Michèle Audette

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Michèle Audette
Illustration.
Fonctions
Sénatrice de De Salaberry
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 26 jours)
Groupe politique Groupe progressiste du Sénat
Prédécesseur André Pratte
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Wabush
Nationalité Canadienne
Profession Militante

Michèle Taïna Audette, née le à Wabush, est une femme politique et militante autochtone canadienne. Cette Innue-Québécoise originaire de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam est notamment sénatrice au Sénat du Canada depuis 2021[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Née à Wabush, à la frontière entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador, elle grandit entre la Côte-Nord (Schefferville, Maliotenam) et la région de Montréal. Elle est la fille de Gilles Audette et d'Évelyne St-Onge, une innue. Puisque sa mère avait épousé un non-autochtone, la famille se fait refuser d'habiter en réserve[2].

Elle fait des études en arts visuels à l'Université du Québec à Montréal et en enseignement des beaux-arts à l'Université Concordia.

Leader autochtone[modifier | modifier le code]

En 1998, à l'âge de 27 ans, elle devient présidente de l'association Femmes autochtones du Québec, cofondée par sa mère. Elle occupera ce poste jusqu'en 2004. Elle est ensuite nommée sous-ministre associée du Secrétariat à la condition féminine du Québec. Elle retourne à la barre des Femmes autochtones du Québec entre 2010 et 2012 avant de devenir présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada entre 2012 et 2014[3]. En 2015, elle participe à la création d'un programme de deuxième cycle en administration publique autochtone pour l'École nationale d'administration publique[4]. Elle a aussi été relationniste et coordonnatrice à de nombreux festivals autochtones et recherchiste de Nations, un magazine d'information sur les autochtones diffusé à Télé-Québec.

En 2016, elle est l'une des cinq commissaires dans l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Le , elle devient l'adjointe au vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes de l'Université Laval et conseillère principale à la réconciliation et à l'éducation autochtone.

Politique active[modifier | modifier le code]

À l'approche des élections fédérales canadiennes de 2015, elle tente de se faire investir comme candidate pour le Parti libéral du Canada dans la circonscription de Manicouagan, mais c'est finalement le maire de Longue-Rive, Mario Tremblay, qui est choisi[5]. Elle devient finalement candidate libérale dans la circonscription de Terrebonne. Elle termine toutefois derrière le bloquiste Michel Boudrias.

Le , le premier ministre Justin Trudeau la nomme au sénat canadien, en tant que représentante de la division de De Salaberry, siège auparavant occupé par André Pratte.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est mère de 5 enfants. En raison de traumatismes vécus dans son enfance et d'une dépression à l'âge adulte, elle tente un suicide à deux reprises, à l'âge de 18 ans ainsi qu'en 2013[6].

Elle est en couple avec Serge Ashini-Goupil, consultant en relations et droits autochtones[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]