Famille de Mathefelon

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Famille de Mathefelon
Image illustrative de l’article Famille de Mathefelon
Armes

Blasonnement De gueules aux six écus d'or posés 3, 2 et 1
Période XIe siècle - XIVe siècle
Pays ou province d’origine Anjou
Sceau de la famille de Mathefelon

La famille de Mathefelon est une famille de noblesse féodale originaire d'Anjou et du Maine. Elle tire son nom du château fort de Mathefelon (ou Matheflon), situé à Seiches-sur-le-Loir, à proximité de Durtal, entre Angers, La Flèche et Sablé. La première famille de Mathefelon s'est éteinte au début du XIIe siècle dans la famille de Champagne-Parcé, qui en a relevé le nom et les armes. Cette seconde famille de Mathefelon s'éteignit en ligne masculine en 1396.

Ces deux familles successives ont formé au Moyen-Âge une des plus illustres lignées d'Anjou et du Maine.

Première famille de Mathefelon[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, l'abbé Angot a tenté de préciser les origines encore mal cernées de cette famille féodale. Les interprétations, incomplètes, contradictoires, confuses, voire incohérentes (les dates fonctionnent mal, des personnages homonymes se confondent), divergent chez les auteurs précédents pour les XIe siècle et XIIe siècle (cf. Augustin du Paz (1619), repris par le Dictionnaire de la Noblesse de La Chesnaye-Desbois (cf. la note 13 ci-dessous) et le Nobiliaire de France de Saint-Allais[1]). Les sites internet Histogendol, Medieval Lands[2], Racines & Histoire présentent différentes thèses[3]. Les informations ne peuvent donc être données que sous toute réserve.

Célestin Port[4] écrit au XIXe siècle que Foulques (Ier) est le premier connu, et que ce fut lui qui reçut l'investiture du château dont il prit le nom de 1030 à 1040. Il affirme par ailleurs que le même personnage se croisa vers 1100. Cela est inexact.

La charte invoquée dit expressément que le comte d'Anjou (probablement Foulques Nerra, père de Geoffroy II Martel et grand-père de Geoffroy III le Barbu) investit non pas Foulques mais le père de Foulques (Ier) de la terre de Mathefelon (Matheflon de nos jours), à charge pour lui de protéger les possessions des religieuses de l'abbaye du Ronceray.

Filiation[modifier | modifier le code]

Ce premier Mathefelon est connu, il se nommait Hugues (Ier), et aussi sa femme Cunégonde de laquelle il eut :

  • Foulques (Ier), leur fils, donne Azé à Saint-Nicolas d'Angers. Ce Foulques épousa peut-être une Elisabeth (en deuxièmes noces semble-t-il ?), mais sûrement une Hersende (en premières noces semble-t-il, et peut-être répudiée ensuite), veuve de Louis Le Corvaisier. Il se croisa en 1100, et à son retour, se fit moine, † avant 1111. Ce n'est pas son neveu, comme le dit Louis Halphen[5], mais le neveu et l'homonyme de Robert d'Arbrissel, que Foulques de Mathefelon fit entrer à Saint-Nicolas d'Angers.
  • deux frères de Foulques Ier : Samuel de La Cropte († vers 1118), et Guy moine à St-Aubin.
  • Hugues (II), fils de Foulques Ier, seigneur d'Azé après la profession de son père, vers 1103 ; époux d'Adelena, il se croisa en 1111, vivait encore en 1118 : cf. ci-après, mais † avant 1140 ; il eut une fille — ou plutôt une sœur ? — nommée Elisabeth, † avant 1140, qu'on pense avoir assuré la succession de Durtal et Mathefelon par son (deuxième) mariage avec Hugues de Champagne-Parcé († vers 1152 ; fils d'Hubert de Champagne et neveu paternel d'une Barbota ; frère d'une Altrude) ; elle aurait d'abord épousé Renaud II de La Jaille, d'où Renaud III seigneur de La Jaille aux alentours de 1100 ;
  • un frère d'Hugues II : Joscelin de Mathefelon, fils d'Hersende.
  • Thibault (Ier) de Mathefelon, fils d'Hugues II, fut témoin du départ de son père pour la croisade en 1111 ; c'est probablement lui et son père Hugues II qui participent à la bataille de Sées en aux côtés de Foulque V comte d'Anjou contre Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie ; il demanda à être inhumé à l'abbaye de Chaloché, entre ses deux femmes. Son obit en l'abbaye était fixé au  ;

