Melissa Aldana

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Melissa Aldana
photo noir et blanc d'une femme jouant du saxophone ténor
Melissa Aldana (2022)
Photo: Tore Sætre
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Melissa Aldana, née le à Santiago, est une saxophoniste ténor de jazz chilienne.

Elle vit à Washington Heights à Manhattan[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Melissa Aldana nait le à Santiago au Chili[2]. Poussée par son père Marcos Aldana, saxophoniste professionnel, elle commence à jouer du saxophone alto à six ans[3],[4], sous l'influence de Charlie Parker, Cannonball Adderley et Michael Brecker[4]. Elle adopte le saxophone ténor quand elle découvre la musique de Sonny Rollins. Son premier instrument est un Selmer Mark VI ayant appartenu à son grand-père[4],[2].

Adolescente, elle joue dans les clubs de jazz de Santiago[4],[3]. En 2005, elle est invitée par le pianiste Danilo Pérez, qu'elle a rencontré lors d'une de ses tournées au Chili, à jouer au Festival de jazz de Panama[4],[2], elle passe également des auditions dans des écoles de musique aux États-Unis[2]. C'est ainsi qu'elle rentre au Berklee College of Music de Boston, où elle étudie notamment auprès de Joe Lovano et Greg Osby[4],[3]. Elle est diplômée en 2009, et s'installe à New York pour étudier auprès de George Coleman[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 2010, Aldana enregistre Free Fall[3], son premier album publié chez Inner Circle Music, le label de Greg Osby[4],[2]. Elle joue notamment au Blue Note et au Monterey Jazz Festival[3]. Son deuxième album, Second Cycle, parait en 2012[2].

En 2013, alors qu'elle a 24 ans, elle est la première femme et la première sud-américaine à gagner le Concours international de saxophone Thelonious Monk, dont son père avait été demi-finaliste en 1991[4],[5],[3]. Le prix est accompagné d'une bourse d'études de 25 000 $ et d'un contrat avec Concord Jazz[1]. Dans un article sur sa victoire, The Washington Post dit qu'Aldana ouvre « de nouvelles possibilités et direction dans le jazz »[4].

Melissa Aldana a notamment joué avec Peter Bernstein (en), Kevin Hays, Christian McBride et Jeff « Tain » Watts[4], ainsi que dans de nombreux festivals, notamment le Copenhagen Jazz Festival ou Umbria Jazz[4]. En 2014, elle joue avec Jimmy Heath lors de la cérémonie des NEA Jazz Masters Fellowship, et est invité à Jazz at Lincoln Center par Wynton Marsalis[2].

En 2012, Aldana forme son groupe Melissa Aldana & Crash Trio, avec le batteur cubain Francisco Mela et le bassiste chilien Pablo Menares, qu'elle a rencontré sur la scène à Santiago plusieurs années auparavant[2],[5]. En , le groupe publie un premier album chez Concord Jazz[4], à la suite du contrat qu'Aldana a obtenu grâce au prix Thelonious Monk[2]. Leur second album Back Home paraît en , le batteur Jochen Rueckert remplaçant Francisco Mela[2]. Le trio lui a permis « d'entendre les choses différemment qu'avec un piano ou une guitare, d'enrichir [s]on langage harmonique et mélodique », mais elle manifeste le désir de jouer avec d'autres formations[6].

Formé en 2017[7],[8], le Melissa Aldana Quartet est composé d'Aldana au saxophone ténor, de Sam Harris au piano (ou Lage Lund à la guitare[9]), Pablo Menares à la contrebasse et Kush Abadey à la batterie[10].

En 2019 parait Visions (Motéma Music), en hommage à l'artiste mexicaine Frida Kahlo. On y entend Sam Harris au piano, Pablo Menares à la contrebasse, Tommy Crane à la batterie et Joel Ross au vibraphone[11]. À l'origine de l'album se trouve une suite commandée par Jazz Gallery[11]. Malgré les origines de Kahlo et d'Aldana, la saphoniste n'a pas écrit une musique d'inspiration latin jazz mais plutôt hard bop[12].

Elle fait partie du supergroupe Artemis, aux côtés de Renee Rosnes, Cécile McLorin Salvant, Anat Cohen, Noriko Ueda, Ingrid Jensen et Allison Miller. Leur premier album Artemis est sorti en 2020 chez Blue Note Records[13].

