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Matthias Sammer

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Matthias Sammer
Image illustrative de l’article Matthias Sammer
Matthias Sammer en 2013.
Biographie
Nom Matthias Sammer
Nationalité Allemande
Naissance (57 ans)
Dresde (Allemagne de l'Est)
Taille 1,81 m (5 11)
Poste Milieu ou Libéro
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1985-1990 Dynamo Dresde 127 (45)
1990-1992 VfB Stuttgart 072 (23)
1992-1993 Inter Milan 012 0(4)
1993-1998 Borussia Dortmund 153 (23)
1985-1998 Total 364 (95)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1986-1990 Allemagne de l'Est 023 0(6)
1990-1997 Allemagne 051 0(8)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2000-2004 Borussia Dortmund
2004-2005 VfB Stuttgart
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

Matthias Sammer, né le 5 septembre 1967 à Dresde dans la Saxe, est un footballeur et entraîneur de football allemand.

Grand talent de RDA, il fut le premier joueur d'Allemagne de l'Est à intégrer l'équipe d'Allemagne « unie ». Il fait partie du panthéon des grands footballeurs allemands aux côtés de Gerd Müller, Rummenigge, Matthäus ou encore Beckenbauer, joueur avec lequel il présente un grand nombre de similitude en tant que libéro.

Pièce maîtresse de son équipe tant dans son club du Borussia Dortmund qu'en sélection nationale, il est élu à deux reprises « meilleur joueur allemand de l'année » après avoir été sacré champion de Bundesliga en 1995 et 1996. Dans la foulée, il reçoit le Ballon d'or 1996, après avoir remporté avec la sélection allemande l'Euro anglais, dont il a été élu meilleur joueur. En 1997, il mène son club à la victoire en Ligue des champions face à la Juventus. Une grave blessure au genou l'oblige à mettre fin à sa carrière en 1998, à seulement 30 ans.

Il travaille actuellement comme consultant externe pour le Borussia Dortmund.

Tel père tel fils

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Matthias Sammer est né le à Dresde, à l’époque encore République démocratique allemande, l’Allemagne de l’Est. Fils de Klaus Sammer, ancien joueur professionnel et ex-international de RDA, il joue essentiellement dans la rue jusqu'à l'âge de treize ans. Il prend sa première licence TSG Gröditz, puis rejoint ensuite le SC Einheit Dresde avant de filer au Dynamo Dresden, l’un des clubs phares du pays. Les débuts sont difficiles pour Matthias, 18 ans, qui doit subir l’hostilité de ses propres supporters puisque son entraineur n’est autre que son propre père !

Le il remporte son premier trophée, la Coupe de RDA, face au Dynamo Berlin (3-2), il porte le maillot du Dynamo Dresde, avec lequel il a fait quelques apparitions en championnat en fin de saison au poste de meneur de jeu. Le 7 août de la même année il inscrit son premier but, lors de la 4e journée à Leipzig (0-1). Le , il découvre la coupe d'Europe lors d'une rencontre opposant Dresde à Bruges, pour le compte de la Coupe des Coupes. En parallèle, il devient champion d'Europe juniors, en , avec la sélection est-allemande face à l'Italie (3-1) à Subotica (Yougoslavie), où il inscrit le second but allemand. Il connait sa première sélection avec l'équipe A de la RDA le , à Leipzig face à la France de Michel Platini, lors des éliminatoires de l'Euro 88. Il joue le dernier quart d'heure.

Toujours avec la RDA, le , à Antofogasta (Chili) il perd la demi-finale du championnat du monde juniors face à la Yougoslavie (2-1). Le 25, il remporte le match pour la troisième place, aux tirs au but face au Chili. L'année suivante, il inscrit son premier but avec l'équipe nationale A, face à la Grèce (1-0), lors d'un match amical, le . Malgré les titres, Sammer se lasse, et le , la veille de la demi-finale retour de la Coupe de l'UEFA Dynamo Dresde-VFB Stuttgart, il rencontre en secret avec deux de ses partenaires est-allemands, Arie Haan, l'entraîneur du VFB Stuttgart. Le lendemain, Dresde est éliminé. Quelques jours plus tard, il est interpelé par la Stasi et doit payer 5000F d'amende. Malgré tout, Matthias sait désormais qu'il partira un jour ou l'autre à Stuttgart. Le , Dresde remporte le titre de champion de RDA à trois journées de la fin à Rostock grâce à un match nul (2-2), au cours duquel Matthias Sammer inscrit le second but.

Quelques jours après la chute du Mur de Berlin (), la RDA est vaincue (3-0)à Vienne par l'Autriche, ce qui prive l'Allemagne de l'Est du Mondial 90. Sammer ne jouera jamais la Coupe du monde de football avec la R.D.A..

1er Ossi et 1er succès

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En 1990, bien que la réunification fût officielle après la Coupe du monde 1990, la fédération de football allemande désire prendre Sammer en vue du mondial italien puisque la frontière entre les deux pays n’est plus qu’artificielle. Cela s'avère impossible en raison des matchs de qualifications pour cette compétition qu'il a disputés pour la RDA en 1989 : il ne peut donc pas porter le maillot de l’Allemagne unifiée. C’est donc la seule RFA qui se présente à la coupe du monde, qu’elle remportera.

