Mmusi Maimane

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mmusi Maimane
Illustration.
Mmusi Maimane en 2011.
Fonctions
Chef national de l'Alliance démocratique

(4 ans, 5 mois et 12 jours)
Prédécesseur Helen Zille
Successeur John Steenhuisen
Chef de l'opposition parlementaire

(5 ans, 4 mois et 25 jours)
Prédécesseur Lindiwe Mazibuko
Député à l'Assemblée nationale
pour Gauteng

(5 ans, 5 mois et 3 jours)
Élection 7 mai 2014
8 mai 2019
Biographie
Nom de naissance Mmusi Aloysias Maimane
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Krugersdorp (Afrique du Sud)
Nationalité Sud-africaine
Parti politique Alliance démocratique (2011 à 2019)
Diplômé de Université d'Afrique du Sud
Université du pays de Galles
Université du Witwatersrand

Mmusi Aloysias Maimane, né le à Krugersdorp (Afrique du Sud), est un homme politique sud-africain, chef de l'opposition parlementaire de 2014 à 2019, chef national de l'Alliance démocratique (principal parti d'opposition) de jusqu'à sa démission du parti le , fondateur d'une association civique, One South Africa Movement, et depuis septembre 2022, chef de Build One South Africa, un parti politique qu'il a également fondé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Originaire de la province de Gauteng, Mmusi Maimane grandit à Soweto, le grand township de Johannesbourg au sein d'une famille favorable au congrès national africain (ANC). Il est issu d’un métissage ethnique car son père est un Tswana et sa mère est une Xhosa. Diplômé de théologie, psychologie et d'administration publique de l'université du Witwatersrand, Mmusi Maimane est membre d'une congrégation évangélique conservatrice de Johannesbourg. C'est au sein de cette église qu'il rencontre et épouse Natalie, une femme blanche, formant ainsi un des rares couples mixtes d'Afrique du Sud. Ils ont deux enfants, Kgalaletso et Kgosi[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Mmusi Maimane commence une carrière dans les affaires, créant une société de conseil en gestion. Parallèlement à ses activités, il soutient des ONG engagées dans la lutte contre le sida[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ancien électeur déçu du Congrès national africain, il rallie la jeune Alliance démocratique (DA) en 2011 où il connait une ascension politique fulgurante[3].

Dès les élections municipales sud-africaines de 2011, Maimane dirige à Johannesbourg la liste de la DA, obtenant alors un peu plus de 34 % des voix. Le jeune conseiller municipal d'opposition est ensuite nommé porte-parole du parti (-) puis, en 2012, vice-président fédéral, lors du congrès de la DA.

Pour les élections générales sud-africaines de 2014, il mène la liste de la DA dans le Gauteng avant de succéder à Lindiwe Mazibuko comme chef de l'opposition parlementaire.

Lors du congrès fédéral de l'Alliance démocratique le à Port Elizabeth, il est élu, avec près de 90 % des voix des délégués, au poste de chef national, battant Wilmot James, le président fédéral du parti. Il succède alors à Helen Zille et devient le premier noir à diriger le principal parti de l'opposition sud-africaine[4]. Son élection marque non seulement un changement historique en termes de leadership pour le premier parti politique représentatif des minorités raciales d'Afrique du Sud mais aussi un virage politique, Maimane étant considéré comme étant plus conservateur qu'Helen Zille sur les questions sociales et sociétales.

En , il est sous le feu des critiques après avoir déclaré que « privilège blanc et pauvreté noire » doivent être confrontés[5].

Très contesté à l'intérieur de son parti, notamment par Helen Zille, il démissionne le , dénonçant une « campagne de dénigrement », de « diffamation » et des « comportements de lâches », quittant à la fois la direction du parti, le parti lui-même et de ses fonctions de parlementaire. Il est d'autre part soupçonné de corruption pour les conditions d’achat de son domicile[6].

En 2022, il fonde un nouveau parti politique, nommé Build One South Africa.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Afrique du Sud : Mmusi Maimane, l’Obama de Soweto », sur jeuneafrique.com, (consulté le )
  2. Qui est (vraiment) Mmusi Maimane, le leader noir du "parti blanc" ?, Trésor Kibangula, Jeune Afrique, 12 mai 2015
  3. Sébastien Hervieu, « En Afrique du sud, l’opposition mise sur un noir pour bousculer l’ANC », Le Monde,
  4. (en) « History as SA's main opposition elects first black leader », sur ewn.co.za,
  5. (en) S’thembile Cele, « Mmusi Maimane feels pressure as 'white privilege' race row rocks DA », sur news24.com,
  6. « Afrique du Sud : Mmusi Maimane, le chef noir de l’opposition, démissionne », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]