Seconde famille de Mathefelon[modifier | modifier le code]

La famille de Champagne en Anjou[modifier | modifier le code]

Cette famille constitue probablement la seconde Maison de Mathefelon ; elle est ancienne, illustre… et d'origine fort discutée.

On a voulu voir en elle des descendants d'Eudes II ou d'Eudes Ier de Blois-Champagne, mais c'est improbable, et le nom de Champagne (Campania) vient plutôt ici de campagne/champagne, paysage agraire ouvert opposé au bocage (c'est d'ailleurs l'origine du nom de la province de Champagne), appliqué à la géographie d'une partie du Maine ou du nord de l'Anjou[6] : - cf. Champagné à l'est du Mans ; - en Normandie, les campagnes ou plaines d'Alençon et de Caen ; - la champagne mancelle ou Champagne au Maine, autour de Loué, Conlie et l'abbaye de Champagne, qui offre de nombreux toponymes en Champagne à l'ouest du Mans et du département de la Sarthe et où s'épanouirent les familles de Beaumont-au-Maine, de Laval-Loué, de Tucé… ; - la Champagne-Hommet, qui est la partie méridionale de la Champagne du Maine juste au nord de la Sarthe entre Brûlon, Avoise et Sablé, berceau de la famille des barons puis comtes de Laval[7] ; - enfin la champagne angevine ou de Parcé, celle qui nous intéresse ici.

La famille de Champagne dont nous parlons, dite aussi d'Arnay (Arnaitum), est associée anciennement aux seigneuries de Parcé et de Champigné (dit un peu abusivement -sur-Sarthe, juste à l'ouest de Châteauneuf), Avoise et Pescheseul, Bailleul… La tradition en fait aussi des descendants des anciens comtes du Maine et des vicomtes du Maine/de Beaumont-au-Maine. Deux articles, l'un de Peter Burkholder[8], et l'autre d'Hélène et Thierry Bianco[9], permettent une mise au point récente, même si elle reste fragile et toujours pleine d'hypothèses. Selon l'historien et érudit sarthois du XIXe siècle Julien Rémy Pesche (1780-1847), cité par Peter Burkholder, « En cherchant à débrouiller l’espèce de chaos qui existe sur ce sujet [Campania], si nous n’y réussissons pas parfaitement, du moins aurons-nous fait tous nos efforts pour y parvenir ».

Filiation Champagne-Parcé[modifier | modifier le code]

Les premiers membres connus de la famille de Champagne-Parcé / d'Arnay sont des fidèles (et peut-être des parents) du comte d'Anjou :

