Montmurat

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Montmurat
Montmurat
Montmurat vu de Montredon au sud.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes de la Châtaigneraie Cantalienne
Maire
Mandat
Gilbert Domergue
2020-2026
Code postal 15600
Code commune 15133
Démographie
Population
municipale
134 hab. (2021 en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 48″ nord, 2° 12′ 06″ est
Altitude Min. 235 m
Max. 418 m
Superficie 5,07 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Maurs
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Montmurat est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Montmurat est située à la pointe sud-ouest du Cantal, et se trouve ainsi limitrophe des départements du Lot et de l'Aveyron. Bâti sur un promontoire, qui constitue un relief calcaire entre les vallées du Lot et du Célé, le bourg de Montmurat, de par son sol et sa végétation, évoque le Quercy tout proche.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Constant »sur la commune de Saint-Constant-Fournoulès à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 058,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montmurat est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,8 %), zones agricoles hétérogènes (29,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,6 %), forêts (2,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 99, alors qu'il était de 92 en 2013 et de 87 en 2008[I 3].

Parmi ces logements, 63,2 % étaient des résidences principales, 19,4 % des résidences secondaires et 17,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,1 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montmurat en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,4 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Montmurat en 2018.
Typologie Montmurat[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 63,2 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 19,4 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 17,4 11,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Montmurat avait un château immense situé sur une hauteur, pillé à la Révolution et fini de démonter au XIXe siècle, il reste un site avec une vue grandiose, un puits d'une profondeur de 34 mètres et des souterrains.

'Montmurat', littéralement mont muré, a donné son nom à une famille noble qui s'est fondue dans celle de Lentilhac. L'origine du nom est discutée, elle pourrait être latine et viendrait de Monte Mirato qui veut dire le mont d’où l'on voit. Le bac de Livinhac, déjà mentionné en 925 par le cartulaire de Conques, appartenait aux seigneurs de Montmurat, il franchissait le Lot à l’endroit où se situait le pont suspendu. Montmurat n'a pas toujours appartenu à la Haute-Auvergne, puisqu'en 936 il était dit in pago Ruthenico avec Saint-Constant, mais sa seigneurie a toujours relevé de la vicomté de Carlat.

Dans la Chronologie du Quercy Médiévale, on note en 1095 que le pape Urbain II excommunie les seigneurs de Montmurat et Felzins qui s'étaient emparés de biens appartenant à l’Église.

En dehors du château haut (castelsoubro) (castèl sobran) de Montmurat, il y avait un château bas (catelsutro) (castèl sotran) dont la seigneurie appartenait à Sybille de Panat, veuve d'Arnaud de Barasc, seigneur de Béduer, qui l'a donnée en 1268 à sa fille Aygline de Barasc, qui a épousé Guibert de Felzins, auteur de la famille de Felzins-Montmurat.

On découvrit en 1803 une grotte sépulcrale sur un monticule inculte appelé Puech de Rozier.

La découverte d'une caverne renfermant des ossements eut lieu en 1840 sur le milieu du plateau de la garenne. * Publications de la Commission des Souterrains et Excavations Artificielles de France 1919.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 avril 2014 Gilbert Domergue    
avril 2014 2020 Patrick Le Ray DVD  
2020 En cours Gilbert Domergue[12]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

En 2021, la commune comptait 134 habitants[Note 2], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
260261359413423410385368393
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
366369350342366402364403396
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
343333330287274243224170181
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
146136142148116133151131134
2021 - - - - - - - -
134--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le bourg de Montmurat, juché sur son promontoire, constitue en lui-même un site remarquable. Le sentier qui contourne l'église depuis la place du village offre une vue panoramique saisissante sur les vallées du Lot et du Célé, ainsi que, par temps clair, sur les volcans d'Auvergne en arrière-plan. Si vous parvenez à faire abstraction du pylône haute tension dont l'incongruité le dispute à l'insolence, vous garderez de cette étape le souvenir de perspectives magnifiques. Si vous avez le choix, montez à Montmurat au soir du . Le spectacle des feux d'artifice qui illuminent chaque coin de l'horizon, de Rodez à Aurillac, à 50 km à la ronde, vaut le détour.[non neutre]

La grotte de Croquepèse, située à la carrière "les chaux de Montmurat" et découverte lors de l’exploitation du site, a été explorée le par une équipe de spéléologues du Trioulou.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Montmurat » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Montmurat - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Montmurat - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Montmurat et Saint-Constant-Fournoulès », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Constant », sur la commune de Saint-Constant-Fournoulès - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Constant », sur la commune de Saint-Constant-Fournoulès - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  12. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.