Monastère Saint-Adrien de Sasabe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Monastère Saint-Adrien de Sasabe
Image illustrative de l’article Monastère Saint-Adrien de Sasabe
Présentation
Nom local Monasterio de San Adrián de Sasabe
Culte Catholique romain
Type Abbatiale
Style dominant Roman
Géographie
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté Aragon
Province Huesca
Ville Borau
Coordonnées 42° 40′ 33″ nord, 0° 35′ 26,5″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Monastère Saint-Adrien de Sasabe
Géolocalisation sur la carte : Aragon
(Voir situation sur carte : Aragon)
Monastère Saint-Adrien de Sasabe

Le monastère Saint-Adrien de Sasabe, fondé à une date imprécise dans la vallée pyrénéenne de Lubierre, un petit affluent de l'Aragon, dans la communauté autonome du même nom, dans l'actuelle commune de Borau, a été le premier siège épiscopal du comté d'Aragon. Tout ce qu'il en reste aujourd'hui se limite à l'église romane, élevée au début du XIIe siècle. Les ruines du monastère sont encore ensevelies sous terre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monastère est fondé à l'époque wisigothique, à une date imprécise. On sait seulement qu'en 719, lorsque les Arabes envahissent la région, les évêques de Huesca y trouvent refuge. Le monastère accueille alors une petite communauté, mais qui prend une certaine importance, puisqu'il devient le cœur religieux et culturel du comté d'Aragon, fondé à la même période autour de Jaca. À partir de 922, le monastère devient la résidence principale des évêques d'Aragon, qui se déplacent le plus souvent dans la vallée de Borau : ils fréquentent également les monastères de Saint-Jean de la Peña et de Saint-Pierre de Siresa. Le premier d'entre eux est Ferriolo, episcopus sisabensis. Une pierre rappelle également que trois évêques y sont enterrés.

En 1050, le premier roi d'Aragon, Ramire Ier, fait réformer le monastère, et en expulse les moines qui ne suivent pas la règle. Il le cède, avec d’autres propriétés des vallées de Borau et de Tena, et de la région de Jaca, à l'évêque García Ier. À la fin du XIe siècle, l'évêché est transféré à Jaca. Sous l'impulsion de l'abbé Sancho de Larrosa, l'église est reconstruite entre 1100 et 1104, et consacrée par l'évêque Esteban de Huesca, en présence du roi Pierre Ier et son frère Alphonse Ier. La signature de l'abbé Sancho de Larrosa, connue par les chartes de la cathédrale de Huesca qu'il signe entre 1098 et 1101, un visage riant, laissent penser que le modillon en forme de visage de l'abside lui rend hommage.

L'église se trouve à la confluences des deux rivières Calcil et Lupán, qui donnent naissance à la rivière Lubierre. La beauté du site est aussi son malheur : les crues répétées de la rivière ont pratiquement enterré le bâtiment. Le monastère, qui a complètement perdu de son importance est transformé en prieuré. Le bâtiment est alors encombré d'alluvions et de terre, au point que la fenêtre haute sert de porte d'entrée. Le monastère devient alors un simple ermitage. Des fouilles l'ont exhumé entre 1957 et 1961. À la suite des pluies exceptionnelles, le toit de l'église s'effondre en 2005. Afin de régler définitivement les problèmes d'infiltration d'eau, qui transformaient l'église en piscine couverte, de vastes travaux de drainage sont entrepris.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le bâtiment est d’une grande simplicité. Il est constitué d’une seule nef, fermée par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Accessible par une porte pratiquée dans le mur nord est élevée une tour carrée, dont il ne reste aujourd’hui que la partie inférieure.

Le style roman de l'édifice combine les influences locales du roman jaqués (typique de Jaca) et lombard. À l’extérieur de l’abside et sur la façade principale, on retrouve des reliefs décoratifs comme les palmettes ou le damier, typiques de l'art roman jaqués, comme dans l'église Sainte-Marie d'Iguácel.

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]