  • Hubert Ier d'Arnay (vers 955/960-† vers 1000/1016) x Aremburge, fille d'Albéric/Aubry de Vihiers (Vihiers ? ; était-ce un Bouchardide ?), et d'après la tradition une parente du comte Foulque III Nerra (comme l'était peut-être également son mari Hubert Ier : parenté possible par les Rorgonides, famille supposée de Gerberge, la femme de Foulque II d'Anjou), puis remariée à un certain Hervé le Rasoir de Sablé ? ; d'où :
  • Hubert II le Rasoir (Rasorius) (vers 985/990-† le à la bataille de Pontlevoy avec ses deux demi-frères Thibaud et Bernier, fils d'Hervé le Rasoir x Aremburge ? ; Hubert II aurait repris le surnom de son beau-père Hervé de Sablé, qui d'ailleurs pouvait être un noble, un chevalier du château et de la familia de Sablé, mais pas un seigneur de Sablé qui à l'époque appartenait au comte du Maine), mari d'Hildeburge/Aldeburge/Aldeberge née vers 995 ; possible sœur ou plutôt demi-sœur[pas clair] d'Isembart évêque d'Orléans et d'Hugues Ier Bardoul de Broyes (vers 1000-après 1058), et possible fille d'Isembard/Isembert du Lude (vers 965/970-vers 1028, proche parent d'Isembard de Beauvoir ; il semble qu'on puisse l'assimiler[pas clair], ou du moins l'apparenter, à Isembard de Nogent, frère d'Oury, ou Odry, Orri, Oldoric, évêque d'Orléans en 1022-1033) ; ces personnages relèvent de la famille de Broyes, qui eut aussi Pithiviers, Nogent, Beaufort…, et sont possiblement apparentés aux comtes de Sens, aux comtes de Laon, peut-être, mais sans grande vraisemblance, à Eudes Ier de Blois-Champagne et aux Carolingiens ; les grands-parents paternels d'Hildeburge, parents d'Isembard de Nogent/du Lude et d'Oury d'Orléans, seraient Renard sire de Broyes et Nogent (vers 940-† vers 1000 pèlerin à Rome) et sa femme Héloïse/Helvide (de Bassigny ?) ; parents de :
  • Hubert III (né posthume ? vers 1016/1017-vers 1060), premier châtelain héréditaire de Durtal, x Agnès de Clervaux, fille d'Hugues Ier de Clairvaux Mange-Breton (châtelain de Saumur, Loudun, Beauçay), et d'Hersende fille d'Hubert et Em(m)eline vicomtes de Vendôme ; d'où :
  • Hubert IV (vers 1040/1056-vers 1104/1116), sans postérité connue ? ; et ses frères et sœur : Gervais ; Hersende (1055-après 1109 ; femme de Guillaume de Montsoreau, mère d'Étienne de Montsoreau ; cofondatrice de Fontevraud) ; et probablement Hugues (qui serait le frère d'Hubert IV, ou son fils ?)[a].

La famille de Champagne-Parcé, titrée premier baron du Maine, premier baron d'Anjou et prince de Pescheseul, qui régna sur Parcé, Avoise et Pescheseul, Bailleul, etc. et qui assuma la seigneurie de La Suze à partir du XVe siècle (Brandélis III et son fils Baudouin de Champagne), se rattache certainement aux personnages qu'on vient de présenter, mais sans qu'on connaisse précisément le lien : la tradition en fait des descendants de Brandélis Ier, présenté parfois comme † vers 1149 et qui serait un fils d'Hubert IV ; ou un oncle paternel de Thibaut III († vers 1239) ci-dessous ; ou bien un petit-fils d'Hubert IV et un fils d'Hugues de Champagne de Mathefelon ; ou encore un frère, † en 1249, de Thibaut III († vers 1239)[10]. On voit que la confusion règne, avec une approximation chronologique d'un siècle[11],[12] !

Filiation Mathefelon[modifier | modifier le code]

Apparaît donc dans la 1re moitié du XIIe siècle une seconde famille de Mathefelon, issue en ligne agnatique (masculine) de la famille de Champagne-Parcé. Selon la thèse actualisée que nous présentons ici, le schéma généalogique serait :

Elisabeth de Mathefelon ci-dessus, dame de Mathefelon, probable fille de Foulque Ier et de sa deuxième femme Elisabeth, sœur d'Hugues II et tante de Thibaut Ier, naît dans la deuxième moitié du XIe siècle et † avant 1140 ; elle épouse semble-t-il Hugues de Champagne-Parcé, de la famille des châtelains puis seigneurs de Durtal, alias Hugues III de Mathefelon, † vers 1152, fils d'un certain Hubert de Champagne (Hubert III ou Hubert IV ci-dessus ?). Veuf, Hugues se remaria vers 1140 après le décès d'Elisabeth, avec Marquise (sans doute de Vitré, fille d'André Ier ou de Robert II le Vieux : d'où Foulque de Mathefelon, frère utérin de Maurice II de Craon ; Marquise fut d'abord femme d'Hugues Ier de Craonc. 1100-1138, petit-fils de Renaud Ier le Bourguignon et père de Maurice II — puis épouse en troisièmes noces de Payen de Vaiges). D'où, de père en fils :

