction de C. M. Lesaulnier, Paris : aux bureaux de la rédaction & chez Mme Veuve Louis Janet, , p. 31 [1]
  • « Mortimer Ternaux », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'article de Bastiat a été publié dans le recueil des Pamphlets [lire en ligne]
  2. Église du Sacré-Cœur (shva.fr)