Le Monêtier-les-Bains

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Le Monêtier-les-Bains
Le Monêtier-les-Bains
Le Monêtier-les-Bains.
Blason de Le Monêtier-les-Bains
Blason
Le Monêtier-les-Bains
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Briançonnais
Maire
Mandat
Jean-Marie Rey
2020-2026
Code postal 05220
Code commune 05079
Démographie
Population
municipale
1 013 hab. (2021 en diminution de 1,07 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 58′ 37″ nord, 6° 30′ 34″ est
Altitude Min. 1 397 m
Max. 3 659 m
Superficie 97,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Briançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Briançon-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web monetier.com

Le Monêtier-les-Bains, en occitan Monestièr, est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rose des vents Valloire
Savoie
Névache Rose des vents
Villar-d'Arêne N
O    Le Monêtier-les-Bains    E
S
Pelvoux La Salle-les-Alpes

La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

Le Monêtier-les-Bains est un village des Hautes-Alpes, situé à 1 500 mètres d'altitude, historiquement chef-lieu du canton du Monêtier-les-Bains (comprenant les communes de La Salle-les-Alpes et Saint-Chaffrey) et composante de la station de ski de Serre Chevalier. La commune fait à présent partie du canton de Briançon-1. Les communes limitrophes sont La Salle-les-Alpes, Pelvoux, Villar-d'Arêne, La Grave, Névache, dans les Hautes-Alpes, et Valloire en Savoie[1].

Elle s'étend sur 9 787 hectares entre les chaînons du Galibier dans le massif des Cerces et de Combeynot dans le massif des Écrins, et comprend les fameux cols du Lautaret (limite climatologique entre les Alpes du Nord et du Sud, ouvrant sur l'Oisans et, sur la vallée de la Romanche descendant vers le département de l'Isère) et du Galibier (col ouvrant sur la Savoie et haut-lieu du Tour de France).

La commune est limitrophe du parc national des Écrins ; on trouve une maison du parc au hameau du Casset.

De par l'étendue de la commune, le territoire comporte de nombreux lacs de montagne (sont cités les principaux) :

  • Rive gauche de la Guisane le Grand Lac est le lac principal (2 282 m.). Autour de ce lac (vers 2500 - 2 600 m.) se trouvent des petits lacs, permanents ou temporaires (lac de la Ponsonnière, lacs des Crouserocs).
  • Rive droite, dans la station de Serre-Chevalier, un lac (artificiel) sert de réserve d'eau pour une partie de la station de Serre-Chevalier, au col de l'Eychauda.
  • Rive droite, les lacs d'Arsine (lacs blancs, 2450 à 2 500 m.) et les lacs du Réou d'Arsine (petits lacs, vers 2 250 m.) sont dans un paysage de moraine et de prairies. Le lac de la Douche a une ambiance un peu plus forestière (altitude d'environ 1 900 m).
  • Le lac de Combeynot (2 530 m.) est isolé dans le massif du Combeynot[2].

Outre le chef-lieu, la commune comprend les hameaux du Lautaret (altitude 2 090 mètres), du Lauzet (alt. 1 668 m, sur la limite entre zones externes et internes des Alpes), des Boussardes (1 660 m), du Casset (1 512 m, dans la haute vallée de la Guisane), des Guibertes (1 440 m), du Freyssinet (1 460 m) et du Serre-Barbin (1 450 m).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 902 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 6,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Statistiques 1991-2020 et records LE MONETIER LES BAINS (05) - alt : 1459m, lat : 44°58'17"N, lon : 6°30'51"E
Records établis sur la période du 01-11-1935 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −8,9 −8,3 −4,3 −0,9 3 6,2 7,7 7,5 4,4 0,8 −3,6 −7,4 −0,3
Température moyenne (°C) −2,6 −1,4 2,3 5,7 9,9 13,8 16 15,8 12 7,7 2,3 −1,7 6,7
Température maximale moyenne (°C) 3,7 5,5 9 12,2 16,9 21,5 24,3 24,2 19,6 14,6 8,1 4 13,6
Record de froid (°C)
date du record
−25
10.01.1945
−24
13.02.1999
−23
04.03.1965
−14
01.04.1992
−13
29.05.1938
−5,2
16.06.1938
−4,5
11.07.1938
−2
31.08.1995
−5,5
27.09.1972
−11,5
29.10.1997
−20
30.11.1947
−24,5
22.12.1938
−25
1945
Record de chaleur (°C)
date du record
15
29.01.1953
16,2
21.02.23
22,5
31.03.1938
28
27.04.1947
28,7
22.05.22
33,7
27.06.19
34
18.07.23
34
03.08.1947
31,8
04.09.06
27
11.10.1967
20,9
10.11.15
17
13.12.1994
34
2023
Précipitations (mm) 69,8 50,5 58,2 58,7 74,1 67,4 56,3 55,6 73,4 104,8 106,8 85,1 860,7
Source : « Fiche 5079001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
3,7
−8,9
69,8
 