Thibault Ier de Mathefelon (ou Thibaut II) († un peu avant 1200 ?) (certains auteurs ajoutent une génération intermédiaire, et le disent fils d'Hugues (IV) de Mathefelon x Jeanne de Sablé ?) x Mahaut/Mathilde, † après 1194, fille de Geoffroi III de Mayenne, et de Constance, fille de Conan III duc de Bretagne (Mahaut était séparée sans postérité d'André II de Vitré, fils de Robert III le Jeune de Vitré, petit-fils de Robert II le Vieux ci-dessus, et père d'André III de Vitré ci-dessous par sa troisième femme Eustachie de Rays),

Thibaut III (vers 1170-vers 1238/1239) (certains ajoutent une génération en le décomposant en Thibaut II et Thibaut III), seigneur de Chaumont, d'Azé, d'Entrammes, de Ruillé (Ruillé et/ou Ruillé), Loiron, maître du Franc-Alleu de Villiers, premier baron d'Anjou, combattant en Poitou et aux batailles d'Angers, Moncontour et Beauffort ; il est dit avoir épousé 1o vers 1189 Jeanne de Bruyères ; 2o 1191 Agnès de Craon, † vers 1205, fille de Maurice II ; 3o avant 1218 et s.p. (sans postérité) Luc(i)e de Laigle (alias de Quelaines, déformation d'aquila ou aquilana, l'aigle ; veuve de Richard Ier de Beaumont-au-Maine) ; frère de Geoffroi et Foulque de Mathefelon ; père d'Isabelle/Elisabeth et Emma de Mathefelon, et de…

Foulques II (né vers 1200-† vers 1269/1273/1282), fils d'Agnès de Craon, seigneur d'Azé et La Cropte, mari d'Alix/Alicie fille d'André III de Vitré et de Catherine de Thouars-Bretagne (fille de Constance duchesse de Bretagne et de Guy de Thouars) (André de Vitré a aussi été l'époux de Thomasse de La Guerche dame de Pouancé),

Thibaut IV († vers 1297/1300) ; il pourrait avoir pour frères et sœurs (voir ci-dessous) : Foulque († 1323 ; père de l'évêque Foulques (IV)) ; Hubert, seigneur de Lancheneil et Beauvais ?, souche d'une branche cadette courant jusqu'à la mi-XVIe siècle, sgrs. d'Assé[13] ; Catherine († 1317) et Philippe/Philippine († 1325 ; le prénom Philippe est alors épicène), abbesses de St-Georges de Rennes ; et peut-être Jeanne de Mathefelon, épouse vers 1270 du maréchal Foucauld du Merle,

Foulques III († avant 1331), x Elisabeth (de Châteaubriant ?),

Thibaut V (ou IV) (né vers 1315-† vers 1358/1364) x 1o vers 1330/1333 Jeanne, fille de Thomas Ier de Bruyères et d'Isabelle de Melun, fille d'Adam IV vicomte de Melun et de Jeanne de Sully, fille d'Henri II de Sully (le site MedLands donne pour première épouse à Thibaut V : Luce de Goulaine ? ; une confusion avec Luce de Laigle/de Quelaines ci-dessus ?) ; 2o 1339 Béatrix de Dreux-Beu, princesse capétienne ; dont, parmi au moins huit enfants :

Autres schémas généalogiques[modifier | modifier le code]

La tradition, avec des invraisemblances et des dates incompatibles, proposait l'enchaînement suivant (cf. Racines&Histoire p. 9-12[3]) : c'est Hubert III de Champagne qui aurait épousé Elisabeth de Mathefelon (mais la chronologique s'y opposerait), dont :

