Meurtre sur Internet

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Le meurtre sur Internet, ou cybermeurtre, est un meurtre dans lequel la victime et son assassin ont été impliqués par des communications sur Internet avant de se rencontrer physiquement[1],[2],[3]. Il désigne aussi le fait pour l'assassin de publier sur Internet des preuves de son crime.

Le premier meurtre connu d'une victime rencontrée en ligne date de 1996[4].

Tueurs en série[modifier | modifier le code]

Les tueurs en série ciblent généralement deux à trois victimes à la suite, avec une petite période d'accalmie, et sont habituellement motivés par une satisfaction psychologique[5],[6]. D'après Paul Bocj, auteur de Cyberstalking: Harassment in the Internet Age and How to Protect Your Family, « l'idée qu'un tueur en série puisse utiliser Internet est, naturellement, un facteur d'anxiété publique »[7].

Selon la partie « Internet » du A to Z Encyclopedia of Serial Killers de Harold Schecter, « si Internet devient un outil important chez les individus intéressés par les tueurs en série, cela peut prouver qu'Internet est également une source pour les tueurs eux-mêmes[8] ». Maurice Godwin, un consultant légiste, explique que les tueurs en série peuvent masquer leur véritable identité et répéter leurs actes comme ils le désirent[9]. Le premier tueur en série connu pour avoir recherché ses victimes sur Internet se nomme John Edward Robinson qui a été par la suite appréhendé en 2000[10].

Moyens[modifier | modifier le code]

Les cyber-prédateurs, pédophiles ou criminels en tout genre, ont la possibilité de chercher leurs victimes sur Internet, notamment à l'aide des forums, salons de discussions, LISTSERVs, des réseaux sociaux, forums de jeux vidéo en ligne, par courriel, sur les groupes Yahoo, ou Usenet[11],[12],[13], afin de rencontrer physiquement leurs victimes[2],[3],[14].

Exemples[modifier | modifier le code]

En 1996 au Maryland, une entrepreneuse américaine nommée Sharon Lopatka a organisé sa propre torture et sa strangulation sur Internet[15],[16]. L'individu qui l'a tuée a été reconnu coupable d'homicide volontaire.

En , un jeune adolescent britannique, originaire d'Altrincham (Angleterre), identifié par la presse sous le nom de « John », utilisait les salons de discussions pour prendre contact avec un autre adolescent, « Mark », pour inciter ce dernier à l'assassiner[17].

En 2005 au Japon, le meurtrier Hiroshi Maeue réussissait à trouver ses victimes par le biais de salons de discussions et/ou site sur le suicide[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Psychiatric mental health nursing, Katherine M. Fortinash, Patricia A. Holoday-Worret, 2007 - Page 509, definition: "Internet Homicide: Luring a person from a chat room to an actual meeting. Can turn deadly."
  2. a et b (en) [PDF] « Napa Valley College teaching text: Chapter 22, definition »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?): "Internet Homicide: Luring a person from a chat room to an actual meeting. May turn deadly."
  3. a et b (en) Killers on the Web: True Stories of Internet Cannibals, Murderers and Sex Criminals by Christopher Berry-Dee and Steven Morris, John Blake Publishing, 2006. (ISBN 978-1-84454-188-1)
  4. (en) « A KILLING BRINGS ON AN INTERNET DRAGNET< VICTIM, SUSPECT MET IN A ``CHAT ROOM. THE PROBE HAS RAISED A STIR. », sur Philadelphia Inquirer, (consulté le )
  5. (en) Holmes and Holmes, Contemporary, p. 1
  6. (en) Burkhalter Chmelir, Sandra, « Serial Killers », sur Macmillan Reference USA/Thomson/Gale, New York, New York, Robert Kastenbaum, , p. 1
  7. (en) Cyberstalking: Harassment in the Internet Age and How to Protect Your Family de Paul Bocj, Praeger Publishers, 2004
  8. The A to Z Encyclopedia of Serial Killers, Harold Schechter, Pocket Books, 1997, Revised Updated edition July 4, 2006 (ISBN 978-1-4165-2174-7)
  9. (en) Godwin, Maurice, « CyberMurder.com », (consulté le )
  10. (en) « Bistate task force thinks it has USA's first Internet serial killer - L.E.N. Vol. XXVI, No. 536 », sur John Jay College of Criminal Justice / CUNY, (consulté le )
  11. (en) "Online Predators: Help minimize the risk". Microsoft Corporation. 24 septembre 2008 http://www.Microsoft.com/protect/family/guidelines/predators.mspx].
  12. (en) Williams, Pete, « MySpace, Facebook attract online predators », sur MSNBC, (consulté le )
  13. (en) Burt, David, « Playstation Pedophiles », sur [G]aming consoles such as PlayStation, Wii, and Xbox have become Internet-enabled, interactive devices. This provides an opportunity for pedophiles to befriend and groom minors., (consulté le )
  14. (en) Psychiatric Mental Health Nursing, Katherine M. Fortinash and Patricia A. Holoday-Worret, 2007 - Page 509, definition: "Internet Homicide: Luring a person from a chat room to an actual meeting. Can turn deadly."
  15. (en) FoRK Archive: Networking With Stranger Was Fatal
  16. (en) Internet Assisted Suicide: The Story of Sharon Lopatka de Rachael Bell, sur CrimeLibrary.com
  17. (en) Nigel Bunyan, « Boy used chat room to get himself killed », sur Sydney Morning Herald, (consulté le )
  18. (en) « Suicide websites an aid to murder », sur Sydney Morning Herald, (consulté le )