Mathis Wackernagel

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Mathis Wackernagel (né le à Bâle en Suisse) est un défenseur de la durabilité, connu comme étant le créateur du concept d'empreinte écologique. Il est docteur en planification communautaire et régionale. Il est actuellement président du Global Footprint Network (Réseau de l'empreinte écologique globale), un groupe international de réflexion sur la durabilité doté de bureaux à Oakland en Californie, à Bruxelles en Belgique et à Genève en Suisse. Ce think-tank à but non lucratif se concentre sur le développement et la promotion d'outils de mesure de la durabilité.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu un diplôme de génie mécanique à l'École polytechnique fédérale de Zurich, Mathis Wackernagel a passé son doctorat de planification communautaire et régionale à l'université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada en 1994. Il y créa, dans sa thèse supervisée par le professeur William E. Rees, le concept d'empreinte écologique et en développa la méthodologie[1].

Il a travaillé sur les questions de durabilité pour des organisations de tous les continents. Wackernagel a assumé la direction du Sustainability Program de l'institut Redefining Progress à Oakland, California (1999 - 2003), et dirigé le Centre for Sustainability Studies / Centro de Estudios para la Sustentabilidad à Mexico (1995-2001). En 2004, il a été aussi auxiliaire du corps professoral à l'université du Wisconsin à Madison. En 2010, il a été nommé professeur invité à l'université Cornell ().

Wackernagel a dit que « Le dépassement (des limites écologiques) va en fin de compte liquider les richesses écologiques de la planète »[2]. Il compte parmi les influences idéologiques de l'organisation écologiste suisse Ecopop[3].

Interview[modifier | modifier le code]

SWISSINFO - mars 2022: Qui est Mathis Wackernagel, ce Suisse à l’origine de l’«empreinte écologique»?

GoodPlanet Magazine - juillet 2022: Interview de Mathis Wackernagel, créateur de l’empreinte écologique pour le jour du Dépassement : « dans un monde où le dépassement persiste, le risque de ne pas disposer de ressources suffisantes est de plus en plus important »

Distinctions et honneurs[modifier | modifier le code]

  • Herman Daly Award de la US Society for Ecological Economics en 2005
  • World Wide Fund for Nature Award for Conservation Merit en 2006
  • Skoll Award for Social Enterpreneurship de la Skoll Foundation en 2007, conjointement avec Susan Burns
  • Docteur honoris causa de l'université de Berne en 2007
  • Prix international Calouste Gulbenkian 2008 (Lisbonne, Portugal) “dédié au respect de la biodiversité et à la défense de l'environnement dans les relations de l'homme avec la nature.” (avec Global Footprint Network)
  • 2011 Zayed International Prize for Environment[4] dans la catégorie "action conduisant à un changement positif dans la société." Le prix Zayed reconnaissait la contribution de Wackernagel à “la traduction de la complexité de l'impact de l'humanité sur l'environnement et sur les ressources naturelles sous une forme plus compréhensible et actionnable. Le concept de ‘limites écologiques' et l'idée d'établir un rapport entre les demandes des êtres humains et les ressources écologiques disponibles de la planète, a attiré et catalysé l'action des gouvernements, des entreprises et de la société civile."
  • Kenneth Boulding Award de la International Society for Ecological Economics en 2012
  • Prix Blue Planet de la Fondation Asahi (conjointement avec William E. Rees) en 2012[5].
  • World Sustainability Award en 2018
  • Docteur honoris causa de l'Université de Stirling en 2022

La (En)Rich List a classé Mathis Wackernagel comme le 19e des 100 individus les plus "sources d'inspiration" dont les contributions enrichissent les voies vers des futurs durables.(http://enrichlist.org/the-list/mathis-wackernagel/). John Elkington a intégré Mathis en 2012 dans le tableau d'honneur des “Zeronaut 50”, c'est-à-dire des leaders pionniers qui conduisent les principaux problèmes mondiaux vers zéro (http://thezeronauts.com/roll_of_honor.html).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Our Ecological Footprint: Reducing Human Impact on the Earth (with William E. Rees, and Phil Testemale, 1995) (ISBN 0-86571-312-X)
  • Sharing Nature's Interest (avec Nicky Chambers et Craig Simmons, 2001) (ISBN 1-85383-738-5)
  • The Winners and Losers in Global Competition: Why Eco-Efficiency Reinforces Competitiveness: A Study of 44 Nations (avec Andreas Sturm, 2003) (ISBN 1-55753-357-1)
  • Ecological Footprint: Managing our Biocapacity Budget (avec Bert Beyers, 2019, New Society Publishers) (ISBN 978-0-86571-911-8)
  • Empreinte écologique et biocapacité - Bien vivre avec une seule planète (avec Bert Beyers, 2021, Terre Vivante Editions) (ISBN 978-2-36098-604-0)
  • Der Ecological Footprint. Die Welt neu vermessen. (avec Bert Beyers)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mathis Wackernagel, Ecological Footprint and Appropriated Carrying Capacity: A Tool for Planning Toward Sustainability, Vancouver, Canada, School of Community and Regional Planning. The University of British Columbia, (lire en ligne)
  2. Measuring our global impact. New Scientist environment blog. 28 août 2007. Visité le 2 septembre 2007.
  3. Le Temps, 12-03-2014, Ecopop, l'initiative qui oppose deux visions de l'écologie, par Yves Petignat, p. 7
  4. « Zayed International Prize for the Environment », sur zayedprize.org.ae (consulté le ).
  5. (en) « About the Blue Planet Prize / Blue Planet Prize / The Asahi Glass Foundation », sur The Asahi Glass Foundation (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]