  • Hubert IV de Champagne épouserait Agnès, fille d'Alain IV Fergent duc de Bretagne, et aurait eu un fils :
  • Hugues III ou Ier (mari de Jeanne de Craon-Sablé, fille de Robert II ; mais la biographie de ces personnages ne semble aucunement recouper les Mathefelon ! ; ce Hugues serait le croisé en Terre sainte vers 1168, présenté plus bas), père de :
  • Thibaut († vers 1239 ; aussi décomposé en Thibaud II ou Ier et Thibaud III ou II ; x 1o Jeanne de Bruyères, x 2o Lucie de Laigle, ou x Marquise de Vitré ; ce Thibaut recoupe manifestement Thibaud III ci-dessus), dont :
  • Foulques II († vers 1260/1269/1281 ; mari d'Alix fille d'André III de Vitré), dont :
  • Hugues IV ou II (vers 1260-1319 ; x Alix de Sancerre), dont :
  • Thibaud IV ou III († vers 1353 ; x Luce de Quelaines/Queleines ou plutôt de Goulaine ?), dont :
  • Thibaud V ou IV (vers 1315-vers 1364).

L'historien Peter Burkholder, que nous citons plus haut avec un lien internet, donne une généalogie proposant un Hubert V († vers 1190 ; fils de Geoffroi de Clervaux, un neveu d'Hubert IV ci-dessus : cf.[a]), d'où Hugues († vers 1205), père de Thibaut († vers 1260).

Suite des seigneurs de Mathefelon et de Durtal[modifier | modifier le code]

[Cette liste devrait faire l'objet d'un article distinct, conformément à l'usage Wikipédia, où l'on traite dans des articles séparés les porteurs du nom et les titulaires du fief issus d'autres familles.]

Famille de Parthenay[modifier | modifier le code]

Famille de La Jaille et famille du Mas[modifier | modifier le code]

François Ier de La Jaille-St-Michel, sire de Durtal et Mathefelon, x Jeanne fille d'Artus de La Chapelle, d'où :

François II, x 1489 s.p. Anne, fille de Jean Bourré, sire du Plessis-Bourré, Jarzé, Corzé, et d'Entrammes en 1482 par achat à Jean III, vicomte de Rochechouart ;

puis sa sœur Marguerite de La Jaille-St-Michel, x 1o René du Mas/du Matz sire de La Vaisousière/La Vézouzière et de Bouère : d'où René et son frère cadet Jean du Mas (abbé de St-Thierry, évêque de Dol en 1556-1557), seigneurs de Durtal et Mathefelon ; et x 2o René de Scépeaux de Vieilleville, d'où François qui suit.

Famille de Scépeaux[modifier | modifier le code]

François de Scépeaux de Vieille-Ville (1509-1571), maréchal de France en 1562, sire de Durtal et Mathefelon, 1er comte de Durtal en (comté réunissant les baronnies de Durtal et Mathefelon), x Renée Le Roux de La Roche des Aubiers de Chemans; parents de :

Marguerite de Scépeaux de Vieilleville, comtesse de Durtal et baronne de Mathefelon (1533-† 1603), épouse de Jean II d'Espinay (1528-1591), 1er marquis d'Espinay en 1575, frère aîné de Charles (1531-1591 ; évêque de Dol en 1560-1591) ; d'où :

Famille d'Espinay[modifier | modifier le code]

Claude d'Espinay (né vers 1552-après 1584), x 1578 Françoise de La Rochefoucauld-Barbezieux, arrière-petite-fille de François Ier seigneur de La Rochefoucauld, le parrain du roi François Ier ; parents de :

Charles d'Espinay, † 1609, x 1605 s.p. Marguerite fille de Louis VI de Rohan-Guéméné ;

puis sa sœur Françoise d'Espinay, † 1602, x 1598 le maréchal (1625) Henri de Schomberg (1575-1632), comte de Nanteuil, d'où :

Famille de Schomberg[modifier | modifier le code]

