Messe solennelle (Vierne)

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Messe solennelle
en utdièse mineur
op. 16
Page de titre de la partition
Page de titre de l'édition originale

Genre Musique vocale religieuse
Nb. de mouvements 5
Musique Louis Vierne
Texte Ordinaire de la messe
Langue originale Latin
Effectif chœur à quatre voix
et deux orgues
Dates de composition 1900
Dédicataire Théodore Dubois
Création
Église Saint-Sulpice,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Louis Vierne, Charles-Marie Widor

La Messe solennelle, op. 16 en ut dièse mineur de Louis Vierne, est une messe en cinq mouvements pour chœur mixte à quatre voix et deux orgues ou orchestre pour accompagner le service religieux.

Composée en 1900 et éditée la même année par Julien Hamelle, la partition dédiée à Théodore Dubois est créée par l'auteur et son ancien professeur Charles-Marie Widor à l'Église Saint-Sulpice, le .

Historique[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

En 1900, « Vierne vient d'avoir trente ans et déborde d'énergie[1] ». Le , il remporte — à l'unanimité — le concours qui lui permet de devenir organiste en titre de Notre-Dame de Paris[2]. Il compose alors une Messe solennelle pour chœur mixte à 4 voix et orchestre. Son ancien professeur au Conservatoire de Paris, Charles-Marie Widor, lui conseille de remplacer l'orchestre par deux orgues, compte tenu de « la difficulté de contenir un grand orchestre dans une église[3] ».

Création[modifier | modifier le code]

La Messe solennelle op. 16 est créée par l'auteur et Charles-Marie Widor à l'Église Saint-Sulpice, le [3].

La partition, dédiée à Théodore Dubois, est éditée en 1900 par Julien Hamelle[4].

Mouvements[modifier | modifier le code]

La Messe solennelle op. 16 est en cinq mouvements :

  1. Kyrie eleisonMaestoso ma non troppo lento (noire = 76) à quatre temps () en ut dièse mineur
  2. Gloria in excelsis DeoAllegro risoluto à deux temps (2/2) en la majeur
  3. SanctusMaestoso ma non troppo lento (noire = 72) à quatre temps ()
  4. BenedictusPoco più vivo (noire = 84) à quatre temps ()
  5. Agnus DeiAndante (noire = 92) à
    en ut dièse mineur s'achevant en majeur

Analyse[modifier | modifier le code]

Bernard Gavoty rappelle que l'œuvre de Vierne fut « jugée révolutionnaire par certains à l'époque où elle fut écrite. Il faut croire que la Messe solennelle op. 16 , pour chœur à quatre voix mixtes et deux orgues, vint au monde armée de solides vertus[5] » : « Rejetant absolument tout effet superflu, la Messe suit jusqu'au bout son dessein liturgique[6] ».

Franck Besingrand trouve la partition « magistrale. On ne peut que louer la grandeur des thèmes, l'ingénieuse répartition des plans sonores, donnant l'impression saisissante d'une architecture quasi symphonique. Si Vierne se souvient des exemples de Franck, il n'ignore pas l'intériorité propre au Requiem de Fauré et s'éloigne du goût sulpicien alors en vigueur[3] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

Enregistrement « Tempéraments » de la Messe solennelle pour 2 orgues et chœur op. 16 de Vierne, avec Michel Bouvard (grand orgue Cavaillé-Coll de St Sernin Toulouse) et Yasuko Uyama (orgue de chœur). Ensemble vocal Les éléments, Joël Suhubiette (dir.), coproduction de Radio France (1996) et du festival Toulouse les Orgues (avec d'autres pièces de Vierne, Toccata op. 53, etc. et de Widor, Symphonie « Romane » op. 73)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]