Maurice Beaulieu

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Maurice Beaulieu
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Maurice Beaulieu, né en 1924 à Ottawa[1], est un poète franco-ontarien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Beaulieu fait carrière comme journaliste et réalisateur[1] à la Société Radio-Canada puis comme linguiste à l'Office de la langue française du Québec[2]. Il a été membre du Conseil international de la langue française au début des années 1980 alors qu'il était à l'emploi du Ministère de l'éducation.

Thématique et esthétique[modifier | modifier le code]

Maruice Beaulieu voit une volonté d'approfondissement dans l'acte de poésie, rejetant la conception surréaliste; pour lui, la poésie n'est ni un écho du subconscient pur ni une expression entièrement rationnelle, et s'inscrit en faux contre la poésie convenue[3]. Il est critique de la littérature québécoise, s'interrogeant quant à la capacité des écrivains à mordre dans le réel et à définir le sens et le signe.; il la voit inappétence[4]. Maurice Beaulieu fait preuve d'originalité poétique au sein de la littérature franco-ontarienne de son époque. Dans son premier recueil À glaise fendre (1957), il aborde les thèmes de la douleur de vivre sans liberté, de l'origine glaiseuse de l'homme, de la mer et de la femme[5]. Dans le recueil qui en est la suite, Il fait clair de glaise (1958), il traite des thèmes de la terre et de l'appartenance[2], dans le sens d'un combat de l'homme pour sa libération du jansénisme, la glaise douloureuse devant terre lumineuse. Partant de ses racines, parlant de son pays, il devient « nous » avec l'ensemble des hommes[6]. Sa poésie, qui partage avec les Automatistes la non-mémoire, discute de l'apprentissage difficile de la libération de soi et de ses contraintes, de même que de l'achèvement[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1957 : À glaise fendre
  • 1958 : Il fait clair de glaise

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Beaulieu, Maurice », dans Gaëtan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, , p. 957.
  2. a et b Jacques Michon (dir.), Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle : Le temps des éditeurs • 1940-1959, vol. 2, Montéal, Fides, , 533 p. (ISBN 978-2-7621-2199-5, lire en ligne), p. 149.
  3. François Dumont, Usages de la poésie. Le discours des poètes québécois sur la fonction de la poésie (1945-1970), Québec, Presses de l'Université Laval, , 250 p. (ISBN 2-7637-7301-X, lire en ligne), p. 53.
  4. Vincent Lambert, Des poèmes à l'âge de l'iréalité : Solitude et empaysagement au Canada français (1860-1930), Québec, Université Laval, , 354 p. (www.theses.ulaval.ca/2013/30492/30492.pdf), p. 27.
  5. René Dionne, « À glaise fendre : Poésie, par Maurice Beaulieu », dans Gaëtan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, (lire en ligne), p. 8.
  6. René Dionne, « Il fait clair de glaise : Poésie, par Maurice Beaulieu », dans Gaëtan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, , p. 427-428.
  7. Michel van Schendel et Gilles Marcotte, « Poésie pittoresque et vérité poétique », Liberté, vol. 1, no 1,‎ , p. 39-49 (ISSN 0024-2020, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]