Charles de Schomberg (1601-1656), maréchal de France en 1637, s.p. de ses deux mariages avec Anne, duchesse d'Halluin († 1641) et Marie de Hautefort (1616-91) ;

puis sa sœur Jeanne/Anne de Schomberg (1601-1674), x 1o 1618 François duc de Cossé-Brissac († 1651), fils du maréchal-duc Charles II de Cossé-Brissac, et 2o 1620 Roger du Plessis-Liancourt (1609-1674), 2e duc de La Roche-Guyon, beau-frère du 1er duc François V de La Rochefoucauld (arrière-arrière-petit-fils de François Ier de La Rochefoucauld ci-dessus) et oncle maternel du célèbre moraliste François VI de La Rochefoucauld ; d'où :

Famille du Plessis-Liancourt[modifier | modifier le code]

leur fils prédécédé Henri-Roger du Plessis, † 1646, x 1643 Anne-Elisabeth de Lannoy, parents de :

Famille de La Rochefoucauld[modifier | modifier le code]

François VIII de La Rochefoucauld (1663-1728) et ses descendants les ducs de La Rochefoucauld, qui conservent le comté de Durtal (baronnies de Durtal et Mathefelon) jusqu'à la Révolution (cf. François XII, 1747-1827, arrière-petit-fils maternel de François VIII ; d'où postérité).

On remarquera que les seigneuries de Durtal et Mathefelon se sont transmises par filiation pendant huit siècles environ, sans jamais être vendues !

Personnalités[modifier | modifier le code]

Militaires[modifier | modifier le code]

La Généalogie de Champagne[15] nous apprend que les hérauts d'armes du comté d'Anjou donnaient anciennement, pour cri de guerre, aux seigneurs de Duretal et de Mathefelon : « Passe avant Mathefelon ».

  • Hugues de Mathefelon, seigneur de Durtal et baron de Mathefelon, fils aîné d'Hubert de Champagne et d'Avoise de Bretagne, accompagna, avec trois cents chevaliers, la croisade qui se rendit en Orient vers 1168 au secours du frère de Geoffroy V Plantagenêt, Amaury Ier, roi de Jérusalem. Par sa vaillance, il contribua puissamment à la victoire remportée par l'armée des croisés sur celle de Noradin. Ce fut dans cette guerre, où il se distingua entre tous, que Hugues de Mathefelon défit dans un combat six des chefs des Sarrasins, et qu'en mémoire de ce haut fait d'armes il ajouta à sa bannière, qui était de gueules, six escussons d'or, trois en chef, deux en fasce et un en pointe. Ces armoiries sont demeurées celles des Mathefelon[16];
  • Thibault Ier de Mathefelon : voir aussi la Bataille de Sées () ;
  • Thibault II de Mathefelon ;
  • Thibaut IV de Mathefelon, épouse en 1339, la capétienne Béatrix de Dreux-Beu (v. 1319-1356), fille de Robert III de Bû et Béatrix de Courlandon ;
  • Pierre de Mathefelon et son frère Juhel.

Religieux[modifier | modifier le code]

Autres personnalités[modifier | modifier le code]

  • Geoffroy de Mathefelon, écuyer, seigneur de Perronay[18] avait épousé Jeanne, originaire de Saint-Pierre-sur-Erve, ou qui du moins y avait un fief, 1280[19] ;
  • Jean de Mathefelon, écuyer, frère du précédent, décédé avant le 16/08/1272[18], inhumé en l'abbaye de Bonlieu à côté de Guillaume des Roches ;
  • Jeanne de Mathefelon épouse vers 1270 Foucault du Merle, futur maréchal de France ;
  • Anne de Mathefelon, fille et principale héritière de Guillaume de Mathefelon, chevalier, seigneur des Rochers, épousa, par contrat du , Guillaume III de Sévigné, seigneur dudit lieu et du Châtelet ; elle apporta dans la famille de Sévigné la seigneurie des Rochers, chère à Madame de Sévigné : lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Éon Pofraie, plusieurs nobles sont mentionnés au titre de Notre-Dame de Vitré, dont Messire Guillaume de Sévigné, sieur de la métairie Rochiers (Rochers), du Boullays, de la Ferrière, de la Baillerie, de la Marre, de Clerheult, de la Billonnaye ; cependant, ce fut Anne de Mathfelon qui fit elle-même aveu au baron de Vitré le (9) ;
  • Jeanne de Mathefelon, femme de Pierre du Chesne, obtint en 1450, de Nicolas V, l'indulgence in articulo mortis.

