Montjoie-en-Couserans
Montjoie-en-Couserans | |
![]() L'église fortifiée de Montjoie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Ginette Busca 2020-2026 |
Code postal | 09200 |
Code commune | 09209 |
Démographie | |
Gentilé | Montjoliens |
Population municipale |
1 058 hab. (2018 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 00′ 09″ nord, 1° 09′ 36″ est |
Altitude | 450 m Min. 393 m Max. 677 m |
Superficie | 29,63 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Girons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Portes du Couserans |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Montjoie-en-Couserans est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Montjoliens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune des Pyrénées, en Couserans, située dans l'aire urbaine de Saint-Girons, elle fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Montjoie-en-Couserans est limitrophe de neuf autres communes.
Hameaux[modifier | modifier le code]
La commune est vaste et compte plusieurs villages et hameaux dont les principaux sont : Audinac-les-Bains, Baliard, les Baudis, Belloc, les Gabats, Lara…
Église Saint-Hilaire-et-Sainte-Eulalie de Lara avec vue sur le mont Valier.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est arrosée par le Baup, un affluent du Salat, et traversée par le Volp, un affluent de la Garonne. Plusieurs ruisseaux parcourent le vaste territoire communal comme le ruisseau Maillol, le ruisseau de Ferrié, le ruisseau des Bains, le ruisseau de Belloc…
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 2 963 hectares ; son altitude varie de 393 à 677 mètres[2].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Accès avec les routes départementales D 117, D 218 et D 627.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Montjoie-en-Couserans est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Toponymie[modifier | modifier le code]
« Montjoie » serait un dérivé du germanique mundgawi (« protection du territoire ») qui aurait été mal traduit par le latin mons gaudii (« mont de la joie »)[7]. L'oïl montjoie est attesté au sens de « monticule servant d’observatoire, tas de pierre ou édicule pour indiquer le chemin ou pour garder un souvenir glorieux »[8] et sa traduction en occitan montjòia prend le sens de « bloc de pierre servant de borne ou de limite ou consacrant un souvenir ».
Montjoie-en-Couserans pourrait être issue de Mons Jovis, « Mont de Jupiter ». Les Gaulois vénéraient leurs ancêtres et si celui-ci était roi ou héros, il devenait un demi-dieu et ses descendants lui rendaient un culte. Pour que ses pouvoirs agissent mieux, il était utile de posséder sa tombe qui était vénérée, et où les Celtes passaient la nuit pour recueillir ses oracles. Ils associèrent l’adoration d’un dieu à la vénération d’un très ancien tumulus, et c’est ce qui dut avoir lieu au Lendit. Cet ancêtre divinisé n'est pas connu mais on peut noter qu'il est possible que ce dieu ait été assimilé à Jupiter car le lieu fut appelé Mons Jovis, « mont de Jupiter[7] ».
Histoire[modifier | modifier le code]
La bastide de Montjoie fut fondée en 1268 par Alphonse de Poitiers, prince de sang royal, frère de saint Louis et grand bâtisseur, en contrat de paréage avec l'Évêque de Couserans.
Henri-Louis Duclos (1815-1900) dans son livre de référence « Histoire des Ariégeois » relate un événement ayant eu lieu durant les guerres de religion, peu avant 1618. « A l’approche des Protestants qui venaient d’envahir la ville de Saint-Lizier, la population du village de Montjoie, le curé en tête, vint se réfugier dans le château de Seignan. Le malheureux desservant avait oublié les hosties consacrées dans le tabernacle de son église, et en fit part au châtelain du lieu, M. de Castéras Seignan ; Celui-ci n'écoutant que sa foi et ses principes religieux, demanda l'absolution et se précipita vers l'église. A peine avait-il pris les hosties que les Huguenots entrèrent dans le temple et poignardèrent le noble seigneur sur les marches de l'autel… C'est de là que viennent les droits de la maison de Castéras Seignan d'être enterrés dans la partie gauche du sanctuaire ».
Le même auteur affirme que les archives du village de Montjoie furent brûlées en 1793.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[9],[10][source insuffisante].
