Molandier
Molandier | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Canton | Bram |
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère |
Maire Mandat |
Jean-Claude Lautré 2014-2020 |
Code postal | 11420 |
Code commune | 11236 |
Démographie | |
Gentilé | Molandierais |
Population municipale |
237 hab. (2015 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 14′ 50″ nord, 1° 42′ 59″ est |
Altitude | Min. 226 m Max. 351 m |
Superficie | 19,84 km2 |
Localisation | |
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Molandier est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Molandierais.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Bastide située sur l'ancienne route nationale 624 entre Castelnaudary et Le Vernet. Il s'agit de la commune la plus à l'ouest du département de l'Aude. C'est une commune limitrophe avec les départements de l'Ariège et de la Haute-Garonne.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune set arrosée par l'Hers-Vif et son affluent le Ruisseau de Mézerville ou Ruisseau de Saint-Sernin[2].
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 1 984 hectares ; son altitude varie de 226 à 351 mètres[3].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Les coutumes de Molandier[4]
Le premier document attestant la présence de Molandier (Castrum Montislanderii) date du XIIIe siècle, sous le règne de Louis IX dit Saint Louis. Cette bastide fut certainement construite, en même temps que beaucoup d'autres, à cette époque-là. Les puissants seigneurs Hugues et Sicard de Belpech et le comte de Foix Roger IV possédaient en paréage Castrum Montislanderii.
Le premier avril 1246 fut donc signée une charte des Coutumes de Molandier entre ces seigneurs et comte. Cette charte définissait les limites géographiques ainsi que les droits féodaux et le régime des biens, des personnes, la justice civile et criminelle, la police et l'organisation consulaire.
Limites géographiques :
Le territoire de Molandier était plus étendu au XIIIe siècle que de nos jours. Les limites étaient matérialisées par des ruisseaux et une rivière, l'Hers-vif. Le ruisseau de Grilosa (aujourd'hui de Durgou) marquait la limite sud. Ce ruisseau se jette dans l'Hers aux environs de Marrot. La limite ouest était représentée par le ruisseau du Pounchuc (aujourd'hui Roquefort) situé sur la vieille route de Calmont à Mazères. Au nord-est, c'est l'Hers-mort qui bornait le territoire et enfin à l'est le ruisseau de Garrigou (près de La Borde du Bosc) sépare Molandier et Belpech. Le passage entre les villages était appelé Pas de la carbe (chèvre).
Régime des personnes (extraits):
Les divers articles de la charte montrent qu'une certaine liberté de mouvement était laissée à chaque homme, ainsi qu'une liberté de choix de résidence, de "choix" de seigneur dont il devenait l'homme lige. Tout homme pouvait quitter le village à condition de payer 6 deniers toulousains s'il était asservi au seigneur. Ce dernier lui devait protection jusqu'à 3 lieues du village. Lorsqu'une femme, fille, sœur,... voulait se marier et qu'elle était serve, elle pouvait être affranchie moyennant une somme de 18 deniers toulousains.
Régime des biens et droits féodaux (extraits):
Tout homme voulant s'installer dans le village avait droit à un emplacement pour sa maison ainsi qu'à une sesterée de terre contre 6 deniers toulousains. Le comte de Foix avait exempté les habitants du village du droit de leude (taxe sur les marchandises) sauf à Pamiers. Un droit de lause (taxe sur le bétail de labourage) était en vigueur. La corvée était fixée à une journée au moment des semences. La banalité concernait les moulins et les fours du seigneur. Le droit de fournage consistait en un denier toulousain ou un pain par setier de pain cuit au four.
Justice civile (extraits) :
Les consuls statuaient sur les plaintes déposées auprès des bailes. Les préjudices devaient être réparés et des amendes de 5 sous toulousains versées au seigneur.
Justice criminelle (extraits):
Les blessures dites légales occasionnées par épée, bâton, pierre ou tout autre objet entraînaient une amende de 60 sous toulousains, un coup de pied ou de poing, 5 sous toulousains. L'adultère, en cas de flagrant délit, était puni de 20 sous toulousains ou bien les coupables devaient courir nus dans les rues du village. Le vol était puni d'amendes en fonction du lieu où il avait été commis ainsi que de la valeur de l'objet volé.
Police (extraits)
La charte précisait que les anciennes règles ne seraient pas modifiées. Les consuls étaient autorisés à nommer des messeguiers pour veiller à la police du lieu et à la garde des récoltes. Les vendeurs de blé prélevaient une obole par setier. Celui qui vendait du vin devait le faire publier. Les bouchers devaient jurer aux consuls que la viande vendue était saine ; ils ne pouvaient prélever qu'un denier toulousain par sou de chair fraîche. Tout habitant qui vendait du pain ne pouvait percevoir qu'un denier de bénéfice par setier. Les contraventions à ces règles entraînaient pour tous des amendes de 12 deniers toulousains.
Organisation consulaire (extraits):
4 consuls, Guilhemus Sancii, Ramondus Mercatale, Sancius Sabaterius et Arnaldus Aranhonus, ont signé cette charte. Ces consuls étaient nommés pour un an par les consuls sortant de charge et recevaient serment des bailes et tout homme attaché au service du château.
Cette charte a été écrite par Raymond, tabellion à Pamiers. Le comte de Foix, les seigneurs de Belpech, les consuls de Molandier ainsi que Ramundus (Raymond) "prior" de Molandier, Guilhemus de Ugenaco (Junac), Ramundus Arnaldi de Castroverduno (Château-Verdun), Petrus de Castlardo (Carla-Bayle), Poncius et Bernardus Ramundi de Mairevila (Mayreville), Geraldus de Ravato (Rabat-les Trois-Seigneurs), Bertrandus Camela (Sainte Camelle) en furent les décideurs pour certains et les témoins pour les autres.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6]. En 2015, la commune comptait 237 habitants[Note 1], en augmentation de 2,16 % par rapport à 2010 (Aude : +2,94 %, France hors Mayotte : +2,44 %). |
Économie[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Molandier fait partie de l'académie de Montpellier.
Santé[modifier | modifier le code]
Culture et festivité[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église de l'Assomption-de-Notre-Dame, église, dont l'origine remonte au XIVe siècle, présente un clocher-mur du XVIIIe siècle modifié au XIXe et inscrit aux Monuments historiques à la date du 29 novembre 1948.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | Coupé de sinople et d'argent. |
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Détails |
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- http://services.sandre.eaufrance.fr/Courdo/Fiche/client/fiche_courdo.php?CdSandre=O1650500
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Parchemin, Archives des Pyrénées Atlantiques, Traduit et annoté par M.C.Barrière-Flavy dans Annales du Midi 1893 Ed.Privat
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.