Montréal-les-Sources

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Montréal-les-Sources
Montréal-les-Sources
église de Montréal les Sources
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Christian Bartheye
2020-2026
Code postal 26510
Code commune 26209
Démographie
Gentilé Montréalais, Montréalaises
Population
municipale
23 hab. (2020 en diminution de 14,81 % par rapport à 2014)
Densité 2,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 24′ 08″ nord, 5° 18′ 03″ est
Altitude Min. 427 m
Max. 1 301 m
Superficie 10,26 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nyons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Rémuzat (avant mars 2015)

Localisation
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Montréal-les-Sources
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Montréal-les-Sources

Montréal-les-Sources est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située à 20 km à l'est de Nyons, 17 km (par la route, 6 km à vol d'oiseau) de Rémuzat (chef-lieu de canton).

Rose des vents Sahune Sahune Saint-May Rose des vents
Sahune N Le Poët-Sigillat
O    Montréal-les-Sources    E
S
Arpavon Le Poët-Sigillat

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

  • Col d'Aubonne[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

  • Le ruisseau Montréal est un affluent de l'Eygue. Il parcourt 5,5 km à travers les communes de Sahune et de Montréal. En 1891, sa largeur moyenne était de 11,40 m, sa pente de 109 m, son débit ordinaire de 0,50 m3, extraordinaire de 15 m3[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montréal-les-Sources est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nyons dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39 %), zones agricoles hétérogènes (12,8 %), cultures permanentes (5,1 %)[8].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Village perché[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :

  • 1231 : Castrum de Mons Réal (Inventaire des dauphins, 240).
  • 1284 : Castrum de Monte Regali (Valbonnais, II, 118).
  • 1293 : Castrum Montis Regalis (Valbonnais, I, 35).
  • 1891 : Montréal, commune du canton de Rémuzat.

Dans les années 1920 : Montréal-les-Sources. Le conseil municipal ajouta -les-Sources afin d'éviter les errements du courrier à travers les différents Montréal de France[réf. nécessaire].

Étymologie[modifier | modifier le code]

La première partie du toponyme provient du latin mons « montagne, mont, élévation ».

Deux hypothèses pour la deuxième partie :

  • de l'ancien français réal « royal » issu du latin regalis[réf. nécessaire].
  • d'un russeal « ruisseau » (1120). Une copie fautive aurait transformé réal puis réalis en régalis souvent traduit par « royal » mais le ru en provençal désigne le ruisseau et la prononciation en langue vernaculaire du village est Monriaou[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité : les Gallo-romains[modifier | modifier le code]

Dans les années 1947-1948, a été trouvée une épitaphe datée du Ier siècle (conservée actuellement dans le château de Sahune) qui était dédiée à un Lucius Valerius Cometius, vétéran de la Legio VIII Augusta.
Ce dernier serait venu se retirer vraisemblablement dans son domaine familial après son service. Malgré son nom latin, conforme aux normes de l'époque, il s'agissait probablement d'un Voconce qui jouissait de la citoyenneté romaine. Il avait servi sous les militavit armis antesignanis (« armes précédant les enseignes »), c'est-à-dire dans un peloton d'élite[10].

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

La seigneurie[9] :

  • Au point de vue féodal, Montréal était une terre des barons de Sahune ou d'Ancezune.
  • 1201 : les princes d'Orange de la maison de Baux y acquièrent quelques droits.
  • 1282 : la terre est hommagée aux barons de Mévouillon.
  • 1336 : elle passe aux dauphins, héritiers des barons de Mévouillon.
  • 1341 : les dauphins vendent leurs droits aux princes d'Orange.
  • Passe (par mariage) aux Saluces.
  • Recouvrée par les princes d'Orange. Ces derniers la donnent en apanage à un bâtard.
  • Vers 1501 : passe (par héritage) aux Poitiers d'Allan.
  • Vers 1551 : passe (par mariage) aux Pape-Saint-Auban.
  • 1602 : passe (par mariage) aux Caritat.
  • Vendue presque aussitôt aux Fortia.
  • Vers 1730 ; passe (par mariage) aux Galéan de Gadagne, derniers seigneurs.

Avant 1790, Montréal était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Sisteron[9].

