Monique Corriveau

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Monique Corriveau
Description de l'image Monique Corriveau.jpg.
Nom de naissance Monique Chouinard
Naissance
Québec (Québec, Canada)
Décès (à 48 ans)
Nationalité Canadienne
Formation

Université de Toronto (1946-1948)

Université Laval (1948-1950; 1969-1974)
Conjoint
Bernard Corriveau, notaire (1926-2011)
Auteur
Genres
Littérature jeunesse, romans, théâtre de marionnettes

Monique Chouinard Corriveau est une écrivaine québécoise. Elle a écrit plusieurs livres pour la jeunesse. Elle est la sœur de Suzanne Martel, également auteure.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monique Chouinard Corriveau est née à Québec le [1]. Elle est la fille de François-Xavier Chouinard[2], greffier de la Ville de Québec entre 1927 et 1961, et de Bernadette Rouillard[3].

Elle a fait ses études primaires et secondaires à l'école des Ursulines de Québec jusqu'en 1946 et ses études collégiales au Collège St-Michael de l'Université de Toronto de 1946 à 1948. Elle a obtenu son baccalauréat ès arts à l'Université Laval de Québec en 1950 et son baccalauréat en philosophie à la même université en 1950. Elle a poursuivi des études en littérature à l'Université Laval de 1969 à 1974[3].

Elle est connue pour ses romans historiques, policiers, d'aventures, de science-fiction et pour des contes, destinés à la jeunesse, ainsi qu'un roman pour les adultes[4]. Elle a écrit quelques pièces de théâtre de marionnettes qui ont été présentées par le Théâtre pour enfant de Québec (TEQ)[5] (Théâtre de l'Estoc) à la fin des années 1960[6].

Les critiques ont souligné la qualité et la diversité de son œuvre, une certaine «connivence» avec les jeunes lecteurs (par la valorisation des personnages d'enfants dans des récits où les adultes sont souvent au second plan), ce qui n'empêche pas une volonté didactique de la part de l'auteure. Ses héros (le plus souvent masculins), des solitaires qui en imposent à leur entourage par leur audace, leur détermination et leur intelligence, sont des modèles de moralité et de sobriété[7]. Chacun de ses dix enfants et son mari Bernard Corriveau se sont vu dédier un de ses romans.

Elle meurt à Québec le [8] et repose au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Québec[9].

Hommages[modifier | modifier le code]

Le Prix Monique-Corriveau[10] de littérature jeunesse a été remis pendant quelques années en son honneur. La Bibliothèque Monique-Corriveau[11], de l'arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge à Québec, dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, porte son nom depuis 1987, ainsi qu'une rue située à Lévis[12].