 
 
5,5
−8,3
50,5
 
 
 
9
−4,3
58,2
 
 
 
12,2
−0,9
58,7
 
 
 
16,9
3
74,1
 
 
 
21,5
6,2
67,4
 
 
 
24,3
7,7
56,3
 
 
 
24,2
7,5
55,6
 
 
 
19,6
4,4
73,4
 
 
 
14,6
0,8
104,8
 
 
 
8,1
−3,6
106,8
 
 
 
4
−7,4
85,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Monêtier-les-Bains est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (60,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), forêts (11,7 %), prairies (1,8 %), zones urbanisées (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), terres arables (0,4 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dans l’Antiquité, la localité était appelée Stabatio sur la table de Peutinger[15], Sanatio dans le traité de géographie de l'Anonyme de Ravenne[16].

La création d'un monastère en ces lieux provoque le changement de toponyme en Monasterium au XIe siècle[17] en 1020 à l'initiative des moines de l'abbaye de la Novalaise[18].

Il est connu au Moyen Âge comme le Monestier de Briançon, puis Le Monêtier de Briançon jusqu'au XIXe siècle[19].

Monestier los Banhs en occitan haut-alpin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Casset au XIXe siècle, lithographie de Victor Cassien (1808 - 1893).

Le Monêtier était le centre sous l'Ancien Régime d'un puissant réseau de colportage de livres, bien étudié par Laurence Fontaine[20] qui met par exemple en exergue le cas de Jean Delorme, originaire de Monêtier, qui par ses entreprises commerciales et ses stratégies d'alliance matrimoniale met en place, via ses enfants et petits-enfants, un vaste réseau commercial à cheval sur les espaces alpins et méditerranéen : après s'être installé à Avignon en 1692 pour y exercer la profession de libraire puis d’imprimeur, il maria ses deux fils avec deux filles de la famille Josserand, autre famille de marchands du Monêtier. Ses petits-enfants entrèrent également dans le réseau du colportage du livre par une alliance matrimoniale avec l'agent des éditeurs Cramer de Genève. À partir de cette alliance, les Cramer, éditeurs de Genève, firent appel à des migrants du Dauphinois pour distribuer leurs livres dans les montagnes des Alpes. Ils employèrent alors plusieurs colporteurs du village de Monêtier. Entre les années 1755-1760, 38 libraires originaires de Monêtier s'installèrent dans les grandes villes culturelles d'Europe en France, Italie, Espagne et surtout à Lisbonne au Portugal. On a recensé 45 familles du Monêtier et des alentours vivant en Espagne. Ces réseaux de colportage permirent d'ouvrir des dépôts et boutiques dans les principales villes européennes[21].

Gerbes de blé sur la commune, photographie ancienne.

À partir du XVIe siècle, la commune a connu une activité minière non négligeable (anthracite...) avec les exploitations installées au Freyssinet (prospection du BRGM, concession Mayer, concessions de Pierre-Grosse), au-dessus de plateau de Puy-Jaumar (mine de la Benoîte), sans oublier la présence de la seule mine de graphite en France (mine du Chardonnet, à près de 2 800 mètres d'altitude), dont l'activité culmina durant la Première Guerre mondiale, le graphite étant utilisé pour la fabrication des obus. Pour certaines de ces mines (Benoîte, Chardonnet, etc.), des téléphériques descendaient le produit d'extraction dans la vallée afin qu'il soit évacué par camions. Cette activité initiée au début du XXe siècle s'est développée dans les années 1930 pour disparaître au début des années 1970. Pour des raisons de sécurité, la préfecture a entrepris à la fin des années 1990 de détruire certaines des installations encore existantes (trémies, entrées de galerie, pylônes, etc.).

Le Monêtier-les-Bains en hiver, carte postale des années 1920.