Saint-Julien[modifier | modifier le code]

Ancienne chapelle et quartier de la commune de Montréal. La chapelle existait encore en 1792. En 1891, elle est en ruine[11]

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

En 1790, la commune est comprise dans le canton de Sainte-Jalle. La réorganisation de l'an VIII en fait une commune du canton de Rémuzat[9].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

mairie de Montréal-les-Sources

Tendance politique et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des Maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
an VIII   Joseph Buix    
1834   Siffren Bouchet    
1865   Jean Cornillac    
1873   Adrien Armand    
1878   Ferdinand Gras    
1882   Xavier Laugier    
1888   Fabien Gras    
1892   Auguste Armand    
1896   Hypolite Armand    
1904   Joseph Gras    
1911   Hypolite Armand    
1912   Ferdinand Gras    
1919   Louis Armand    
1929   Charles Jouffrey SFIO  
1965   René Gras DVG  
    Raoul Jouffrey PS  
    Carole Lhomme DVD  
    Christian Jévaudan DVD  
mars 2008 En cours Christian Bartheye[12] DVD Agriculteur retraité

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Villes et village fleuris[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[13].

Finances locales[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

En 2020, la commune comptait 23 habitants[Note 3], en diminution de 14,81 % par rapport à 2014 (Drôme : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
200211190173230220225215210
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
170178172177158163163154146
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1331201079810599837542
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
343521373322282930
2017 2020 - - - - - - -
2323-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Fête : premier dimanche de septembre[1].

Loisirs[modifier | modifier le code]

  • Randonnées : sentiers pédestres vers le Poët-Sigillat et Rémuzat[1].

Santé[modifier | modifier le code]

Services et équipements[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

En 1992 : bois, pâturages (ovins), abricotiers[1].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

fontaine et lavoir de Montréal les Sources

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Fontaine des Nayses[1].

La chapelle Saint-Julien[modifier | modifier le code]

Chapelle rurale de style roman[1].

Au XIe siècle, cette chapelle payait une redevance à l'évêque de Sisteron. Par charte du pape Innocent II, la chapelle devient une possession bénédictine[réf. nécessaire].

Cette chapelle surplombe le torrent dit de Saint-Julien à un kilomètre environ au sud-est du village. De ce monument il ne reste plus que l'abside ronde et voûtée, la nef a été détruite. Les offices réguliers étant tenus dans l'église du village, elle a été délaissée. Les travaux d'aménagement du nouveau cimetière ont permis de découvrir des vestiges funéraires confirmant que ce lieu avait déjà servi de sépulture[réf. nécessaire].

En 1850, le chanoine Isnard, ancien curé de Lemps, fait de la chapelle une description romantique : « combe » "Ce petit sanctuaire est aujourd'hui totalement abandonné. Sa porte vermoulue est arrachée de ses gonds, et gît sur la pelouse. L'extrados de sa voûte se montre dépouillée d'une partie de sa couverture en tuiles creuses. Tandis que la pluie du ciel dégrade le faîte du monument, les eaux furieuses qui descendent de la montagne viennent battre et ruiner ses fondations ; déjà les premières assises sont entamées. Ruinées par la base, elles perdent chaque jour de leur cohésion, elles se désagrègent une à une, et glissent dans le ravin à six mètres de profondeur. Si l'édilité de Montréal, si peu soucieuse de son histoire, ne porte pas un prompt remède à cet état de choses, bientôt la masse de l'édifice aura perdu son équilibre, il s'écroulera en quartiers de murs et descendra comme une avalanche dans l’abîme sur lequel il est suspendu, pour ensevelir l'histoire de son passé dans un éternel oubli. »[réf. nécessaire].

Depuis des travaux de restauration ont permis à l'édifice de retrouver son aspect d'antan[réf. nécessaire].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Escutcheon to draw-fr.svg

Montréal-les-Sources possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Montréal-les-Sources.
  2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 234 (ruisseau).
  3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  9. a b c et d J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 234 (commune).
  10. M. Desaye, dans la revue Terres d'Eygues, numéro 44
  11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 344 (Saint-Julien).
  12. Montréal-les-Sources sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 14 novembre 2014).
  13. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.