Une dernière saison 1990/91 est disputée dans l’ex-RDA, le temps de préparer une Bundesliga unifiée (exceptionnellement à 20 clubs) mais comme beaucoup des meilleurs footballeurs « Ossis », Sammer part immédiatement pour le championnat de RFA en rejoignant le VfB Stuttgart. Durant sa première saison, il dispute également son dernier match avec la RDA (2-0 à Bruxelles contre la Belgique), inscrivant les deux derniers but de la sélection est-allemande. Ensuite, il devient le premier Allemand de l’Est d’une Nationalmannschaft unifiée lors d’une victoire 4-0 face à la Suisse. Toujours placé milieu de terrain comme meneur, Sammer termine 6e lors de sa première saison avec le club souabe puis remporte le titre l’année suivante, en 1992. Sur les deux éditions, il y inscrit 20 buts. Vice-champion à l’Euro 92, il quitte dès lors le club de Christoph Daum pour le Calcio, comme la plupart des internationaux allemands de son époque.

Libéro à Dortmund

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Son passage à l’Inter n’est que de courte durée : après 6 mois où il ne dispute que onze matchs (pour quatre buts), il décide de retourner en Allemagne. Il signe au Borussia Dortmund entrainé par Ottmar Hitzfeld, pour 28MF. Il dispute les 17 dernières rencontres du championnat de la saison 1992/93 et inscrit 10 buts. Lors de la saison suivante, Hitzfeld change son schéma tactique en 5-3-2 et fait de Sammer le libéro du BVB, poste cher au football allemand. Idée de génie mais idée qui le privera partiellement du Mondial 94, puisque Berti Vogts lui préfère Lothar Matthäus

Après une saison test à ce poste et deux 4e place en championnat, Sammer, 27 ans, arrive véritablement à maturité. Devenu un véritable électron libre entre l’attaque et la défense, il supplée Andreas Möller dans l’organisation du jeu à merveille et est le grand artisan du titre obtenu en 1995 où il est élu meilleur joueur allemand de l’année. Ses infiltrations de la seconde ligne et ses nombreuses passes décisives ainsi que ses talents d'organisateur en font la nouvelle star du football allemand. Comparé à son illustre prédécesseur, Franz Beckenbauer, il est surnommé « le Kaiser de Dortmund » mais la ville de la Ruhr, l’appelle déjà depuis longtemps « der Roter Baron », le Baron Rouge (dû à sa chevelure).

Sammer über alles

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L’année suivante, il récidive en remportant un nouveau titre pour Dortmund ainsi qu’une Supercoupe mais au niveau européen, il est stoppé à deux reprises en ¼ de finales de Coupe de l'UEFA (Juventus) et de la ligue des Champions (Ajax).

Présent en fin de saison à l’Euro 1996 en Angleterre toujours comme libéro, il inscrit des buts décisifs en phase de groupe face à la Russie (le premier but) puis face à la Croatie en ¼. Dirigeant le jeu jusqu’à la victoire finale face à la République tchèque, il est élu Meilleur Joueur de l’Euro puis en fin de saison reçoit le Ballon d'or, qui n’avait plus été décerné à un défenseur depuis Beckenbauer en 1976.

À tout juste 29 ans, Sammer est à l’apogée de son talent et devient pour les supporters du Borussia Dortmund le plus grand joueur de l’histoire du club. La saison 1996/97 débute sur une nouvelle victoire en Supercoupe d’Allemagne face à Kaiserslautern mais est entachée de blessures récurrentes du Baron Rouge au genou et au mollet ce qui ne lui permet que de disputer 16 rencontres de championnat sur la saison. Toutefois, il est apte à disputer la finale de Ligue des champions et la remporte 3-1 face à la Juventus, bête noire dans les années 1990. C’est la consécration finale pour Sammer.

La blessure…

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Blessé en début de saison 1997/98, Matthias fait un énième comeback fin septembre et rechute le , face à Biefeld. Onze jours plus tard, il est opéré pour la cinquième fois de son genou. Durant des semaines, l’Allemagne prie pour qu’il soit remis pour la Coupe du monde 1998 en France. Le , il ne figure pas sur la présélection de Berti Vogts pour le Mondial 98. Quelques jours plus tard, il annonce sa retraite (prématurée) à 30 ans. La Mannschaft souffrira défensivement durant ce tournoi et ne terminera qu’en ¼ de finale éliminée 0-3 par la Croatie…

Entraîneur

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Mais l’histoire de Matthias Sammer ne s’arrête pas. Deux ans après sa retraite, le Borussia est au plus mal après une saison catastrophique et 13e place. Il retourne dans le club de son cœur comme entraineur à seulement 33 ans ! Matthias Sammer était le plus jeune entraineur de l’histoire de la Bundesliga (détrôné par Julian Nagelsmann le 10 fevrier 2016) et était même plus jeune que plusieurs de ses joueurs tels Stefan Reuter ou Jürgen Kohler. Il mène son équipe en 2000/01 à une honorable 3e place pour sa première saison. L’année suivante, le héros des « Schwarz-Gelb » remporte le championnat d’Allemagne 2002 et frôle la victoire en Coupe UEFA, seul titre européen manquant au club, face à Feyenoord 2-3. En 2002/03, la santé financière du club commence à déteindre sur ses résultats. Sammer perd la seconde place du championnat, synonyme de qualification directe à la C1, à la dernière journée face au modeste Cottbus (1-1).

