Ministère Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu (2)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ministère Richelieu II

Restauration

Description de cette image, également commentée ci-après
Duc de Richelieu
Président du conseil Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu
Formation
Fin
Durée 1 an, 9 mois et 24 jours
Composition initiale

Le second ministère Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu dure du au , sous le règne de Louis XVIII. Il succède au ministère Decazes, isolé politiquement, après l'assassinat du duc de Berry.

Composition[modifier | modifier le code]

Présidence du Conseil[modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom
Président du Conseil des ministres Le duc de Richelieu Armand-Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu

Ministères[modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom
Ministre des Affaires étrangères Le baron Pasquier Étienne-Denis, baron Pasquier
Ministre des Finances Le comte Roy Antoine, comte Roy
Ministre de l’Intérieur Le comte Siméon Joseph Jérôme, comte Siméon
Ministre de la Justice Le comte de Serre Hercule, comte de Serre
Ministre de la Marine et des Colonies Le baron Portal Pierre-Barthélémy d'Albarèdes, baron Portal
Ministre de la Guerre Le général de La Tour-Maubourg Victor de Fay, marquis de Latour-Maubourg
Ministre de la Maison du Roi Le marquis de Lauriston Jacques Alexandre Law, marquis de Lauriston
(du au )
Ministre sans portefeuille Le comte de Corbière Jacques-Joseph, comte de Corbière
(du au )
Le vicomte Lainé Joseph-Henri-Joachim, vicomte Lainé
(du au )
Le comte de Villèle Joseph, comte de Villèle
(du au )

Sous-secrétariats d’État[modifier | modifier le code]

Fonction Image Nom
Sous-secrétaire d’État à la Justice Le comte Portalis Joseph-Marie, comte Portalis
(du au )
Sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères Le comte de Rayneval Maximilien Gérard, comte de Rayneval
(du au )

Contexte et fin du gouvernement[modifier | modifier le code]

Richelieu, sollicité par le comte d'Artois, accepte de reprendre la direction du ministère en conservant à ses côtés des modérés : le comte Siméon, Serre et Pasquier. Mais il est désormais prisonnier d'une extrême-droite qui s'est mobilisée, en particulier dans la France du Midi. Celle-ci obtient le vote d'un ensemble de lois répressives. Une loi suspend la liberté individuelle en autorisant la détention sans jugement des personnes prévenues de complot contre le roi. La presse, première visée par la campagne des ultras, est soumise à l'autorisation préalable et à la censure. L'université est mise sous surveillance. Dans un climat de tension extrême provoqué par des émeutes dans lesquelles un étudiant, Lallemand, a été tué le , la loi du double vote est votée le par une majorité de droite. Elle ajoute aux 258 députés élus au scrutin d'arrondissement, 172 nouveaux sièges attribués par des collèges électoraux composés des électeurs les plus imposés, en proportion du quart, et siégeant au chef-lieu de département. Ces électeurs, qui font déjà partie des collèges d'arrondissement, ont donc un double vote. La fraction la plus riche de l'aristocratie se voit dotée d'un pouvoir accru pour orienter la politique.

Les droites, unies dans un climat d'exaltation et de peur qui plonge le camp libéral dans le désarroi, obtiennent un succès électoral significatif renforcé par les pressions sur le corps électoral. Sur les 172 nouveaux sièges, les libéraux n'en obtiennent que 16. Et 75 membres de la Chambre introuvable retrouvent leur siège. Ce succès de la droite contraint rapidement Richelieu à laisser le gouvernement aux amis du comte d'Artois. Villèle lui succède à la tête du gouvernement et aux Finances en .

Source[modifier | modifier le code]