Un fonds d'archives de Monique Corriveau est conservé aux archives de l'Université Laval [1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Le Secret de Vanille (roman) , Québec, Éditions du Pélican, 1959 ; réédition, Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Brin d'herbe », 1962 ; réédition, Montréal, Éditions Jeunesse, coll. « Karim», 1972 (ISBN 0-7772-4070-X) ; réédition, Montréal, Fides, coll. « du Goéland », 1981 (ISBN 2-7621-1094-7)
  • Les Jardiniers du Hibou (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Brin d'herbe », 1963 ; réédition, Montréal, Éditions Jeunesse, coll. « Karim», 1971
  • Le Wapiti (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Plein Feu », 1966 ; The Wapiti, traduction de J.M. L'Heureux, illustration de Paul Liberovsky, Toronto, McMillan, 1968 ; réédition, Montréal, Fides, coll. « des Mille Îles », 1988 (ISBN 2-7621-0685-0), réédition, Montréal, Fides, coll. « Grandes Histoires », 1995 (ISBN 2-7621-2578-2)
  • Le Maître de Messire (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Brin d'herbe », 1965 ; réédition, Montréal, Éditions Jeunesse, coll. « Karim», 1971
  • Max (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Plein Feu », 1965 ; réédition, Toronto, The Copp Clark Publishing Ed. (vocabulary and questions by G.A. Klinck), 1966 (ISBN 0-7730-2602-9) ; réédition, Montréal, Fides, 1985
  • La Petite Fille du printemps (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Brin d'herbe », 1966 ; réédition, Montréal, Fides, coll. « des Mille Îles », 1978 (ISBN 2-7621-1218-4)
  • Cécile (contes), Québec, Éditions Jeunesse, 1968.
  • Max au rallye (roman), Québec, Éditions Jeunesse, coll. « Plein Feu », 1968 ; réédition, Scarborough, Bellhaven House (vocabulary and questions by G.A. Klinck), 1970 (ISBN 0-88774-402-8) ; réédition, Montréal, Fides, 1985 (ISBN 2-7621-1262-1)
  • Le Témoin (roman), Ottawa, Le Cercle du livre de France, coll. « Nouvelle France », 1969.
  • Le Garçon au cerf-volant (roman), Montréal, Fides, coll. « du Goéland », 1974. (ISBN 0-77-55-0515-3)[13] ; A Perfect Day for Kites, traduction anglaise de David Homel, illustration de Barbara Reid, Vancouver, Douglas & McIntyre, 1981, 116 p. (ISBN 0-88899-011-1)
  • Les Saisons de la mer (roman), Montréal, Fides, coll. « du Goéland », 1975. (ISBN 0-7755-0545-5)[14] ; Seasons of the Sea, abréviation et traduction anglaise de David Homel, illustrations de Debi Perna, Toronto, Douglas & McIntyre, 1989, 95 p. (ISBN 0-88899-086-3)
  • Patrick et Sophie en fusée (roman), Saint-Lambert, Éditions Héritage, coll. « Galaxie», 1975 (ISBN 0-7773-3400-3) (OCLC 2492581)[15]; réédition, 1979
  • Compagnon du Soleil (roman d’anticipation), Montréal, Fides, coll. « Intermondes », 1976 [16] 3 volumes, t. I : L'Oiseau de feu (ISBN 0-7755-0592-7), t. II : La Lune noire ( (ISBN 0-7755-0593-5), t. III : Le Temps des chats (ISBN 0-7755-0594-3)

Œuvres posthumes[modifier | modifier le code]

Œuvres théâtrales (non publiées) avec leurs dates de représentation[modifier | modifier le code]

  • Timothé disparaît (1965-1966)[19]
  • Au secours, Timothé (1966-1967)
  • Fichu Ben, je t'aime (1966-1967)
  • Madame Chose à l'Expo (1967)[6],[20]
  • Monsieur Nuage voyage (1967-1968) [21]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1958 - Prix de l'A.C.E.L.F. (Association canadienne des éducateurs de langue française), pour Le Secret de Vanille[22]
  • 1960 - Prix de l'A.C.E.L.F., pour Les Jardiniers du hibou, présenté sous le titre Luc et ses amis[22]
  • 1964 - Prix David (Prix du Concours littéraire de la province de Québec), pour Le Wapiti
  • 1966 - Médaille de l'Association des bibliothécaires du Canada (Prix Marie-Rollet), pour Le Wapiti
  • 1966 - Prix David (Prix du Concours littéraire de la province de Québec), pour Le Maître de Messire
  • 1967 - Prix de la Commission du centenaire du Canada, pour Cécile
  • 1971 - Prix Michelle-Le Normand, de la Société des écrivains canadiens, pour l'ensemble de son œuvre
  • 1976 - Prix Alvine-Bélisle (à titre posthume)[3], de l'Association canadienne des Bibliothécaires, pour Les Saisons de la mer
  • 1978 : (international) « Honor List »[23], de l' IBBY, catégorie Auteur, pour Les Saisons de la mer