2003/04, le Borussia s’effondre financièrement. Sa valeur boursière a chuté de 80 %, le club est surendetté et menacé de faillite. Une première pour un club membre du G14 depuis sa création et titré d’une coupe d’Europe, il y a tout juste 6 ans. La pression est lourde sur les épaules des joueurs et de l’entraineur. La catastrophe a lieu lors du double affrontement face au FC Bruges au 3e tour préliminaire de C1. Sorti aux tirs au but (3-3 au tot. 2-4 tab), ce sont les primes de droit tv qui s’envolent, plus de 8 millions d’euros de perdu… Mathias Sammer sera le premier à s'investir en réduisant volontairement son salaire : "Il est logique que je sois le premier à en supporter les conséquences, même si mon salaire n'est pas très important." [1] Solidaires avec leur entraineur, c’est l’ensemble de l’équipe qui réduit volontairement son salaire de 20 % une semaine plus tard. La suite de la saison sera néanmoins calamiteuse. Sortie ensuite d’entrée de jeu en coupe d’Allemagne (Mönchengladbach) et Coupe UEFA (Sochaux), le BVB perd ensuite sa 5e place qualificative pour la Coupe UEFA en fin de saison au profit de Bochum et ne se qualifie donc que pour l’Intertoto. Face à ce revers, Matthias Sammer et Dortmund se séparent.

Pour la saison 2004/05, il entraine le club qui l’a révélé à l’Allemagne, le VfB Stuttgart. Durant toute la saison, le club souabe fait partie du trio de tête mais la défaite 1-3 en fin de saison face au Bayern lui fait perdre sa place qualificative de C1 pour la 5e place (C3) ce qui lui vaut le licenciement…

Directeur sportif et consultant

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Matthias Sammer réapparaît en , où il intègre la Fédération allemande de football (DFB) en tant que directeur sportif à 39 ans. Il occupe encore cette fonction aux côtés de son ex-partenaire en équipe nationale, Oliver Bierhoff. Bien qu’à la fédération allemande, il garde toujours un œil sur le Borussia Dortmund et n’hésita pas à critiquer le coaching de Thomas Doll quand les jaunes-et-noirs se trouvaient en risque de relégation. Après six années, il quitte son poste à la Fédération allemande pour celui du Bayern Munich, remplaçant Christian Nerlinger en 2012. Il occupa cette fonction jusqu'en . Depuis , il travaille pour le compte de Dortmund comme consultant externe en management.

Carrière de joueur

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Carrière d'entraîneur

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En équipe de RDA

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  • 23 sélections et 6 buts entre 1986 et 1990

En équipe d'Allemagne

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Entraîneur

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Distinctions individuelles

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Citations à propos de Sammer

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  • « Berti Vogts dit que sa star, c'est l'équipe mais l'équipe, c'est Sammer » (après l'Euro 1996), le Tagesspiegel.
  • « Contre Sammer, vous n'avez aucune chance. Je n'ai jamais vu dans ma carrière un joueur jouer avec autant d'ambition » (en 1990), Dieter Hoeness manager de Stuttgart à l'époque.
  • « Matthias joue comme il parle : tout droit, avec combativité et avec passion » (en 1995), le FAZ.
  • « Matthias Sammer est tout simplement surnaturel », Jupp Heynckes ex-international allemand et entraineur.
  • « Parce qu'il prend très au sérieux sa profession et n'est pas un showman mais blagueur et répète à l’excès avec acharnement. En plus de cela, Sammer est exigeant, répète et approfondit à l'excès. Il remplit ainsi les conditions nécessaires pour appartenir pour une durée limitée aux grands de sa nouvelle profession » (d’entraineur), le Frankfurter Allgemeine Zeitung

Sammer a été sélectionné 51 fois dans l'équipe d'Allemagne (plus 23 dans l'équipe d'Allemagne de l'Est), il a marqué 8 buts (plus 6 pour l'équipe d'Allemagne de l'Est).

Il a été le premier « Ossi » (Allemand de l'Est) à avoir été sélectionné dans l'équipe d'Allemagne unifiée, c’était en décembre 1990.

Il dispute son dernier match international 1997 contre l'équipe de Ukraine.

Il a disputé quatre matches pendant la Coupe du monde de football de 1994 (l'équipe d'Allemagne a été éliminée lors des quarts de finale).

Références

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  1. « Sammer baisse son salaire », sur dh.be, (consulté le ).
  2. « Fiche de Matthias Sammer », sur footballdatabase.eu
  3. (en) « Fiche de Matthias Sammer », sur national-football-teams.com

Liens externes

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