Libéralités[modifier | modifier le code]

Les membres de cette famille se sont signalés par leurs fondations pieuses et par leurs largesses envers les abbayes et les monastères. Les abbayes d'Evron, au XIIe siècle ; de Bellebranche, en 1152 ; de Saint-Aubin d'Angers, par la fondation du prieuré de La Cropte, dépendant de cette abbaye, vers 1090 ; de Savigny ; de Fontaine-Daniel, ·vers 1205 ; de Chaloché, en Anjou, vers 1127 ; d'Etival-en-Charnie ; de Bonlieu, près de Château-du-Loir ; de Saint-Serge d'Angers ; les couvents de Seiches, et de La Haye-aux-Bonshommes près d'Angers ; du Port-Ringeard, en 1233 ; et de Sainte-Catherine de Laval, en 1224, reçurent de leur part de nombreux dons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Est-ce lui qui serait l'époux — la chronologie fonctionne mal s'il s'agit d'un fils d'Hubert III, on attendrait une génération de plus ; en revanche un fils d'Hubert IV conviendrait — d'Elisabeth de Mathefelon, sous le nom d'Hugues III de Mathefelon, fils d'un certain Hubert de Champagne ? À moins qu'Hugues, le mari d'Elisabeth, ne soit issu d'un des deux neveux connus d'Hubert IV, nommés Payen et Geoffroi de Clervaux († après 1148), ou mieux encore d'Hubert IV lui-même ?[Interprétation personnelle ?]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « de Champagne, p. 369 sq. », sur Nobiliaire universel de France, t. XIV, par Nicolas Viton de Saint-Allais, chez Valade à Paris, 1818,
  2. (en) « Seigneurs de Mathefelon », sur Medlands
  3. a et b « Mathefélon ; p. 2 à 8 pour la version modernisée », sur Racines & Histoire
  4. Dictionnaire historique, géographique et biographique, t. II, p. 614.
  5. Comté d'Anjou, p. 330.
  6. « Campanea, p. 97-98 », sur Institut des provinces de France, 2e série, t. 1er, Géographie ancienne du diocèse du Mans, par Thomas Cauvin, chez Derache à Paris, 1845
  7. « La Champagne-Hommet », sur Château de Verdelles
  8. « « Réflexions sur les origines de Durtal », conférence par Peter Burkholder, Ph.D., Université du Wisconsin-Stout (États-Unis) », sur Les seigneurs de Morsains (Marne)
  9. « Héloïse et Abélard (voir la partie sur la famille d'Héloïse) », sur Hélène&Thierry
  10. « Brandelis de Champagne, tige des Champagne-Parcé, p. 371 et 375 », sur Nobiliaire universel de France, par Nicolas Viton de Saint-Allais, t. XIV, 1818
  11. Brandelis Ier, sire de Champagne-Parcé, Champigné, du Bailleul, d'Avoise et Pescheseul, aurait eu d'Héloïse fille d'Alain IV de Rohan ? : Foulques Ier, † 1269, mari de Jeanne de Sully fille du Grand-bouteiller Henri IV de Sully ? ; < d'où Foulques II Hugues, † 1290, x Jeanne, petite-fille de Richard d'Harcourt, fille de Robert Ier d'Harcourt-Beaumesnil et nièce de Jean Ier d'Harcourt ; < d'où Jean Ier, † 1335, x Isabelle fille de Foulques de Bazeilles ; < père de Jean II, † 1364 à la bataille de Cocherel, x 1348 Jeanne de Beaujame fille de Bouchard VII de L'Isle-Bouchard et d'Agathe de Bauçay  ; < père de Brandelis II, † 1411, conseiller-chambellan de Charles VI, x Jeanne de La Réauté en Anjou (à St-Florent ?) ; < père d'Hardouin/Baudouin (Ier) de