Les eaux thermales présentes sur la commune sont de nouveau exploitées à partir de 1715, Bertrand, médecin et Casse, apothicaire, s'engagent à exploiter les eaux thermales avec la création de piscines et de bains[22]. Les eaux ont les mêmes vertus que celles du Plan de Phazy. En 1893, une délibération du conseil municipal change le nom en « Le Monêtier-les-Bains » afin de développer le thermalisme, lié à une source thermale réputée pour ses propriétés gastriques, rhumatologiques et dermatologiques. Cette source était déjà connue au temps des Romains, quand le village s'appelait Stabatio. Les habitants du Monêtier sont surnommés « les tripes chaudes » (en occitan vivaro-alpin las tripas chaudas) puisqu'ils soignaient certains maux en buvant l'eau (chaude) de la source.

[23]La vallée de la Guisane fut un fort lieu de passage en des temps très anciens prouver par plusieurs découvertes datant de l'âge de bronze et d'autres nous permettant de confirmer que nos ancêtres, les peuples chasseurs, parcouraient les cols alpestres dès la fin de l'ère glaciaire. Selon les érudits, Annnibal et ses éléphants auraient passé tous les cols des Alpes. Après cela, voici paraitre les aigles romaines dans la vallée. Celle-ci partage donc son sort politique et appartient au royaume du Roi Cottius. Celui-ci avait accepté le protectorats romain offert par l'Empreur Auguste, en son honneur, il construit l'Arc de triomphe de Suse et se fait même appeler Marcus Julius Cottius.

Blason[modifier | modifier le code]

Blason de Monêtier-les-Bains (Le) Blason
D'azur à une coquille d'argent accompagnée en chef de deux équerres affrontées d'or et en pointe d'un huchet contourné d'or embouché, lié, virolé et enguiché de sable[24].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La commune a été créée en 1793 chef-lieu de canton sous le nom de Monestier puis est devenue Le Monêtier-de-Briançon et en 1893 a pris son nom actuel : Le Monêtier-les-Bains.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1944   Eugène Bonnardel SE  
  1982 Henri Buisson SE  
1982 1983 Jean Coibrié SE  
1983 1984 Jacques Gendron SE  
1984 1989 Jean Louis Damarius SE  
1989 1995 Paul Finat SE  
1995 2014 Pierre Bouvier[25] RPR-SE  
2014 2020 Anne-Marie Forgeoux[26]-Damarius DVD Agent immobilier
2020 En cours Jean-Marie Rey   guide de haute montagne

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

En 2021, la commune comptait 1 013 habitants[Note 4], en diminution de 1,07 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0202 5772 4912 6412 5942 8492 7972 8002 791
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 7732 6392 5462 3812 3602 2872 1792 0682 052
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 9121 8601 7101 2401 098893781691732
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
7348068329709871 0091 0621 0661 011
2017 2021 - - - - - - -
1 0561 013-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité économique du Monêtier-les-Bains est essentiellement tournée vers le tourisme, comme c'est le cas dans la plupart des communes des Hautes-Alpes.

L'activité hivernale est liée à la station de ski, initialement régie communale, puis devenue syndicat d'économie mixte avec l'intégration dans l'appellation « Serre-Chevalier » dans les années 1980, et dont la gestion de l'activité est désormais confiée à la Compagnie des Alpes.

L'activité estivale profite de l'attrait pour le parc national des Écrins, avec la venue de randonneurs et d'alpinistes désireux d'effectuer des courses dans le massif de l'Oisans.

Le Monêtier-les-Bains, Les Grands Bains.
Au pied des montagnes, l'établissement Les Grands Bains dans le village Le Monêtier-les-Bains (2017).

La commune cherche également à développer une activité permanente de thermalisme avec comme pilier le nouvel établissement thermo-ludique les Grands-Bains. Depuis son ouverture en , celui-ci permet à la commune de renouer avec une tradition thermale tombée en désuétude depuis un demi-siècle. Le complexe combine une offre de piscine à eau thermale naturellement chaude (37 °C), de soins du corps et de soins esthétiques. Les retombées pour la commune se montent à une cinquantaine d'emplois (masseuses, esthéticiennes, personnel d'entretien et de surveillance des bassins...).