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Commune faisant partie de l'arrondissement de Saint-Girons de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du canton du Couserans Est (avant le redécoupage départemental de 2014, Montjoie-en-Couserans faisait partie de l'ex-canton de Saint-Lizier) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes de l'Agglomération de Saint-Girons.
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2018, la commune comptait 1 058 habitants[Note 3], en diminution de 0,47 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[15] | 1975[15] | 1982[15] | 1990[15] | 1999[15] | 2006[16] | 2009[17] | 2013[18] |
Rang de la commune dans le département | 34 | 28 | 25 | 24 | 23 | 26 | 27 | 26 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Économie[modifier | modifier le code]
- Camping : 115 emplacements pour tentes, camping-cars, etc. et nombreux habitats légers de loisirs différents à Audinac-les-Bains.
- France sapins bio : production de sapins de Noël et de sirop de bourgeons de sapin, à Belloc.
- Restaurant La ferme de Gaya , Téoulé, après le village de Baliard.
- Épicerie itinérante Le Château ambulant propose ses produits biologiques et locaux depuis Montjoie. Sur la place de 17 h à 19 h le mardi.
- Clinique vétérinaire du Chat perché avec possibilité d'hospitalisation de chevaux à la ferme de Saint-Ignan.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Avec une population communale supérieure à 1 000 habitants, la commune de Montjoie-en-Couserans n'a cependant pas d'école primaire, la majorité des jeunes élèves sont scolarisés à l'école Oscar-Auriac de Saint-Lizier.
Culture et festivités[modifier | modifier le code]
- L'association Les Amis du patrimoine religieux et communal de Montjoie-en-Couserans œuvre depuis 2006[19].
- La commune dispose d'une vaste salle des fêtes située entre Montjoie et Audinac. Elle peut être mise à disposition selon disponibilité. Des salles plus modestes existent dans certains villages éloignés comme aux Baudis.
- Comité des fêtes.
Activités sportives[modifier | modifier le code]
- ''Les Crins en Soi'' : équitation personnalisée de pleine nature, randonnée équestre, relation au cheval, Hameau de Seillé
- randonnée pédestre, notamment vers la table d'orientation au Tuc de Montcalivert (677 m), lequel est une promenade appréciée dans le Saint-Gironnais.
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
Une aire de covoiturage est aménagée aux abords de la RD 117 conduisant de Saint-Girons à Foix[20].
La déchetterie la plus proche se trouve à Saint-Girons au lieudit « Palétès ».
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Montjoie-en-Couserans
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, église fortifiée à clocher-mur, classée monument historique depuis 1901[21].
- Porte de ville, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1965[22].
- Oratoire dédié à la Vierge Marie.
Oratoire dédié à la Vierge Marie.
Le centre-village avec vue sur l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Porte de ville de Montjoie-en-Couserans inscrite au titre des monuments historiques.
Hameau de Baliard
Hameau Les Baudis
Hameau de Lara
L'église Saint-Hilaire-et-Sainte-Eulalie de Lara, statue du Christ en croix et monument aux morts.
Hameau de Maubresc
- Le Tuc de Montcalivert est le point culminant de la commune à 677 m.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Roger Tort (1918-1975), évêque de Montauban, né au hameau des Baudis.
- Roger Fauroux, ministre et ancien maire de Saint-Girons, a résidé sur la commune.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- Anne Lombard-Jourdan, Montjoie et Saint-Denis ! Le centre de la Gaule aux origines de Paris et de Saint-Denis, Paris, Presses du CNRS, , 392 p. (ISBN 2-87682-029-3), p. 64.
- « Étymologie Montjoie », wiktionnaire (consulté le 4 décembre 2015).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- [1].
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- « Montjoie-en-Couserans. L'église de Baliard en manque de fonds pour sa rénovation », La Dépêche du midi, (lire en ligne).
- « Montjoie-en-Couserans. Aménagement d'une nouvelle aire de covoiturage », La Dépêche du midi, (lire en ligne).
- « Église », notice no PA00093889, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00093890, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Montjoie-en-Couserans. Remise à neuf de l'église des Baudis », La Dépêche du midi, (lire en ligne).