Champagne de Tucé (par son mariage avec Jeanne de Tucé, veuve en 1423 de Guillaume de Chources ; conseiller-chambellan de Charles VII, proche des ducs d'Anjou de la Maison de Valois ; cf. Baudouin-partie homonymie ; de lui et d'un certain Nicolas de Champagne présenté comme son fils, Aubert de La Chesnaye des Bois et Saint-Allais font venir la suite des sires Tucé : mais pour des auteurs modernes, ces derniers procèdent d'un neveu de Jeanne de Tucé, Louis Le Gros, ce qui signifie que Jeanne est plutôt morte en 1458 sans postérité survivante de ses deux maris), et de Jean III de Champagne, † le à Angers, ayant survécu à ses blessures reçues en à la bataille de Verneuil — où périrent nombre de ses fils, ainsi prédécédés : Guillaume, Louis, Baudouin, Hardouin, Thibaut, Brandelis et Antoine, à moins qu'ils n'y furent navrés (blessés) : Jean IV et Pierre Ier, voir ci-après — Grand-maréchal de Sicile (Naples) et duc de Bari, x 1383 Ambrois(i)e fille de Baudouin de Crenon, Vaslon et Brouassin et de Marie de Bueil, fille de Jean II ou III de Bueil ; < Jean IV de Champagne, fils de Jean III et d'Ambroise de Crénon, x Marie fille de Guillaume VII de Sillé, d'où Anne de Champagne, † 1501, épouse de René de Laval de Rais, sire de La Suze (vers 1414-1473 ; frère du maréchal criminel Gilles) ; < Pierre Ier de Champagne, né en 1385, frère de Jean IV et fils cadet de Jean III, prince de Montorio et d'Aquila (Montorio al Vomano ou Montorio nei Frentani, et L'Aquila ?), Grand-maréchal et vice-roi de Sicile (Naples), chevalier du Croissant, réputé † centenaire le mais pour certains plutôt né vers 1400/1415 qu'en 1385 — à moins qu'on doive dissocier Pierre en deux Pierre, sur deux générations ? — x 1441 Marie fille de Thibaud Ier de Montmorency-Laval-Loué ; < d'où : - René qui continue les sires de Champagne-Parcé-Avoise-Pescheseul, et ses frères cadets : - Baudoin (II) de Parcé (sans postérité, conseiller-chambellan de Louis XI) ; - Brandelis (III), † vers 1504, héritier de La Suze par sa cousine Anne de Champagne, Louplande, Villaines et Villaines ; tige, avec son fils Baudouin (III), † 1560, des comtes (1566) de La Suze et des marquis (1587) de Villaines ; - Guy sire de Ravaux, et de Bonnefontaine et La Roche-Simon en Villaines ; et - Jean sire de Morcins qui serait la souche d'une branche champenoise ?[réf. nécessaire]
  12. « de Champagne, p. 182-203, notamment 186 sq. », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. IV, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, chez la Veuve Duchesne à Paris, 1772
  13. « Hubert de Mathefelon, fils puîné de Foulques et d'Alix de Vitré », sur Geneanet Pierfit
  14. « La Jaille St-Michel », sur InfoBretagne
  15. Généalogie manuscrite de la maison de Champagne, p. 107.
  16. Généalogie de la maison de Champagne, p. 12 et 1.3.
  17. Dom Piolin, Histoire de l'Eglise du Mans, t. V, p. ~9, 50, t90 et 231.
  18. a et b Donation octroyée aux moniales de Bonlieu le 16/08/1272, BNF, ms. occ., Touraine 7, no 3259, f. 287.
  19. Cartulaire de Deux-Évailles, f. 29.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]