Une activité agro-pastorale subsiste toujours, avec la présence sur la commune de 14 agriculteurs et quelques beaux troupeaux ovins et bovins, ainsi que de fromageries bio artisanales (fromages de brebis). La foire aux bestiaux, organisée le deuxième samedi de septembre, est devenue un rendez-vous important de la profession, avec la présence d'éleveurs de tout le département, et d'acheteurs de Savoie et d'Auvergne.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame-de-l'Assomption (ancien prieuré).
Église Notre-Dame de l'Assomption vue du haut
Église des Guibertes.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jacques Ratton.
  • Barthélemy Gallice dit Gallice Bey, né au Lauzet le , qui deviendra officier français du génie et colonel[33]. Au milieu du XIXe siècle, le vice-roi d'Égypte Mohamed Ali projeta le réaménagement de la ville d’Alexandrie. Il fit alors appel à un ingénieur français, Barthélémy Gallice, et le nomma directeur des fortifications. Ce dernier entreprit l’énorme tâche de fortifier la ville selon les principes de Vauban. Mais son grand projet de modernisation des fortifications entra en conflit avec une évolution contradictoire : l’explosion démographique. La ville turque était devenue trop petite et la nouvelle Alexandrie cosmopolite avait besoin de davantage de terrains. La ville allait commencer à s’étendre depuis son noyau ottoman sur l’isthme vers le sud et l’ouest, puis vers l’est. En même temps que Gallice Bey érigeait des bastions (dont G3 et G4) devant la Porte de Rosette à l’est, on commençait à détruire la portion nord-ouest de la muraille. En 1856, il reçoit la Cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur, des mains de Soliman Pacha, en témoignage de la satisfaction du gouvernement français[33].
  • Jacques Ratton (en), dit aussi Jacóme Ratton, né le , de Jacques Ratton et de son épouse Françoise Bellon, au Monêtier-les-Bains, et mort à Paris, le fut un industriel et un commerçant, naturalisé portugais, qui contribua au développement du tissage mécanique, et à l'introduction de la culture de l'eucalyptus et de l'araucaria au Portugal. Anobli à l'instigation de son protecteur, le marquis de Pombal, il fut promu Gentilhomme (Fidalgo) de la maison royale et chevalier de l'Ordre du Christ. Il fit construire le Palaçio Ratton qui abrite aujourd'hui, la Cour Constitutionnelle et la Cour Suprême du Portugal. Selon l'habitude des émigrants de cette époque, il grandit chez ses grands parents au Monêtier-les-Bains jusqu'à l'âge de quatorze ans et rejoignit ensuite ses parents qui s'étaient installés à Porto. En , après le départ des troupes de Napoléon Ier du Portugal, et notamment à cause de son amitié avec le général Paul Thiébault, il fut accusé de trahison au profit de la France et condamné à l'exil dans l'île de Terceira aux Açores qu'il parvint de par ses relations à convertir en un exil à Londres où il résida jusqu'en 1816, avant de partir pour Paris où il mourut.

Activités culturelles[modifier | modifier le code]

  • Festival international d'orgue, créé en 1999.
  • Cours d'orgue et de chant.
  • Spectacle historique vivant par le groupe folklorique Le Quadrille du Tabuc.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Chancel, Les paysans-mineurs du Briançonnais, éd. du Fournel, L'Argentière-la-Bessée, 2005, 158 pages, (ISBN 9782915493153).
  • Quadrille du Tabuc, L'histoire du bourg en images et l'histoire des hameaux en images, deux tomes, Le Monêtier-les-Bains, 2003, (ASIN B000WR34OA).
  • Xavier Moutard, Contes et légendes du Lauzet en Briançonnais, Alpes de lumière, Mane, 1999, (ISBN 978-2906162501).
  • Émilie Carles, Une soupe aux herbes sauvages, éd. Robert-Laffont, Paris, 1999, (ISBN 978-2221082164).
  • Mireille Marks, Mon bonheur sur les cimes, éd. Denoël, 1981, (ASIN B000XBIKSK).
  • Michel Floro et Alain Rota, Les Secrets de la Barotte aux Éditions Transhumances(2010)
  • André Chalandon, Balades au fil des chapelles de la Guisane;
  • Michèle Janin-Thivos, "Marchands migrants du Briançonnais, Monestier de Briançon au XVIIIe siècle" Editions du Fournel, 2018. (ISBN 978-2-361-42-122-9).
  • Aristide Albert, Le Monêtier de Briançon et son établissement thermal, 8 Grande-Rue Grenoble, Imprimerie F. Allier père et fils, (lire en ligne) disponible sur Gallica.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Notices de la Base Mérimée
  1. « Eglise paroissiale », notice no PA00080584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Chapelle Saint-André », notice no PA00080581, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture et « Chapelle Saint-Martin », notice no PA00080582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Autres références
  1. « https://www.geoportail.gouv.fr/carte », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le )
  2. « Géoportail », sur gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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