Messaoud Zeghar

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Messaoud Zeghar
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Messaoud Zeghar (en arabe : مسعود زقار), connu sous son nom de guerre Rachid Casa, né le à El Eulma en Algérie et mort le à Madrid en Espagne, est un militant nationaliste algérien. Il était un puissant homme d’affaires, diplomate officieux, entrepreneur international au service de l’Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Messaoud Zeghar naît dans une famille de commerçants en 1926 à El Eulma (région de Sétif). Il contribue durant la révolution algérienne à la création d'une industrie de guerre et à l'approvisionnement de l'Armée de liberation nationale (ALN) en armes et équipements depuis le Maroc. Il fut l'un des membres du Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG) qui est le service de renseignement du FLN)[1].

Outre son rôle déterminant pendant la révolution algérienne, Messaoud Zeghar entretenait des relations privilégiées avec de hautes personnalités du monde des affaires et de la politique aux États-Unis. Les liens qu’il a tissés avec les Américains lui ont permis d’être l’émissaire du président Houari Boumediène dans ce continent et de consolider les relations entre les deux pays notamment en ce qui concerne la question des ressources énergétiques[2].

En juin 1978, il est accusé d'avoir enlevé sa sœur Dalila Maschino à Montréal, parce qu'il désapprouvait son mariage, célébré en 1975 dans une mairie française, avec un étudiant français qu'elle avait connu à Alger[3].

Sous l’ère du président Chadli Bendjedid, il est accusé d’espionnage au profit d’une puissance étrangère. Suite de quoi, il est arrêté et emprisonné en 1983, puis libéré à la suite de l'intervention des Américains[4].

Messaoud Zeghar meurt le 21 novembre 1987 dans une chambre d’hôtel en Espagne, à la suite d'une crise cardiaque. Il est enterré dans sa ville natale[5]. Le , sa tombe est vandalisée[6].

Le à Alger, lors de la conférence organisée pour commémorer le 36ᵉ anniversaire de son décès, les participants ont mis en avant les qualités et les exploits de Messaoud. Ils ont souligné son rôle pendant la Guerre et après l'indépendance de l'Algérie, notamment sa contribution dans la fabrication d'armes, son engagement dans le renseignement à l'étranger, ainsi que sa contribution à la politique algérienne après l'indépendance[7].

Postérité[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hanafi Taguemout, L'affaire Zeghar - Déliquescence d'un État, l'Algérie sous Chadli, Paris, éditions Publisud, (ISBN 978-2-8660-0673-0)
  • Seddik S. Larkèche, Si Zeghar, l'iconoclaste algérien, European North African's, , 350 p. (ISBN 978-2951612037)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Sétif: la tombe du moudjahid Messaoud Zeghar à El Eulma vandalisée », sur Algérie Presse Service, (consulté le )
  2. « Sétif : qui est derrière le saccage de la tombe de Messaoud Zeghar ? », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  3. « Important homme d'affaires, M. Messaoud Zeghar, a été arrêté. », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le procès de Zeghar de Tayeb Belloula | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  5. « Algérie : la tombe du Moudjahid Messaoud Zeghar saccagée par des inconnus », sur Dzair Daily, (consulté le )
  6. « La tombe du moudjahid Messaoud Zeghar à El Eulma vandalisée : Un acte abominable », sur elmoudjahid.com, (consulté le )
  7. « Forum d'El Moudjahid: hommage au défunt moudjahid Messaoud Zeggar » [archive], sur Algérie Presse Service,

Liens externes[modifier | modifier le code]