Montboucher-sur-Jabron

Montboucher-sur-Jabron | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Canton | Montélimar-2 |
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération |
Maire Mandat |
Bruno Almoric 2014-2020 |
Code postal | 26740 |
Code commune | 26191 |
Démographie | |
Gentilé | Montboucherois, Montboucheroises |
Population municipale |
2 273 hab. (2016 ![]() |
Densité | 232 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 33′ 20″ nord, 4° 48′ 33″ est |
Altitude | Min. 96 m Max. 170 m |
Superficie | 9,8 km2 |
Localisation | |
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Montboucher-sur-Jabron est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes à 5 km à l'est de Montélimar.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Les communes les plus proches sont Saint-Marcel-lès-Sauzet, Espeluche, Puygiron et Sauzet. La commune est arrosée par le Jabron, le Vermenon et le Manson.
Histoire[modifier | modifier le code]
Les fouilles préventives sur le tracé de la ligne du TGV Méditerranée qui se sont déroulées en 1996 ont permis de découvrir à la limite de la commune de Montboucher-sur-Jabron deux maisons du haut Moyen Âge. Elles ont été faites sur la rive gauche du Vermenon, au lieu-dit Constantin, par une équipe sous la direction de Michel Goy et Isabelle Rémy et concernait une superficie de 3 000 m²[1].
L'ensemble médiéval comprenait un bâtiment datable du VIe-VIIe siècle, construit en murs de terre sur solins de pierre et un bâtiment du IXe siècle détruit par un incendie. Le feu, par carbonisation, a préservé de nombreux éléments dont la datation a pu être possible grâce à l'étude de la vaisselle et par la méthode du C14 sur le bois. Cette chaumière fut habitée entre 1024 et 1060[1].
Édifiée sur une terrase graveleuse dominant la rivière, cette maison se situait alors aux confins des seigneuries de Montboucher et de La Bâtie-Rolland. Elle possédait un terroir fertile grâce au limon déposé par les crues du Vermenon et se situait sur un axe important de communication de la Valdaine nommé alors Gontardin ou Costardin qui a évolué en Constantin[1].
Elle couvrait une superficie d'environ 30 m2 et sa structure était constituée de poteaux en bois de chêne assemblés à l'aide de chevilles. Ses parois étaient en torchis réalisé par un mélange de terre, de végétaux et de tessons de poterie d'une épaisseur de 10 cm[2].
L'intérieur était peint à la chaux et le foyer installé sur une sole constituée d'une pierre calcaire de 80x35 cm et d'une épaisseur de 45 centimètres. Elle possédait un plancher clouté sur un châssis de solives qui formait un vide sanitaire. Le toit qui la recouvrait était constitué de végétaux provenant des roselières de la rivière[2].
Le mobilier découvert suffisait à une seule famille vivant isolée pratiquant l'agriculture et défrichant sa terre. Il était constitué de vaisselle de terre, d'outillage et d'un coffre de bois. Ce dernier avait été fait avec de l'orme et contenait la réserve de céréales. Pour l'outillage, outre un certain nombre d'outils pour travailler le bois, il y avait une lame de couteau mesurant 20 centimètres, des ferrures de porte, un morceau de clef et des clous de fer à cheval, à tête carrée, qui avaient servi à clouter le plancher[3].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2016, la commune comptait 2 273 habitants[Note 1], en augmentation de 4,99 % par rapport à 2011 (Drôme : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le Castel.
- Château hotel, restes de logis et enceinte flanquée de tours rondes remaniées au XXe siècle.
- Le Monard, maison forte médiévale remaniée aux XIe et XVIIe siècles.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François Clerc, l'arroseur arrosé dans le film homonyme des frères Lumière.
- Francis Marroux (1915-1987), chauffeur attitré du général de Gaulle, le conduisant lors des attentats de Pont-sur-Seine et du Petit-Clamart, né et inhumé à Montboucher.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 130.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 131.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, pp. 132-133.
- Montboucher-sur-Jabron sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Collectif, Archéologie sur toute la ligne. Les fouilles du TGV Méditerranée dans la moyenne vallée du Rhône, Éd. Le Musée de Valence/Semgy, Éditions d'Art, 2001, (ISBN 285056513X)