Mont-Royal (Québec)

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Mont-Royal
Mont-Royal (Québec)
Drapeau de Mont-Royal
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montréal
Subdivision régionale Agglomération de Montréal
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Peter J. Malouf
2021-2025
Code postal H3P (Nord),
H3R (Centre) et
H4P (Sud)
Constitution
Démographie
Gentilé Monterois, oise
Population 20 953 hab. ()
Densité 2 809 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 58″ nord, 73° 38′ 35″ ouest
Superficie 746 ha = 7,46 km2
Divers
Langue(s) Français, anglais
Fuseau horaire Heure de l'Est (UTC-5 )
Indicatif +1 514, +1 438
Code géographique 66072
Localisation
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Mont-Royal
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Mont-Royal
Liens
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

Mont-Royal est une ville liée de l'agglomération de Montréal, au cœur de l'île de Montréal, au Québec. Elle abrite une population de 20 869 habitants (2016). Conçue en 1910 selon un plan de « cité modèle » , sa fidélité au plan d'origine et la qualité de son patrimoine bâti lui valaient en 2008 la désignation de lieu historique national du Canada. Incorporée en 1912, disposant d'un rare statut bilingue (français / anglais) au Québec, Mont-Royal représente aujourd'hui l'un des milieux les plus aisés au pays. Dans la culture populaire, on tend à référer à elle sous le nom de « Ville Mont-Royal » ou simplement sous « Ville Mo ».

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville de Mont-Royal est limitrophe des arrondissements montréalais de : Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Outremont et Saint-Laurent. On y retrouve le Centre Rockland.

L'église Saint-Joseph est la principale église catholique de cette ville. Il y a neuf lieux de culte dans la Ville.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Montréal Montréal Rose des vents
Montréal N Montréal
O    Mont-Royal    E
S
Montréal Côte-Saint-Luc

Histoire[modifier | modifier le code]

Concept d'aménagement[modifier | modifier le code]

Plan de la « cité modèle » de Mont-Royal montrant le plan des rues proposé, le tunnel passant à travers Outremont, le mont Royal et aboutissant au centre-ville

Mont-Royal est née d’une initiative de la Canadian Northern Railway (depuis absorbée par le Canadien National), qui désirait établir une « ville idéale » au nord du mont Royal et rentabiliser le forage du tunnel sous le mont Royal. Le tunnel relierait le territoire au centre-ville de Montréal en quelques minutes à peine.

Entrepris en 1910 sous la gouverne de Sir William Mackenzie et Sir Donald Mann, propriétaires de la Canadian Northern Railway, ainsi que de leur ingénieur en chef, Henry K. Wicksteed, le projet résidentiel verrait Frederick Gage Todd en concevoir les plans. Ce dernier mettrait à profit des mouvements urbanistiques progressistes et s'inspirerait notamment des concepts de la cité-jardin d'Ebenezer Howard, en reprenant certains aspects du mouvement City Beautiful dans sa planification du territoire.

À ce jour, les aménagements urbains exceptionnels de Mont-Royal respectent toujours en essence les plans originaux préparés par l’architecte paysagiste. Il est parfois suggéré que les plans de Mont-Royal s’inspirent entre autres de ceux de Washington, D.C. (États-Unis), dont les deux boulevards se croisent en diagonale dans un espace vert central.

Développement[modifier | modifier le code]

La ville est incorporée officiellement le .

À l’époque, le développement domiciliaire est mené en même temps que la construction d’un tunnel sous le mont Royal, lequel permet une liaison ferroviaire directe entre la nouvelle municipalité et le centre-ville de Montréal. Le premier train de passagers s’engage sur les rails le .

Terrain de baseball à Mont-Royal en 1941

Nouvellement reliée au centre-ville de Montréal par un tunnel de 5,3 km, la Ville de Mont-Royal voit sa valeur foncière augmenter de façon significative. Plusieurs noms de rue témoignent encore aujourd’hui du lien étroit qui existe entre la municipalité et le chemin de fer, notamment le chemin Canora, qui rappelle les premières syllabes de la Canadian Northern Railway, et l’avenue Wicksteed, nommée en l’honneur de l’ingénieur Henry K. Wicksteed.

La ville prend son véritable essor sur le plan économique au cours des années 1950, quand des industries commencent à s’implanter dans le secteur industriel. Dans la foulée, l’autoroute Métropolitaine et l’autoroute des Laurentides prennent la relève du chemin de la Côte-de-Liesse, la construction résidentielle démarre sur un ancien terrain de golf et la rue Jean-Talon est prolongée entre les chemins de la Côte-des-Neiges et Canora.

De nos jours[modifier | modifier le code]

Le , en dépit de sa volonté, la ville de Mont-Royal fusionne avec celle de Montréal en vertu d'une loi du gouvernement du Québec. Après l’élection d’un gouvernement libéral à Québec, un référendum sur les défusions municipales a lieu le , à l'issue duquel les résidents de Mont-Royal votent pour redevenir une municipalité autonome. La défusion est effective le , mais la nouvelle ville de Mont-Royal dispose de pouvoirs réduits.

Le , la cité modèle dessinée par Todd en 1910 est désignée lieu historique national[1].

Son quartier Royalmount est en construction[2].

Transport[modifier | modifier le code]

Située au cœur des principaux axes routiers est-ouest (autoroutes 20 et 40) et nord-sud (autoroutes 15 et 13) de l’île de Montréal, Mont-Royal bénéficie d'un accès facile et rapide au centre-ville de Montréal. De par son emplacement central, elle est aussi à une quinzaine de minutes de route de l’aéroport international Montréal-Trudeau.

