Maxime Radais

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Maxime Radais est un scientifique et universitaire français, doyen honoraire de la faculté de pharmacie de Paris

Biographie[modifier | modifier le code]

Maxime Pierre François Radais est né le 19 janvier 1861 à Pruillé-l'Eguillé[1] dans le département de la Sarthe et il est décédé le 12 décembre 1959 à Paris.

Fils de hongreur, il poursuit ses études au collège de Saint Calais et au lycée du Mans, puis à l'Ecole supérieure de pharmacie de 1882 à 1885.

Docteur en sciences, agrégé (1er nommé) de Sciences Naturelles, il est chargé de cours en Cryptogamie puis, devenu titulaire de la chaire, il oriente celle-ci vers la microbiologie (changement de dénomination ultérieure, en 1941)[2]

Il est doyen de la Faculté de pharmacie à partir de 1922 jusqu'à sa retraite en 1931.

Il poursuit ensuite son travail en siégeant à diverses commissions ou institutions telles que l' Académie Nationale de Médecine, la Société d'histoire de la pharmacie dont il est président de 1929 à 1945 ou la Commission des spécialités pharmaceutiques qu'il préside également[3].

Travaux[modifier | modifier le code]

Ses recherches portent à la fois sur l'anatomie des fleurs et fruits des conifères, sur les cryptogames et sur les champignons vénéneux tels que les amanites.

Inventions[modifier | modifier le code]

On doit à Maxime Radais l'évolution de certains appareils de laboratoire tels que le microtome et de colorants histologiques.

Législation[modifier | modifier le code]

En tant que Président de la Commission des spécialités pharmaceutiques, Maxime Radais présente un rapport[4] qui aboutit à la promulgation du Décret du 12 juillet 1926 (Parution au Journal Officiel le 25 juillet 1926)[5] imposant l'inscription, sur leur contenant, de la composition explicite ainsi que l'identité du fabricant des "remèdes secrets" (qui échappaient à cette obligation depuis le décret du 3 mai 1859) contenant des substances considérées comme actives[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Maxime Radais fut doyen honoraire de la Faculté de pharmacie[7],[8].

Il est fait commandeur de la légion d'honneur le 5 janvier 1954[9]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Contribution à l'anatomie comparée du fruit des conifères (1894)
  • La fleur femelle des conifères (1894)
  • Sur la culture des algues à l'état de pureté (1900)
  • Modèle d'autoclave pour les usages pharmaceutiques(1900)
  • Rapport scientifique de l' Exposition Universelle et internationale de Bruxelles, Section française, 1910
  • Préface de "Les Maladies parasitaires de la vigne (parasites végétaux et parasites animaux)" Paris, O. Doin, Librairie agricole de la Maison rustique (1904)
  • Préface de F. Guéguen, "Les champignons parasites de l'homme & des animaux : généralités, classification, biologie, technique : clefs analytiques, synonymie, diagnoses, histoire parasitologique, bibliographie", Paris, Joanin, 1904

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://archives.sarthe.fr/ Commune de Pruillé-l'Éguillé Cote 5Mi 266_16-17 NM 1860-1876
  2. Bulletin de l'Académie nationale de médecine, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62300950/f4.item
  3. ibid.
  4. Olivier Lafont, Apothicaires & pharmaciens: l'histoire d'une conquête scientifique, John Libbey eurotext, (ISBN 978-2-7420-1682-2, lire en ligne), p. 288
  5. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  6. Sophie Chauveau, « Genèse de la "sécurité sanitaire": les produits pharmaceutiques en France aux XIXe et XXe siècles », Revue d'histoire moderne et contemporaine (1954-), vol. 51, no 2,‎ , p. 88–117 (ISSN 0048-8003, lire en ligne, consulté le )
  7. « A la Faculté de Pharmacie de Paris », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 19, no 74,‎ , p. 161–161 (lire en ligne, consulté le )
  8. Philippe Jaussaud, « Les pharmaciens français et les sciences de la vie dans les grandes institutions parisiennes : de la seconde moitié du XIXe siècle à la grande guerre: », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, vol. Volume 17, no 1,‎ , p. 13–36 (ISSN 1279-7243, DOI 10.3917/bhesv.171.0013, lire en ligne, consulté le )
  9. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]