Mille-Îles (vinaigrette)

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Vinaigrette Mille-Îles utilisée comme trempette.

La Mille-Îles est une vinaigrette qui accompagne de nombreux plats, notamment des salades croquantes, des cocktails de fruits de mer et des crudités.

Elle est à base de tomates et de mayonnaise et peut inclure de l'huile d'olive, du jus de citron, du jus d'orange, du paprika, de la sauce Worcestershire, de la moutarde, du vinaigre, de la crème, de la sauce chili, de la purée de tomate, du ketchup ou de la sauce Tabasco.

Typiquement, elle contient également des ingrédients finement hachés qui peuvent comporter des cornichons, des oignons, des poivrons, des olives vertes, de l'œuf dur, du persil, du piment, de la ciboulette, de l'ail ou des noix hachées.

Origines[modifier | modifier le code]

La vinaigrette Mille-Îles est attestée dans un livre de cuisine de 1900[1], dans un contexte laissant entendre qu'elle était alors connue à La Nouvelle-Orléans.

Selon The Oxford Companion of Food and Drink (Le Compagnon Oxford de l'alimentation et boissons), « le nom vient probablement des Mille-Îles situées entre les États-Unis et le Canada dans le fleuve Saint-Laurent[2] ». Dans la région des Mille-Îles, on raconte souvent que la femme d'un guide de pêche, Sophia Lalonde, avait préparé cette vinaigrette pour le casse-croûte de son mari, George[3]. Souvent, dans cette version, l'actrice May Irwin en demanda la recette après l'avoir dégustée[4]. Irwin, à son tour, la donna à un autre résident des Mille-Îles, George Boldt, qui y avait construit sa villa estivale, le château de Boldt. Propriétaire de l'hôtel Waldorf-Astoria, Boldt demanda à son maître d'hôtel, Oscar Tschirky, d'ajouter cette vinaigrette au menu de l'établissement[5]. Un article de 1959 du National Geographic affirme que la « vinaigrette Mille-Îles aurait été inventée par le cuisinier de Boldt[6] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Breaded Veal Rounds and Thousand Island Dressing », A Book of Famous Old New Orleans Recipes used in the South for more than 200 years, Nouvelle-Orléans, Peerless Printing Company, 1900, p. 21.
  2. Andrew F. Smith, The Oxford Companion of Food and Drink, Oxford University Press US, 2007 (ISBN 978-0-19-530796-2), p. 514.
  3. Kaelyn Stiles, Özlem Altıok et Michael M. Bell, « The Ghosts of Taste: Food and the Cultural Politics of Authenticity », Agriculture and Human Values, 2010 DOI 10.1007/s10460-010-9265-y.
  4. Tim McNeese, The St. Lawrence River, Infobase Publishing, 2005 (ISBN 978-0-7910-8245-4).
  5. « Thousand Island Dressing », sur 1000islands.com (consulté le ).
  6. Andrew H. Brown, « Today, this dressing is still being served at Oscar's in the Waldorf Astoria Hotel. New St. Lawrence Seaway opens the Great Lakes to the world », National Geographic Magazine, vol. 115, no 3, mars 1959, p. 336.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]