Michel Magne
Naissance |
Lisieux, France |
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Nationalité |
![]() |
Décès |
(à 54 ans) Cergy (Val-d'Oise) |
Profession | Compositeur, arrangeur musical, chef d'orchestre |
Films notables |
Un singe en hiver Les Tontons flingueurs Mélodie en sous-sol Angélique Marquise des Anges Fantômas Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil |
Michel Magne, né le à Lisieux (Calvados) et mort le à Cergy (Val-d'Oise), est un compositeur, musicien français et interprète.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Compositeur de musiques de films français incontournable dans les années 1960 et 1970. De formation classique, mais d'un esprit musical très ouvert, il passe de la musique concrète à la variété (il accompagne notamment Henri Salvador), puis à la musique de film avec 73 B.O. On lui doit notamment Un singe en hiver, la série des Angélique, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Fantômas, Mélodie en sous-sol, Galia, Le Monocle rit jaune, et les musiques des premiers films de Jean Yanne (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, Moi y'en a vouloir des sous, Les Chinois à Paris)... et aussi jadis le générique de l'émission Cinq colonnes à la une.

En 1962, il achète le château d'Hérouville dans le Val-d'Oise[1]. En 1969, un incendie criminel dans l'aile gauche détruit la totalité des bandes originales de ses œuvres, dont il ne possède aucune copie. Cet évènement est terrible pour le compositeur. Il décide malgré tout de recréer les œuvres disparues. Il lui faut pour cela un outil de travail. La même année, après de longs travaux d'aménagements, il installe donc un studio d'enregistrement professionnel dans les vastes combles de l'aile droite de sa demeure. Il invente ainsi le concept de studio résidentiel, très imité depuis, notamment dans les pays anglo-saxons (The Manor par exemple)[1]. Considérant l'investissement croissant auquel le mène son perfectionnisme, il décide d'en faire une structure commerciale. Après des débuts modestes, à la suite de T. Rex, de nombreux groupes et artistes viendront enregistrer chez lui, comme Pink Floyd (Obscured by Clouds), Grateful Dead, les Bee Gees, Michel Polnareff, David Bowie, Claude Nougaro, Jacques Higelin, Saint-Preux, Adamo, Nicoletta, Elton John, Alan Stivell[2], Ange (Le Cimetière des Arlequins) etc. et feront d'Hérouville le lieu d'enregistrement à la mode pour les plus grands groupes de l'époque.
Magne n'est pas un gestionnaire. Sa générosité, l'accueil fastueux qu'il réserve aux artistes, le conduisent finalement à la faillite. Il est contraint de céder le château et de s'exiler dans le sud de la France. Ruminant cet échec, il ne se remet pas du sentiment d'avoir été injustement spolié d'une part essentielle de sa vie. Il se suicide par barbituriques le 19 décembre 1984, dans une chambre du Novotel de Cergy-Pontoise avant l'audience au tribunal de commerce[3]. Ses cendres sont déposées dans la case no 1289 du columbarium du cimetière du Père-Lachaise.
En 2009, le réalisateur Jean-Yves Guilleux réalise le film documentaire Michel Magne, Le fantaisiste pop[4].
Musiques de films[modifier | modifier le code]
- 1955
- 1960
- 1961
- 1962
- 1963
- 1964
- 1965
- 1966
- 1967
- 1968
- Le Sergent (The Sergeant) de John Flynn
- Sous le signe de Monte-Cristo
- Le Bâtard (direction musicale)
- Barbarella (direction musicale)
- Angélique et le sultan
- Catherine - il suffit d'un amour
- Fleur d'oseille
- 1969
- 1970
- 1971
- 1972
- 1973
- 1974
- 1976
- 1978
- Viol, la grande peur de Peter Knight (Pierre Chavalier)
- 1982
- 1983
- 1984
Œuvres pour concert[5][modifier | modifier le code]
- Concerto pour piano et orchestre
- Secousse sismique n°2773 ter
- Mélodie populaire d'un autre monde
- Berceuse pour violoncelle et orchestre à cordes
- Symphonie humaine
- Médius fidius
- Cap Canaveral symphony pour piano, percussion et orchestre
- Échelles mobiles
- Mozart en Afrique
- L'Interdit
- Chansons pour pleurer à deux
- Banquet foutral du subconscient lactique
- Visions pour un enfer plus clément
- Berceuses pour faire pleurer les gosses de riches
- Larmes de gens heureux
- Mélodie populaire d'un autre monde
- Berceuse pour grincement de violoncelle et orchestre à cordes
Discographie[modifier | modifier le code]
1956 : Musiques pour films
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1958 : Le Rendez-vous manqué Ballet écrit par Françoise Sagan.
Acte I
Surprise-Party
Acte II
Acte III
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1959 : Musique tachiste
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1959 : Paris Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? |
1959 : Les Plus Belles Mélodies du Brésil
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1959 : Tango Go !
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1959 : Flirt et fantaisie
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1962 : Tropical Fantasy
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1968 : Martial Solal joue Michel Magne
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1976 : Les Plus Belles Musiques de films de Michel Magne, volume 1 Le contenu de cet album n'est pas renseigné. |
1976 : Les Plus Belles Musiques de films de Michel Magne, volume 2 Le contenu de cet album n'est pas renseigné. |
1978 : Éléments : la terre
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1980 : Éléments No. 2 : l'eau
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1982 : Classiques Synthétiseurs
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Références[modifier | modifier le code]
- La folle histoire d'Hérouville, château pour rock stars, Télérama
- L. Bourdelas, Alan Stivell, Éditions Le Télégramme, 2012.
- Les mythiques studios d’Hérouville vont enfin revivre
- Michel Magne, le Fantaisiste Pop (extrait)
- Le Monde Experimental de Michel Magne
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- [vidéo] Un portrait télévisé de Michel Magne, datant de 1977 sur YouTube
- Michel Magne, un homme hors du commun
- Hérouville, Du Rock au Château
- Une biographie documentée, par le site L'Encinémathèque
- (en) Michel Magne sur l’Internet Movie Database
- Notices d'autorité :
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- Bibliothèque du Congrès
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- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Michel Magne, L'amour de vivre, Éditions Alain Lefeuvre, 1980 : Son autobiographie.