Au-delà du recours à l’automobile, Mont-Royal accueille plusieurs trajets d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM). Elle est également desservie par les trains de banlieue de l'Agence Métropolitaine de Transport (AMT), qui passent sous le viaduc Cornwall et s'arrêtent à la Gare Mont-Royal. Voir: Ligne de Deux-Montagnes.

Mont-Royal sera desservie par le futur Réseau express métropolitain (REM) avec deux stations: la station Canora ainsi que la station Ville-de-Mont-Royal[3].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006
21 84521 56020 51419 24718 35018 21218 28218 68218 933
2011 2016 - - - - - - -
19 50320 276-------

Administration[modifier | modifier le code]

La ville est administrée par un conseil municipal de neuf membres, dont le maire, élus pour un mandat de quatre ans. Les dernières élections ont eu lieu le .

Maires[modifier | modifier le code]

Le premier maire de la ville, élu en 1913, était Thomas Darling[6].

Mont-Royal
Maires depuis 2005
Élection Maire Qualité Résultat
2005 Vera Danyluk Voir
2009 Voir
2010 Philippe Roy Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Peter J. Malouf Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Conseillers municipaux[modifier | modifier le code]

District Nom
n° 1 Antoine Tayar[7]
n° 2 Maryam Kamali Nezhad
n° 3 Daniel Pilon
n° 4 Maya Chammas
n° 5 Julie Halde
n° 6 Caroline Decaluwe
n° 7 Sébastien Dreyfuss
n° 8 Sophie Séguin

Services[modifier | modifier le code]

Mont-Royal est desservie par le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) et par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Elle possède également son propre service de sécurité publique (SPVMR), qui adopte un positionnement préventif en matière de criminalité et assure le respect des règlements municipaux.

Population et société[modifier | modifier le code]

Âge[modifier | modifier le code]

Selon Statistique Canada[8], en 2016 l’âge moyen à Mont-Royal était de 41 ans, avec 61 % des résidents entre les âges de 15 et 64 ans (61 %). Toujours en 2016, les 65 ans et plus représentaient quant à eux 19 % de la population.

Famille[modifier | modifier le code]

La plupart des ménages (souvent composés de 2 personnes, dont 9 705 sont mariées ou en union libre) vivent dans des résidences de type unifamilial, avec une moyenne de 2 enfants par ménage[8].

Langues parlées[modifier | modifier le code]

Le français et l'anglais sont couramment parlés à Mont-Royal : 15 615 personnes y parlaient les deux langues officielles en 2016 selon Statistique Canada[8]. Au niveau de la langue maternelle, on retrouve cependant plus de francophones (11 005) que d’anglophones (6 400) dans cette ville, contre 320 allophones.

Religion[modifier | modifier le code]

En 2014, 67 % des citoyens s’identifiaient en tant que chrétiens (12 800, dont la majorité est catholique), 8 % (1460) de musulmans et 7 % (1390) de juifs. Par ailleurs, plus d’une personne sur dix ne s’identifient à aucune religion[9].

Éducation[modifier | modifier le code]

À Mont-Royal, 74 % de la population de 25 à 64 ans détient un diplôme de niveau universitaire[10]. Selon Statistique Canada[8], en 2016, 4 425 citoyens possédaient au moins un baccalauréat, 2 225 autres avaient complété au moins une maîtrise et 510 personnes détenaient un doctorat. La majorité (soit 3 525) de ces diplômés ont étudié dans les domaines suivants : commerce, administration publique et gestion.


La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) dispose de plusieurs écoles francophones[11].

Écoles secondaires:

  • École secondaire Mont-Royal
  • École secondaire Pierre-Laporte

Écoles primaires:

  • École Saint-Clément Est (préscolaire, 1er et 2e cycles du primaire)
  • École Saint-Clément Ouest (préscolaire, 1er et 2e cycles du primaire)
  • Académie Saint-Clément (3e cycle du primaire)

La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) opère deux écoles primaires anglophones à Mont-Royal[12].

  • École primaire Carlyle
  • École primaire Dunrae Gardens

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lieu historique national du Canada de la Cité-Modèle-de-Mont-Royal », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  2. Suzanne Colpron, « Royalmount: Le nouveau maire de Mont-Royal dit non aux condos », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Construction des stations Canora et Mont-Royal du Réseau express métropolitain | REM », sur rem.info (consulté le )
  4. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Mont-Royal, V » (consulté le )
  5. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Mont-Royal, V » (consulté le )
  6. Kalbfleisch, John, 1943-, Le cadeau royal : histoire de la ville de Mont-Royal = The royal gift : a history of Town of Mount Royal, Town of Mount Royal, (ISBN 9782980472732 et 2980472735, OCLC 846793989, lire en ligne), p. 4
  7. « Antoine Tayar | Une cité-jardin », sur www.ville.mont-royal.qc.ca (consulté le )
  8. a b c et d Gouvernement du Canada, Statistique Canada, « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Mont-Royal, Ville [Subdivision de recensement], Québec et Québec [Province] », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  9. « PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE Ville de Mont-Royal août 2014 »
  10. Profil sociodémographique 2016 : Ville de Mont-Royal, Montréal en statistiques, Service du développement économique, Ville de Montréal, octobre 2018, 43 pages. (ville.montreal.qc.ca/montrealenstatistiques)
  11. « ÉCOLES ET CENTRES », sur www.csmb.qc.ca (consulté le )
  12. « Trouver une école ou un centre », sur www.emsb.qc.ca (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gouvernement du Québec, « Mont-Royal », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation

Liens externes[modifier | modifier le code]