Montigny-lès-Arsures

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Montigny-lès-Arsures
Montigny-lès-Arsures
Église Saint-Grégoire-le-Grand (XIIe siècle)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura
Maire
Mandat
Dominique Gahier
2020-2026
Code postal 39600
Code commune 39355
Démographie
Population
municipale
231 hab. (2021 en diminution de 16 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 39″ nord, 5° 47′ 10″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 580 m
Superficie 10,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Arbois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Arbois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web montigny-les-arsures.fr

Montigny-lès-Arsures est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Montigny se situe en plein cœur du vignoble du Jura, dans le nord-est du Jura, sur la route touristique des vins du Jura et la route Pasteur. La commune se dit à ce jour en particulier capitale du cépage jurassien Trousseau, grâce à son sol de prédilection particulièrement adapté à sa culture. La commune est traversée par le ruisseau de la Larine qui y prend sa source.

Arbois est à 3 km, Besançon à 45 km, Dole à 30 km, Lausanne à 100 km.

La ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) (parcourue par les TGV Lyria Paris - Lausanne) passe à l'est de la commune, ainsi que la RN 83 Lyon - Strasbourg.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 372 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montigny-lès-Arsures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arbois, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), cultures permanentes (15 %), terres arables (4,2 %), prairies (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Montigny, Albert Dauzat et à sa suite Ernest Nègre assignent une même origine à tous les Montigny, qui viendraient d'une même forme dont l'étymon est généralement donné sous la forme latinisée *Montaniacum, c'est un type toponymique répandu dont la signification exacte ne fait pas l'unanimité.

Arsure: Nom médiéval, caractéristique des défrichements qui ont eu lieu à cette époque dans cette région. Il s'agit d'un site autrefois défriché par le feu, comme l'indique son nom, issu du latin ardere ("brûler"), via un mot franco-provençal arsoeura ("terre défrichée par le feu").

Histoire[modifier | modifier le code]

Les territoires de Montigny, de Vauxelles, et de la grange des Arsures dépendent du domaine particulier des comtes de Bourgogne, jusqu'à ce qu'en 1375, la comtesse de Bourgogne Marguerite de France, donne la seigneurie de Montigny à son maître d'hôtel, Humbert de la Platière, d'Arbois, en reconnaissance de ses bons et loyaux services.

En 1388, la seigneurie échoit au chapitre de chanoines de l'église Notre-Dame d'Arbois, avant de passer aux mains des ducs de Bourgogne.

En 1408, Guy Arménier, alors conseiller au parlement de Bourgogne, obtient du duc Jean Ier de Bourgogne, certains droits féodaux sur Montigny, dont celui de bâtir un château.

Le territoire viticole attire, en outre, les abbayes qui y implantent des celliers, ainsi que d'illustres familles, qui y bâtissent de belles demeures.

En 1595, le roi de France, Henri IV établit son quartier général dans le château de Montigny[14] lors des sièges des villes voisines d'Arbois, Poligny et Salins-les-Bains.

Le , un zouave ardennais, Léopold Coco Tonnel, parvient à contenir héroïquement toute la journée, seul, pas moins d'un demi bataillon de prussiens, protégé par une tourelle de pierre, érigée à la hâte[15].

En 1878, le célèbre scientifique Louis Pasteur mène ses expériences sur la fermentation du raisin dans ses vignes du Clos de Rosières, acquises quatre ans plus tôt (route Pasteur).

Économie[modifier | modifier le code]

En 2011, l'économie de Montigny reposait sur la viti-viniculture (70%), et sur les services (30%)[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Philippe Riou UDF puis UDI Cadre
2014 En cours Dominique Gahier    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 231 habitants[Note 4], en diminution de 16 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0871 0969841 0601 0541 0471 052735759
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
621617640609551537539511507
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
543503450393372372327327360
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
349318304297292267271272273
2018 2021 - - - - - - -
243231-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Montigny-lès-Arsures et Arc-et-Senans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. http://www.montigny-les-arsures.fr/historique-1-19.htm Site de la mairie de Montigny
  15. Georges Grand, Les Prussiens à Arbois en 1871, Société d'émulation du Jura, 1945.
  16. http://insee.fr/fr/themes/comparateur.asp?codgeo=COM-39355%7CDonnées Insee 2011
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Eglise », notice no PA00101961, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Château », notice no PA00101960, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.