Mini-série

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Dorothy McGuire et Edward Asner dans Le Riche et le Pauvre (mini-série de 1976).

Une mini-série ou minisérie[1] est une série télévisée racontant une histoire en un nombre prédéterminé d'épisodes[2] (entre deux et treize), pour une durée totale de trois à treize heures[3].

Aux États-Unis, le terme est désigné par miniseries, limited series, ended series. Dans le cadre des Primetime Emmy Awards, depuis 2015, le terme limited series fait référence à un programme diffusé en deux parties au minimum, d'au moins 150 minutes au total, et dont les intrigues et personnages sont en nombre finis[4]. Une mini-série en plusieurs saisons, qui n'a en commun que le thème ou « l'univers », et donc aucune intrigue ou personnage récurrents, est désignée comme étant une « série d'anthologie » (anthology series (en), que l'on peut comparer à un recueil de nouvelles ou de contes).

Pour les prix ou récompenses télévisuels, les mini-séries sont nommées dans les mêmes catégories que les téléfilms, ce qu'elles sont par nature, mais avec une durée beaucoup plus longue.

En termes de production, la mini-série est tournée d'un seul trait, sur plusieurs semaines consécutives, à la manière d'un long métrage destiné aux salles de cinéma. En conséquence, les conditions de tournage sont particulièrement lourdes et nécessitent un gros travail de préparation.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, certaines dramatiques, comportant un début, un développement et une fin, étaient découpées en plusieurs parties, filmées dans les conditions du direct et retransmises immédiatement à l'écran, comme du théâtre filmé, à l'image du téléfilm pilote introduisant la série La Petite Maison dans la prairie.

Depuis le milieu des années 1970, ce type de séries a commencé à avoir du succès aux États-Unis, avec notamment Racines. De nombreuses mini-séries américaines ont été diffusées dans des pays francophones, comme Shogun, Les oiseaux se cachent pour mourir, ou Le Riche et le Pauvre. Ce concept s'affirme à partir de 1985 et se situe entre le film et la série[5]. La mini-série peut également être qualifiée de téléfilm à gros budget[6]. Parmi les plus connues, on peut citer L'Enfer du Pacifique, Frères d'armes, John Adams, Génération War ou encore Les Voyages de Gulliver qui ont toutes remporté l'Emmy de la meilleure mini-série, ou encore Battlestar Galactica en 2003 qui comprend deux volets.

La télévision française a également produit ou coproduit dans les années 1960 et 1970 beaucoup de téléfilms en plusieurs parties presque toujours adaptées d’œuvres romanesques :

Elles étaient hebdomadaires ou, à l'occasion des fêtes de fin d'année, bi-hebdomadaires. Les durées et mode de diffusion étaient variables : parfois elles étaient découpées en treize épisodes de vingt-cinq à trente minutes chacun, parfois six ou sept épisodes d'environ une heure diffusés une fois par semaine, ou encore, on trouvait de courts épisodes de treize minutes diffusés quotidiennement.

Terminologie[modifier | modifier le code]

En France, on peut aussi utiliser l'expression de feuilleton télévisé, bien que le feuilleton impose une suite entre chaque épisode.

Le terme télésuite a été créé au Québec pour remplacer l'expression mini-série, calquée sur l'anglais miniseries. Le terme télésuite n'est pas courant en France.

Au Royaume-Uni on appelle ces œuvres des serials, le terme miniseries étant réservé aux formats de cette nature importées des États-Unis.

Au Brésil, l'anglicisme minissérie, désigne les mini-séries produites localement à partir de 1982. Quelques-unes d'entre elles ont été diffusées dans des pays francophones, comme Anarchistes, grâce à Dieu et Chiquinha Gonzaga.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Par exemple, « miniserie », dans cette graphie, est utilisé dans : Nils Ahl et Benjamin Fau (direction), Dictionnaire des séries télévisées, 2e édition, Paris, Philippe Rey, 2016 (ISBN 9782848765563).
  2. Alain Carrazé 2007, p. 16.
  3. Allan Gorsën 2007, p. 158.
  4. [PDF] (en) Primetime Emmy Rules and Procedures.
  5. Jean Mottet 2005, p. 90.
  6. Stéphane Benassi 2000, p. 58.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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