Mort d'Anna Cook

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Mort d'Anna Cook
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La mort d'Anna Cook, de son vrai nom Ana María Villarroel González, a eu lieu le dans la commune de Providencia. Anna Cook est une DJ chilienne lesbienne, admise sans signe de vie à l'hôpital Salvador de Providencia le après avoir passé la soirée avec des amis dans l'appartement dont elle louait une chambre. Les autopsies montrent la présence de différents drogues dans son corps et la présence de sperme et spermatozoïdes dans sa bouche. Sa mère dénonce des incohérences dans l'enquête et la question ¿Quién mató a Anna Cook? (Qui a tué Anna Cook ?) est taguée sur les murs de Santiago et a été projetée sur la tour Telefónica le par le collectif Delight Lab.

Biographie de la victime[modifier | modifier le code]

Ana María Villarroel González naît le à Arica, où elle vit jusqu'à l'âge de 16 ans. Au moment du décès de sa grand-mère, Ana María Villarroel déménage avec sa mère Kattia González à Santiago[1]. Elle est décrite par une amie comme une personne ayant toujours été très masculine et rebelle et qui s'identifiait déjà comme lesbienne à l'âge de 16 ans[1].

Elle étudie le design graphique à l'UNIACC puis part pour un an en Allemagne[1]. À son retour elle loue une chambre dans un appartement de Providencia, rue Tranquila[1],[2]. Passionnée par la musique, elle est DJ de musique électronique dans des fêtes et utilise le nom Anna Cook[1],[2],[3].

Décès[modifier | modifier le code]

Le à 14h22, elle est admise à l'hôpital Salvador de Providencia, sans signes vitaux, amenée par son bailleur Raúl Azócar qui indique ne pas connaître son vrai nom[1]. Il déclare qu'elle a des antécédents épileptiques, de consommation de drogues, en particulier cocaïne, et de dépression. Kattia González, mère de la victime, réfute par la suite les antécédents d'épilepsie et de dépression[1].

Enquête judiciaire[modifier | modifier le code]

Selon l'enquête, Anna Cook a passé la soirée précédant son décès chez elle avec des amis. Au premier étage se trouvaient son bailleur Raúl Azócar avec le photographe Matías Troncoso[1]. À 5h du matin, Kattia González reçoit des messages WhatsApp venant du portable de sa fille, disant « c'est eux ou moi » et « quelqu'un doit mourir ». Raúl González, après avoir passé plusieurs heures de la matinée à l'extérieur pour un rendez-vous médical, aurait essayé de réveiller Anna Cook à son retour, puis décidé de l'amener à l'hôpital[1].

En août 2018, une première autopsie révèle qu'Anna Cook serait morte à la suite d'un arrêt cardiaque, et révèle de nombreuses fractures aux côtes ainsi que la présence de sperme et de spermatozoïdes dans sa bouche[1]. Aucune trace de drogue n'est détectée[3]. L'échantillon de sperme est comparé au profil génétique de Simón (ami présent dans la soirée), Raúl Azócar et Magno Saavedra (avec qui Anna Cook devait jouer le ) mais ne correspond pas[1]. L'échantillon est complètement utilisé pour ces comparaisons[1].

Selon un rapport rédigé par Jaime Brieba pour la famille, Anna Cook a également une ecchymose sur le cou, mais cette lésion n'est pas mentionnée par l'autopsie[1].

En octobre 2019, une seconde autopsie montre la présence de marijuana, cocaïne, zopiclone et alcool, un mélange qui pourrait avoir été fatal et avoir provoqué une overdose[1]. Mitzy Henríquez, seconde procureure chargée de l'affaire, déclare que la cause de la mort est une « overdose sans implication de tiers »[2],[4].

En janvier 2020, Kattia González et son avocate portent plainte contre Raúl Azócar et tous les responsables de la mort d'Anna Cook, ce qui empêche de clore l'enquête[1].

Une troisième procureure est chargée de l'affaire, Glenis Sánchez[1].

Mobilisation et campagne de soutien[modifier | modifier le code]

Deux ans après les faits, en septembre 2019, la mère de la victime rend publics les détails de l'enquête judiciaire[2] afin d'alerter l'opinion publique sur ce qu'elle estime être des incohérences[1]. Lily Candia, son avocate depuis octobre 2019[3], dénonce que le service médico-légal n'ait réalisé qu'une autopsie « normale » alors que pour des décès dans des circonstances troubles, il y a obligation de faire une autopsie plus complète et de réaliser plus de prélèvements[1].

La question ¿Quién mató a Anna Cook? (Qui a tué Anna Cook ?) a été projetée sur la tour Telefónica le par le collectif Delight Lab[1],[5]. La question est également taguée sur les murs de Santiago[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t (es) Paula Lepe, « La enigmática muerte de Anna Cook, la DJ lesbiana por quien su madre pide justicia », sur CHV Noticias, (consulté le )
  2. a b c et d (es) María José Villarroel, « Madre clama justicia por violación y crimen de su hija DJ: a más de 2 años aún no hay detenidos », sur BioBioChile, (consulté le )
  3. a b et c (es) « Cuando muere una lesbiana: la búsqueda de justicia para Nicole Saavedra y Anna Cook », sur The Clinic, (consulté le )
  4. (es) « A tres años del lesbicidio de Anna Cook aún sin responsables en formalización », sur El Mostrador, (consulté le )
  5. « El caso de Anna Cook en Chile en el mes de la visibilidad lésbica - Universidad de Chile », sur uchile.cl (consulté le )