Matam (Sénégal)
Matam | |
Administration | |
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Pays | Sénégal |
Région | Matam |
Département | Matam |
Démographie | |
Population | 17 324 hab. (estim.2007) |
Géographie | |
Coordonnées | 15° 39′ 47,592″ nord, 13° 15′ 39,456″ ouest |
Altitude | 17 m |
Localisation | |
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Matam est une ville du Sénégal, située à 410 km à l'est de Saint-Louis. C'est le chef-lieu de la région de Matam.
Histoire
[modifier | modifier le code]Matam a été fondée par Farba Boubou Samba Gaye, vers 1512.
-
Le poste de Matam (1890).
-
Bords du fleuve aux environs de Matam (AOF).
Une école française y a été créée en 1918.
La ville a été érigée en commune en 1952.
Administration
[modifier | modifier le code]Le maire actuel de la commune est Mamadou Mory Diaw, qui remplace Abdoulaye Dramé (devenu président du Conseil régional de Matam).
Géographie
[modifier | modifier le code]Matam est une bourgade agricole qui s'étend le long du fleuve, face à la Mauritanie, de part et d'autre du centre qui a une vocation plus commerciale. Elle a donné son nom à un département ensuite devenu Région de Matam.
Les localités les plus proches sont Tiambe, Tiguere Soubalbe, Tiguere Yene, Diamel et Navel.
Dakar, la capitale, se trouve à 693 km[1].
Population et démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants sont principalement des Peuls ou Halpoulaars.
Lors des recensements de 1998 et 2002, Matam comptait respectivement 10 722 et 14 620 habitants.
En 2007, selon les estimations officielles, la population de la ville s'élevait à 17 324 personnes.
En 2017, la population de la région de Matam est estimée à : 654 951 habitants répartir ainsi : les hommes : 323 187, les femmes : 331 794 avec un taux de 1,1 pour cent au niveau national (selon les chiffres officiels de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) 2017 ).
Économie
[modifier | modifier le code]La région de Matam au Sénégal offre d'importantes opportunités économiques : l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités, avec un degré d’intensification variant fortement en fonction de la proximité du fleuve Sénégal. Les cultures pratiquées sont le riz, le maïs, le sorgho et le maraîchage (tomates, oignons, patate douce, gombo…).
Le milieu confère au bassin du fleuve Sénégal un avantage par rapport à de nombreuses autres régions agricoles : en plus des températures élevées et d’une forte exposition au soleil, l’eau est disponible en grande quantité et la qualité des sols est favorable.
Grenier potentiel du pays, cette région souffre cependant de son enclavement et de la forte désertion de sa jeunesse qui migre massivement vers les grandes villes ou à l'étranger. Source: Fonds d'Appui aux Initiatives locales à Matam (FAIL)
Culture
[modifier | modifier le code]les cultures locales reflètent l'origine et l'histoire de la population.
La bibliothèque régionale de Matam dite « Bibliothèque du bout du monde » qui abrite environ 3000 ouvrages a été classée par le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique le [2], avant construction du « Centre culturel régional de Matam »[3]
Climat
[modifier | modifier le code]Matam possède un climat semi-aride chaud (Classification de Köppen BShw) à saison sèche « hivernale ». Il y a deux saisons : la longue saison sèche qui dure d'octobre à juin inclus et la courte, variable saison des pluies qui se limite à trois mois à peine, de juillet à septembre inclus, dont la durée et l'intensité sont sujettes à de grandes irrégularités inter-annuelles. Les précipitations moyennes annuelles sont de 369 mm, et tombent presque exclusivement pendant l'hivernage, alors que les autres mois sont d'une sécheresse absolue. Le climat est ultra-chaud : avec une température moyenne annuelle supérieure à 31 °C (maxima moyen : 38,5 °C ; minima moyen : 23,8 °C), Matam est un des endroits les plus chauds du globe à l'année ; la fin de la saison sèche, de mars à juin inclus, correspond à l'été thermique, lequel est très long et torride avec une température moyenne maximale supérieure à 40 °C qui atteint son paroxysme en avril et en mai avec 44 - 45 °C et un second pic de chaleur, moins important, se produit au début de la saison sèche en octobre - novembre, où la température atteint souvent 40 - 42 °C.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 17,6 | 19,7 | 22,7 | 26 | 28,3 | 28,1 | 26,6 | 25,6 | 25,3 | 25,5 | 21,7 | 18,4 | 23,8 |
Température moyenne (°C) | 25,6 | 28,1 | 31,7 | 34,7 | 36,1 | 34,8 | 32,1 | 30,5 | 30,7 | 32,3 | 30,3 | 26,9 | 31,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 33,7 | 36,6 | 40,7 | 43,4 | 44 | 41,6 | 37,5 | 35,4 | 36,1 | 39,1 | 38,9 | 35,4 | 38,5 |
Ensoleillement (h) | 279 | 261 | 312 | 311 | 305 | 282 | 273 | 236 | 246 | 274 | 271 | 270 | 3 320 |
Précipitations (mm) | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 5 | 87 | 133 | 98 | 21 | 2 | 1 | 369 |
Jumelages
[modifier | modifier le code]La ville de Matam est jumelée avec Dakar [6]:
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Cheikh Hamidou Kane, écrivain ancien ministre des forces armées du Sénégal
- Mamadou Niang, footballeur
- Malick Fall (1968-2023), footballeur international sénégalais, est né à Matam.
- Souleymane Niang, Professeur de mathématiques à l'UCAD, est né en 1931 à Matam. Grand frère de l'imam thierno Bayla Niang.
- Mamadou Dia, cinéaste, est né à Matam.
- Babaly Almamy ly medecin psychiatre est né à Matam
- Tidiane Ly ancien gouverneur de régions est né à Matam
- Colonel Ciré Ly est né à matam
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008
- Inauguration de la bibliothèque régionale de Matam. (Ministère de la culture et du patrimoine)
- Réseau des bibliothèques du Sénégal (Ministère de la culture et du patrimoine)
- « Normales et records pour la période 2000-2015 à Matam »
- « Étude méthodologique pour l'utilisation des données climatologiques de l'Afrique tropicale »
- « Jumelage », sur Ville de Firminy – Site officiel (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ahmadou Kane, Matam et sa région, Dakar, Université de Dakar, 1977, 363 p. (Thèse de 3e cycle de géographie)
- C. Laigret, « Matam, cercle du Sénégal », Cahiers d'Outre-mer, n° 1, Paris, 1934, p. 3-15
- J. Le Roy, « Monographie d'Afrique noire : Matam Sénégal », Annales africaines, Paris, 1958, p. 235-243
- C. M. Ly, La vie politique dans le cercle de Matam de 1945 à 1960, Dakar, Université de Dakar, 1984 (Mémoire de maîtrise)
- Ousmane Ngueme, L’évolution économique du cercle de Matam de 1930 à 1960. Contribution à l’analyse du processus de marginalisation de la vallée du Sénégal, 1994, 162 p. (Mémoire de Maîtrise)
- Alassane Niane, L’école coloniale à Matam, 1898-1960, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1999, 137 p. (Mémoire de Maîtrise)
- Ousmane Samb, Analyse climatique d’une station synoptique, Matam 1946-1975, Dakar, Université de Dakar, 1980, 127 p. (Mémoire de Maîtrise géographie)
- I. Seck, Les litiges fonciers dans le cercle de Matam de 1920 à 1960, Dakar, Université de Dakar, 1990