Famille Morpurgo

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Ketouba (contrat de mariage) entre Mose Hayyim Zemah fils de Raphael Samson Morpurgo et Rachel fille de Solomon Mose Sonino, Ancône, 25 décembre 1816.

La famille Morpurgo (he. מורפורגו ) est une famille juive austro-italienne, originaire de Marbourg en Styrie (Autriche) ou plus probablement de Maribor (Slovénie) - anciennement Marburg an der Drau en Autriche -, ces deux villes étant connues sous le nom de « Marburg » ou « Marburgo », dont la famille a pris le nom en italien lorsque les Juifs ont eu l'obligation de choisir des noms de famille.

L'ancêtre connu des Morpurgo est Moise Jacob de Bad-Rackersburg (Autriche). La descendance de ses trois petits-fils morts à Maribor, répartie en Europe, prendra les noms de Maribor, Marburg, Marpurg, Marlborough, Murphy et Morpurgo selon les prononciations locales.

La famille Morpurgo s’établit notamment à Gorizia, Split, Trieste, Gradisca d'Isonzo dans l'actuelle Italie[1],[2],[3].

Arnaldo Momigliano et Lionel Lévy indiquent que la « tribu Morpurgo » est « célèbre en Italie par le grand nombre de rabbins, d'intellectuels brillants et de parlementaires qu'elle a fournis[4],[5] » ainsi que de philanthropes[6]. Nombre d'entre les Morpurgo européens mourront assassinés par les nazis en 1943-44.

Dans son testament rédigé en 1941, Mario Morpurgo (1867-1943) lègue tous ses biens à la ville de Trieste dont le Palais Morpurgo acheté en 1870, devenu musée[6]. Eduardo Morpurgo (1866-1942) fait lui aussi don d'une partie de ses biens à la bibliothèque de l'Université de Padoue[7].

Personnalités ▶️ En cours[modifier | modifier le code]

La famille Morpurgo compte notamment les personnalités suivantes :

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

  • Moises Jacob, de Bad-Rackersburg en Autriche
  • Petachia (1355-1460), fils de Moise Jacob
  • Trois trois fils de Petachia, morts à Maribor.

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Moïse Ḥayyim Zemah Morpurgo (XVIII-XIXe siècle), fils du rabbin Samson d'Ancône ; il publia les écrits de son père.
  • Rachel Luzzatto Morpurgo.
    Elia Morpurgo (1740-1830), rabbin, auteur, pédagogue, promoteur de la Haskala.
  • Davide et Ezekiele Morpurgo (XVIII-XIXe siècle), conseillers municipaux d'Ancône.
  • Giuseppe Lazaro Morpurgo (1759-1833), poète et financier, bonapartiste, président de la communauté juive de Trieste, fondateur de la compagnie d'assurance Assicurazioni Generali de Trieste. Il écrit des vers en hébreu et en italien[7].
  • Samuel Morpurgo, devenu Philippe Sarchi (1764-1830), grammairien et philologue hébraïque.
  • Rachel Morpurgo née Luzzatto (Trieste 1790-1871), poétesse hébraïsante signant The Worm ou Rimah ("petite Rachel Morpurgo"), traduite en plusieurs langues après sa mort, elle épouse Jacob Morpurgo en 1819 qui désapprouva ses efforts littéraires. À 65 ans, elle offre ses services aux Montefiore sur le chemin de la Palestine[9],[10] ; mère, tante ou grand-mère de Louise ?

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

  • Parc Bruno-Morpurgo à Vienne.
    (nl) Johan Alfred Morpurgo (Paramaribo 1899-1973 Paramaribo), journaliste et homme politique catholique du Suriname.
  • Tina Morpurgo (1907-1944), peintre, assassinée par des nazis, membres de la Schutzstaffel.
  • Edith Morpurgo (1912-1942 Auschwitz), assassinée par les nazis.
  • Gaddo Morpurgo (1920-1944 Forli), assassiné par les nazis.
  • Marco Morpurgo (1920-1948), avec son frère architecte Edgardo, il a conçu des bâtiments à Rome, Tirana et Rio.
  • Lisa Morpurgo (1923-1998), écrivain et astrologue.
  • Michael Morpurgo (né en 1943), écrivain de littérature d'enfance et de jeunesse.
  • Franco Morpurgo (Trieste 1943-2006 Bologne), promoteur politique et culturel.
  • Clare Morpurgo (en), cofondatrice de l'association caritative des Fermes pour les enfants des villes.

Noms donnés[modifier | modifier le code]

La villa Morpurgo.

La famille Morpurgo a donné son nom à :

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Morpurgo », in Jewish Encyclopedia, 1901-1906.
  2. Jean-Yves Camus, Denis Lévy-Willard, Le guide culturel des juifs d'Europe, Seuil, 2002, p. 277.
  3. (it) Edgardo Morpurgo, La famiglia Morpurgo di Gradisca sull'Isonzo, 1585-1885, Padoue, .
  4. Lionel Lévy, La nation juive portugaise: Livourne, Amsterdam, Tunis, 1591-1951, L'Harmattan, 1999, p. 44 [lire en ligne].
  5. Arnaldo Momigliano, (en) « The Jews in Italy », in New York Review, 24 octobre 1985.
  6. a et b (it) « La Storia », sur Museo Morpurgo
  7. a b c d e f g h i et j (en) « Morpurgo », sur Jewish virtual Library
  8. (en) « Morpurgo, Samson ben Joshua Moses », sur Jewish virtual Library
  9. (en) « Morpurgo, Rachel Luzzatto », sur Jewish virtual Library
  10. Rachel Luzzatto Morpurgo a étudié le Talmud, le Zohar, les mathématiques et la littérature italienne. Ses poèmes sont publiés dans la revue « Kokhavei Yitzhak » ("Étoiles d'Isaac"), faisant d'elle la première femme à avoir écrit une poésie hébraïque moderne. Certaines de ses œuvres ont été publiées en 1890 sous le titre de UGAV Rahel ("La Harpe de Rachel"). Jewish History.
  11. (en) « Morpurgo, Salomon », sur Jewish virtual Library
  12. (en) « Morpurgo, Giuseppe », sur Jewish virtual Library
  13. Site culturel de la ville de Trieste, pages sur le Musée Morpurgo.

Articles connexes[modifier | modifier le code]