En 2022 parait 12 Stars, son premier album chez Blue Note Records sur lequel elle est accompagnée de Lage Lund (guitare), Sullivan Fortner (claviers), Pablo Menares (basse) et Kush Abadey (batterie). C'est un album très personnel inspiré par le tarot, qui évoque une douloureuse rupture amoureuse et les confinements de la pandémie de Covid-19[14]. On y entend sept compositions originales arrangées ou co-écrites avec Lage Lund[14].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader[modifier | modifier le code]

  • 2010 : Free Fall (Inner Circle)
  • 2012 : Second Cycle (Inner Circle)
  • 2014 : Melissa Aldana & Crash Trio (Concord Jazz)
  • 2016 : Back Home, Crash Trio (Wommusic)
  • 2019 : Visions (Motéma Music)
  • 2022 : 12 Stars (Blue Note Records)
  • 2022 : Echoes Of The Inner Prophet (Blue Note)

En tant qu'invitée[modifier | modifier le code]

Avec Carmen París[modifier | modifier le code]

  • 2013 : EJazz con Jota (Producciones Parisinas)

Avec Simona Premazzi[modifier | modifier le code]

  • 2013 : Lucid Dreamer (Inner Circle Music)

Avec Jure Pukl[modifier | modifier le code]

  • 2014 : The Life Sound Pictures of Jure Pukl (Fresh Sound New Talent)
  • 2017 : Hybrid, Jure Pukl & Matija Dedić (Whirlwind Recordings)
  • 2018 : Doubtless (Whirlwind Recordings)

Avec Terri Lyne Carrington[modifier | modifier le code]

  • 2015 : The Mosaic Project: Love And Soul (Concord Records)

Avec Cécile McLorin Salvant[modifier | modifier le code]

Avec Alexander Lövmark[modifier | modifier le code]

  • 2018 : Perfect Storm (Black Sheep Productions)

Avec Perry Smith Quartet[modifier | modifier le code]

  • 2019 : Live in Brooklyn (Smith Tone Records)

Avec Artemis[modifier | modifier le code]

Avec Art Hirahara[modifier | modifier le code]

  • 2020 : Balance Point (Posi-Tone)

Avec Emmet Cohen[modifier | modifier le code]

  • 2021 : Future Stride (Mack Avenue)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Giovanni Russonello, « Meet Melissa Aldana, jazz's next tenor sax great », JazzTimes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e f g h i et j Thom Jurek, « Melissa Aldana - biography and history », sur AllMusic (consulté le ).
  3. a b c d e et f (en) Helen Armitage, « The Top 10 Female Jazz Musicians You Should Know », sur theculturetrip.com, (consulté le ).
  4. a b c d e f g h i j k l m n et o (en) « Melissa Aldana », Thelonious Monk Institute of Jazz, (version du sur Internet Archive).
  5. a et b Thom Jurek, « Melissa Aldana & Crash Trio », sur AllMusic (consulté le ).
  6. a et b (en) Ted Panken, « 25 for the Future / Melissa Aldana », DownBeat, vol. 83, no 7,‎ , p. 30 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Jazz St. Louis > Melissa Aldana Quartet (16 October 2017) », sur Jazzstl.org (consulté le ).
  8. (it) « Piacenza Jazz Fest, doppio set con Oir Quartet e Melissa Aldana Quartet », sur Ilpiacenza.it (consulté le ).
  9. « Melissa Aldana Quartet, Mardi 5 Novembre 2019, Duc des Lombards », sur Parisjazzclub.net (consulté le ).
  10. « Melissa Aldana Quartet », sur Ottawajazzfestival.com (consulté le ).
  11. a et b (en) Britt Robson, « Melissa Aldana: Visions (Motéma) », sur JazzTimes, (consulté le ).
  12. (en) Friedrich Kunzmann, « Melissa Aldana: Visions », sur All About Jazz, (consulté le ).
  13. (en) Sarah Kerson et Nate Chinen, « Women In Jazz? For Artemis, It's Bigger Than A Cause », WBGO and Jazz at Lincoln Center, NPR, (consulté le ).
  14. a et b Alex Dutilh, « Melissa Aldana, la treizième étoile du ténor », Open jazz, France Musique, (consulté le ).
  15. (en) Robin Pogrebin, « Segal Awards Go to Jack Quartet and Melissa Aldana », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]