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Corriveau, Monique Chouinard », sur grandquebec.com (consulté le ).
  2. Guindon, Ginette, « Monique Corriveau : une "superfemme" », Lurelu,‎ , p. 3 (ISSN 0705-6567, id.erudit.org/iderudit/12965ac)
  3. a b et c Issalys, Liette, « La représentation des héros dans les romans de Monique Corriveau », Thèse de maîtrise (Université Laval),‎ , p. 128-134
  4. Corriveau, Monique, Le Témoin, Ottawa, Le Cercle du livre de France, coll. « Nouvelle France », , 148 p.
  5. « Fondation du Théâtre pour enfants de Québec », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le ).
  6. a et b « La marionnette, préambule du théâtre pour enfant », Le Soleil,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  7. Liette Issalys, La représentation des héros dans les romans de Monique Corriveau, , 134 p., p. 121-127
  8. Boivin, Aurélien, « Hommage à Monique Corriveau (1925-1976) », Québec français,‎ , p. 36-37 (ISSN 0316-2052, id.erudit.org/iderudit/56725ac)
  9. « Cimetière-jardin Notre-Dame-de-Belmont à Québec », sur ameriquefrancaise.org (consulté le ).
  10. « PRIX LITTÉRAIRE DESJARDINS / MONIQUE-CORRIVEAU », sur lurelu.net (consulté le ).
  11. [http://www.bibliothequedequebec.qc.ca/bibliotheques/saintefoysillerycaprouge/monique_corriveau.aspx
  12. « Rue Monique-Corriveau - Lévis (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le ).
  13. Corriveau, Monique Chouinard., Le garçon au cerf-volant, Fides, (ISBN 0-7755-0515-3, OCLC 1274312, lire en ligne)
  14. Corriveau, Monique Chouinard., Les saisons de la mer, Fides, (ISBN 0-7755-0545-5, OCLC 1734804, lire en ligne)
  15. Corriveau, Monique Chouinard., Patrick et Sophie en fusée, Éditions Héritage, (OCLC 2492581, lire en ligne)
  16. Corriveau, Monique Chouinard., Compagnon du soleil : [roman], Fides, (ISBN 0-7755-0592-7, OCLC 3184428, lire en ligne)
  17. Corriveau, Monique, 1930-1976., Le guerrier, 1914-1915, Fides, (ISBN 2-7621-0783-0, OCLC 15914189, lire en ligne)
  18. Corriveau, Monique Chouinard., La mort des autres, 1916-1918, Fides, (ISBN 2-7621-0784-9, OCLC 7306320, lire en ligne)
  19. Hélène Beauchamp, Le théâtre pour enfants au Québec : 1950-1980, La Salle, Hurtubise HMH, , 306 p. (ISBN 2-89045-782-6), p. 69-74
  20. « Expo 67 au jour le jour : Juillet », sur archivesdemontreal.com (consulté le ).
  21. J.G., « Le Théâtre pour Enfants de Québec connaît cette année une activité sans pareille », Le Soleil,‎ , p. 33
  22. a et b « Concours littéraire ACELF », sur lurelu.net (consulté le ).
  23. Archives « Honour List » 1956-1998, sur le site officiel ibby.org.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aurélien Boivin, « Hommage à Monique Corriveau », Québec français, no 24,‎ , p. 36–37
  • Réginald Hamel et al., «Monique Corriveau», Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, 1989, 1364 p. (à lire en ligne http://services.banq.qc.ca/sdx/dalfan/document.xsp?id=0396&qid=sdx_q1)
  • Liette Issalys, « La représentation des héros dans les romans de Monique Corriveau », Thèse présentée à l'école des gradués de l'université Laval pour l'obtention de grade de Maître ès Arts (M.A.), , 134p.
  • Jean-Louis Trudel, « Monique Corriveau et l'arrivée de la modernité », Lurelu, vol. 25, n° 2, automne 2002, p. 72-73. (ISSN 1923-2330, id.erudit.org/iderudit/11865ac lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]