Max Weber (homme politique, 1897-1974)

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Max Weber
Illustration.
Photo officielle de Max Weber.
Fonctions
Conseiller fédéral
Département des finances et des douanes
Élection 12 décembre 1951
Prédécesseur Ernst Nobs
Successeur Hans Streuli
Conseiller national
Législature 35e à 38e
Législature 31e à 33e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zurich
Origine Canton de Zurich
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Berne
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Diplômé de Université de Zurich

Max Weber, né le à Zurich et mort le à Berne, est un homme politique suisse, économiste, syndicaliste membre du Parti socialiste et conseiller fédéral de 1952 à 1953.

Études et carrière[modifier | modifier le code]

Max Weber est le fils d'un instituteur et d'une maîtresse ménagère. Il grandit à Aussersihl, un quartier ouvrier de Zurich. Ses parents décèdent tôt. Il effectue un service actif pendant la Première Guerre mondiale, puis étudie l'économie et obtient un doctorat en 1919. En 1919, il rejoint le Parti socialiste suisse. Il effectue des voyages en France, en Royaume-Uni et aux États-Unis. Il est influencé par Leonhard Ragaz et est proche des socialistes chrétiens. Il fait acte d'objection de conscience en 1930, ce qui lui vaut une semaine de prison et l'exclusion de l'armée. Il déposera cependant en 1940 une demande de réinsertion dans l'armée auprès du Général Guisan. En 1922, il est journaliste à la Volkstimme de Saint-Gall. En 1926 collaborateur au secrétariat de l'Union syndicale suisse. Il critique notamment la politique déflationniste du gouvernement. Il est l'un des protagonistes de l'« Initiative de crise » (de tendance keynésienne), rejetée en 1935. En 1940, il préside la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment. En 1944, il prend la direction de l'Union suisse des coopératives.

Conseiller national[modifier | modifier le code]

En 1939, il est élu au Conseil national et y restera élu jusqu'en 1951 date de son élection au conseil fédéral puis de 1955 à 1971[1].

Conseiller fédéral[modifier | modifier le code]

En 1951, le parti socialiste lui propose d'être candidat au conseil fédéral en remplacement d'Ernest Nobs. Il refuse pour raison personnelle puis revient sur sa décision[2]. Le il est élu au Conseil fédéral(67e conseiller fédéral de l'histoire[réf. nécessaire])[3].

Il dirige le département des finances du au . Il rencontre les mêmes difficultés que son prédécesseur Ernst Nobs. Après le rejet de la population de son programme financier , pourtant adopté par le parlement, lors d'une votation populaire le , il présente aussitôt sa démission, démarche inhabituelle en Suisse, et dénonce la campagne dépourvue de scrupules de ses adversaires[4]. Il est remplacé par Hans Streuli

Le parti socialiste se retire alors dans l'opposition et ne retournera au gouvernement qu'avec une double représentation (formule magique).

Conseiller national à nouveau[modifier | modifier le code]

Max Weber revient à la vie politique en se faisant à nouveau élire au Conseil national en 1955 et y siège jusqu'en 1971. Il fait partie des premiers parlementaires suisses membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Il occupe parallèlement la chaire d'économie aux Universités de Berne et de Bâle.

Retraite[modifier | modifier le code]

La retraite venue, il continue de publier des articles économiques dans la presse socialiste et se rend régulièrement à la salle des journalistes du Palais fédéral[5]. Il se soucie également de la formation des ouvriers.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Hans Ulrich Jost, « Max Weber, 1897-1974 », dans Urs Altermatt dir., Die Schweizer Bundesräte : Ein biographisches Lexicon, Zurich, Munich, Artemis Verlag, , p. 452-457.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Max Weber ou le sens du service », Journal de Genève,
  2. « M. Max Weber sera le candidat socialiste au Conseil fédéral », Journal de Genève,‎ (lire en ligne).
  3. « Nouveaux présidents et futur conseiller fédéral », Journal de Genève,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Pessimiste, Mr Ritschard? », Journal de Genève,
  5. « Un cadeau plein de sous entendus pour M. Celio », Journal de Genève,

Liens externes[modifier | modifier le code]