Martinet à ventre blanc
Tachymarptis melba
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Aves |
Ordre | Apodiformes |
Famille | Apodidae |
Genre | Tachymarptis |
Répartition géographique
- aire d'habitat permanent
- aire de nidification
- passages
- aire d'hivernage
Le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba, anciennement Apus melba), ou Martinet alpin, est une espèce d'oiseaux de la famille des Apodidae. Il peut voler sans s’arrêter pendant 6 mois.
Selon les auteurs, cette espèce est placée dans le genre Apus[1] ou dans le genre Tachymarptis[2], dont elle est considérée comme l'espèce type.
Morphologie
[modifier | modifier le code]Le martinet à ventre blanc mesure de 20 à 22 cm de long[3] pour une envergure de 51 à 58 cm[4], ce qui est notablement plus grand que son cousin le martinet noir. Le dessus du corps et la queue fourchue sont bruns, le ventre et la gorge sont blancs, séparés d'un collier brun.
Sans considération de taille, il pourrait être confondu avec une hirondelle de rivage, du fait de leurs silhouettes et de leurs coloris proches.

Comportement
[modifier | modifier le code]Les martinets à ventre blanc passent la plus grande partie de leur vie dans les airs, vivant des insectes qu'ils attrapent dans leur bec. Ils boivent sur l'aile, se perchent sur des falaises ou des murs verticaux. Lors de leur migration entre l'Europe et l'Afrique de l'Ouest, les martinets à ventre blanc sont capables de voler pendant environ 200 jours d'affilée : ils plane ou battent des ailes en permanence, se nourrissent d'insectes capturés en vol et ne se posent pas pour dormir[5],[6]. Tous les processus physiologiques vitaux, y compris le sommeil, peuvent être effectués en vol.
Les martinets à ventre blanc montent en altitude à la tombée du jour et dorment en volant, soit d'un soit des deux hémisphères. Ils peuvent ainsi rester 200 jours par an sans se poser[7]
Reproduction
[modifier | modifier le code]Les martinets à ventre blanc nichent en colonies, privilégiant les milieux rupestres, y compris de hauts bâtiments, sur les flancs ensoleillés. Son nid est constitué de plumes et de feuilles agglomérés avec de la salive.
Ils sont monogames. La femelle pond trois œufs, dont l'incubation durera 21 jours. Comme d'autres martinets, les jeunes martinets à ventre blancs sont nourris par des "balles alimentaires" apportées par les parents. Ces "balles" sont constituées par les parents, agglomérées avec de la salive dans leur sac gulaire.
La maturité sexuelle des jeunes est atteinte lors de leur troisième année[8].

Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]En Europe, le martinet à ventre blanc privilégie les zones de relief du bassin méditerranéen lors de la période de reproduction (d'avril à septembre). On le rencontre en France essentiellement dans le quart sud-est du territoire, d'où le nom parfois utilisé de martinet alpin ("alpine swift" en anglais).
En ce mois de , une population nombreuse a investi les Vieux Salins d'Hyères dans le Var.[réf. nécessaire] De même en , de très nombreux couples nichent dans les gorges de l'Ardèche.[réf. nécessaire] Il en existe trois colonies en Alsace, dont une à Colmar où la ville a installé un nichoir avec la LPO[9].
Systématique
[modifier | modifier le code]L'espèce Tachymarptis melba a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Hirundo Melba[10].
Alimentation
[modifier | modifier le code]Elle est essentiellement composée d’insectes capturés en vol : hémiptères, hyménoptères, coléoptères et parfois d'araignées[11].
Synonymie
[modifier | modifier le code]- Hirundo Melba Linné, 1758 Protonyme
- Apus melba
Noms vernaculaires
[modifier | modifier le code]- Martinet alpin
- Martinet des Alpes
- Martinet royal
- Martinet à ventre blanc
Taxinommie
[modifier | modifier le code]D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des neuf sous-espèces suivantes :
- Tachymarptis melba africanus penisus (Temminck, 1815)
- Tachymarptis melba archeri (Hartert, 1928)
- Tachymarptis melba bakeri (Hartert, 1928)
- Tachymarptis melba marjoriae (Bradfield, 1935)
- Tachymarptis melba maximus (Ogilvie-Grant, 1907)
- Tachymarptis melba melba (Linnaeus, 1758)
- Tachymarptis melba nubifugus (Koelz, 1954)
- Tachymarptis melba tuneti (Tschusi, 1904)
- Tachymarptis melba willsi (Hartert, 1896)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Congrès ornithologique international : Tachymarptis melba dans l'ordre Apodiformes (consulté le )
- (fr + en) Avibase : Tachymarptis melba (+ répartition) (consulté le )
- (en) Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Tachymarptis melba dans Apodiformes
- (fr) Oiseaux.net : Tachymarptis melba (+ répartition)
- (en) Fauna Europaea : Tachymarptis melba (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) ITIS : Apus melba (Linnaeus, 1758)
- (en) Animal Diversity Web : Tachymarptis melba
- (en) NCBI : Apus melba (taxons inclus)
- (en) UICN : espèce Tachymarptis melba (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ ITIS suivant les commissions de l'AOU
- ↑ CINFO, liste d'Alan P. Peterson (Zoonomen)
- ↑ Collectif, Histoire naturelle, Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Martinet à ventre blanc page 469
- ↑ L. Svensson, Le guide ornitho, Paris, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02972-5), p. 244
- ↑ (en) Felix Liechti, Willem Witvliet, Roger Weber et Erich Bächler, « First evidence of a 200-day non-stop flight in a bird », Nature Communications, vol. 4, no 1, , p. 1–7 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/ncomms3554, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Zone Science - ICI.Radio-Canada.ca, « L'oiseau qui vole 200 jours sans arrêt », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- ↑ Frédéric Archaud 50 idées fausses sur les oiseaux Quae, 2023, 144 pages - page 42
- ↑ Oiseaux.net, « Martinet à ventre blanc - Tachymarptis melba - Alpine Swift », sur www.oiseaux.net (consulté le )
- ↑ « Colmar. Les martinets à ventre blanc ont leurs nichoirs », sur www.dna.fr, (consulté le )
- ↑ Linnaeus, C. 1758: Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp page 192
- ↑ « - www.migraction.net », sur www.migraction.net (consulté le )