Micheline Maurel

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Micheline Maurel
Micheline Maurel.
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Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
Toulon (Var, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Micheline Maurel, née à Toulon le et morte dans cette même ville le est une écrivaine et poétesse française, résistante déportée à Ravensbrück en 1943.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Petite-fille de l'architecte Charles Maurel et fille d'Edouard Maurel, pionnier de la radio dans le Var, Micheline Maurel est l'aînée d'une fratrie de six enfants.

Études[modifier | modifier le code]

À la fin de sa scolarité au collège de jeunes filles de Toulon (actuel Lycée Bonaparte) où chaque année elle a engrangé les prix, elle poursuit des études supérieures en lettres classiques à Lyon puis à Aix-en-Provence et obtient sa licence.

Résistance[modifier | modifier le code]

En 1940, elle entre dans la Résistance française où elle fait partie du réseau Marco Polo, et pleine d'enthousiasme elle est à Lyon avec une bourse d'agrégation. En 1941 et 1942, elle y exerce comme professeur de lettres.

Arrestation, internement et déportation[modifier | modifier le code]

Le , arrêtée par la Gestapo, elle est internée au fort de Romainville. Le , elle est déportée au Neubrandenbourg, annexe du camp de Ravensbrück, matricule 22410, et va y survivre durant 20 mois avant d'être libérée par l'avancée des troupes russes en . En mai 1945, elle est de retour à Toulon. Des privations et sévices subis au camp, elle gardera toute sa vie les séquelles.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, elle occupe un poste dans l'enseignement de septembre 1946 à juin 1948, avant d'obtenir un emploi de traductrice à l'Organisation mondiale de la santé et au siège de la Croix-Rouge internationale à Genève.

Parallèlement, à la fin des années 1950, elle se lance dans l'écriture et publiera plusieurs ouvrages : souvenirs des camps, contes pour enfants, poésies.

Très affectée par le suicide de sa fille adoptive, Magali Maurel (1961-1990), elle publiera aussi en 1999 un recueil de poèmes à sa mémoire.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Elle fait partie des 16 femmes dont le parcours est présenté dans le cadre de l'exposition temporaire « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 » organisée par les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) du au [2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Un camp très ordinaire (Les Éditions de Minuit, 1957 - rééd. 2016). Récit de captivité. Préface de François Mauriac, prix des Critiques 1957.
  • La Vie normale (Les Éditions de Minuit, 1958), roman autobiographique, adapté au cinéma par André Charpak.
  • La Passion selon Ravensbrück, poèmes écrits au camp (Les Éditions de Minuit, 1965).
  • Him-Li-Co, contes pour enfants (Hatier, 1958).
  • Contes d'Agate (Hatier, 1970).
  • De douleur et d'espoir - Poèmes à Magali (Éditions de La Lucarne Ovale, 1999). [1]
  • Au soleil du soir - Poèmes (Éditions de La Lucarne Ovale, 2000). [2]

Audio[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Micheline MAUREL » (consulté le )
  2. Archives nationales, « Expositions » (consulté le ).
  3. Source : Fonds Joseph Kosma de la Médiathèque musicale Mahler.