Mathilde de Ribaupierre

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Mathilde de Ribaupierre

Naissance
Clarens
Décès (à 65 ans)
Activité principale pianiste et professeur de piano

Mathilde de Ribaupierre, née à Clarens le et morte le , est une pianiste et professeur de musique suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mathilde de Ribaupierre apprend le piano auprès de Rudolf Ganz (en), dédicataire de Scarbo de Maurice Ravel) et du chef d'orchestre Francisco de Lacerda (1869-1934, directeur du Kursaal à Montreux entre 1908 et 1912). Elle est la sœur aînée d'Émile et d'André de Ribaupierre[1], tous deux violonistes, et aussi de François de Ribaupierre artiste visuel. Elle grandit dans un milieu qui encourage volontiers ses aspirations musicales et artistique.

Très tôt attirée par l'enseignement de la musique, elle est nommée professeur de piano au Conservatoire de Lausanne en 1912. Cependant, la rigidité et le formalisme de l'enseignement dispensé alors dans l'institution lausannoise la convainquent de quitter ce poste pour promouvoir sa propre vision de la pédagogie musicale. Axée sur un principe, rendre à la musique sa liberté et sa dimension créatrice, cette pédagogie passe par un enseignement adapté à la personnalité de l'élève et par une série d'exercices mis au point par Mathilde de Ribaupierre. Autre innovation, elle confie l'initiation des débutants aux élèves avancés.

Pour mettre en place ces principes, Mathilde de Ribaupierre fonde avec son frère Émile, en 1915, l'Institut de Ribaupierre à Lausanne et à Montreux. Bien aidé par l'essor de la musique classique sur la Riviera vaudoise au début du XXe siècle, l'Institut de Ribaupierre s'étend et ouvre encore des classes à Vevey et à Château-d'Œx en 1917. Il acquiert très vite une renommée qui lui permet d'attirer les meilleurs professeurs (Maria de Jarolawska, Paul Loyonnet, Aloÿs Fornerod notamment), et de compter sur des examinateurs de renom comme Gustave Doret ou Alfred Pochon. Mathilde de Ribaupierre, inégalable pédagogue, enseigne elle-même à de nombreux futurs musiciens d'importance comme Pierre Regamey, Hugues Cuénod ou Jules-Philippe Godard.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Antonin Scherrer, De Ribaupierre, une famille au service de la musique, tome 2: André, Éditions Infolio, coll. « Cahiers de l'Institut de Ribaupierre », 240 p. (ISBN 978-2-88474-392-1).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Burdet, La Musique dans le canton de Vaud, 1904-1939, Payot, Lausanne, 1983.
  • Aloys Fornerod, « Chronique musicale », Tribune de Lausanne, 1950/08/15
  • Pionnières et créatrices en Suisse romande, Genève, Slatkine, 2004, p. 330-334
  • Myriame Tetaz, « Histoire de cimes », 24 Heures, 1988/01/06

Liens externes[modifier | modifier le code]