Martine Audet

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Martine Audet
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Martine Audet est une poète québécoise née à Montréal le . Depuis ses débuts dans les années 1990, elle publie plus d'une quinzaine de recueils de poésie aux Éditions du Noroît et de l'Hexagone.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le 15 octobre 1961, à Montréal, Martine Audet reçoit le prix Alphonse-Piché en 1993[1]. Ses textes apparaissent pour la première fois dans Poèmes du lendemain, aux Écrits des Forges, qui publie les gagnants de ce prix[2]. Artiste et photographe, ses couvertures arborent souvent ses œuvres tout autant que l’intérieur de ses livres. C'est le cas de La société des cendres, qui aborde comme couverture l'une des photographies de l'écrivaine[3].

Elle a illustré le recueil de poèmes pour enfants L’Oiseau, le Vieux-port et le Charpentier de Michel Van Schendel. Elle a aussi créé des livres d'artistes[2].

Elle participe à plusieurs lectures publiques et événements littéraires, dont la Biennale des poètes en Val-de-Marne, le « Month of authors » en République Tchèque, le Festival Voix d'Amériques ou encore Épreuve de distance à l'UQAM. À la librairie Le Port de tête, avec la libraire Saskia Deluy, elle a organisé les soirées de lecture « Deux poètes et un absent », à partir de 2013[4].

De 2008 à 2014, elle a été membre du comité de rédaction de la revue Estuaire[4].

Elle est reçue à l’Académie des lettres du Québec en 2015[5],[2] et adhère à l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).

Poésie[modifier | modifier le code]

Martine Audet commence à publier de la poésie dans les années 1990[6].

Sa poésie, discrète et minimaliste[7], explore le silence d’être, entre « douceur et douleur »[8], et questionne sa présence au monde, trace son sillon à l’extérieur des modes, des théories et des secousses médiatiques. « Poésie du mystère incarnée dans la matière et les corps  »[9], méditative, celle-ci arrive à nommer avec une « humilité mélancolique »[10], une économie de moyen, « les incertitudes et les vertiges »[6], les tensions et les brisures.

Plusieurs de ses recueils, comme Les manivelles et La nuit, les basques, réinvestissent l'espace de la page en jouant avec les sauts de pages et les blancs entre les mots et les différents poèmes[8]. Ses rec

Dans le cadre d’un entretien, elle confie à Mario Cloutier quelques paroles sur sa démarche créative[3]:

« Dès le début, j’ai travaillé avec un lexique réduit. Comme si j’apprenais à utiliser un mot. De temps à autre, un mot se rajoute. Ce qui m’a amené à écrire c’est un trop grand silence qui m’écrasait. C’est comme si je sortais les mots du silence. Ce n’est pas un flux de paroles, ça vient du peu. C’est le poème qui fait surgir la parole. »

Plus loin, elle mentionne : « J’ai l’impression d’être toujours en apprentissage. Spontanément, je ne dis pas que je suis poète. Je m’en vais vers le poème »[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Recueils[modifier | modifier le code]

Livres d'artiste[modifier | modifier le code]

Anthologie[modifier | modifier le code]

  • Collectif paritaire de cinquante poètes, J'écris peuplier (livre anniversaire), dirigé et illustré par Monique LeBlanc, préface de Paul Bélanger, Montréal, Éditions du Noroît, 2021 (ISBN 978-2-89766-278-3)

Littérature d'enfance et de jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Que ferais-je du jour, recueil de poésie pour enfants, ill. Daniel Sylvestre, Montréal, La Courte Échelle, 2005 (ISBN 2-89021-621-7)
  • Xavier-la-lune, ill. de Luc Melanson, Saint-Lambert, Dominique et compagnie, 2010 (ISBN 978-2-89512-908-0)

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Lauréate[modifier | modifier le code]

Finaliste[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p « Académie des lettres du Québec », sur www.academiedeslettresduquebec.ca (consulté le )
  2. a b et c Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose, Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec, 2000-2020, (ISBN 978-2-89091-734-7 et 2-89091-734-7, OCLC 1230259135, lire en ligne), p. 20
  3. a b et c Mario Cloutier, « La voix fragile de Martine Audet », sur mariocloutierd.com, (consulté le )
  4. a et b ?, « Biographie sur le site de L'Île », sur litterature.org, (consulté le )
  5. Martine Audet, « Discours de réception », sur academiedeslettresduquebec.ca, (consulté le )
  6. a et b Marie-Andrée Bergeron, « La réalité qui renverse », sur erudit.org, (consulté le )
  7. Hugues Corriveau, « Envoûtante Martine Audet », sur ledevoir.com, (consulté le )
  8. a et b Jonathan Lamy, « Douleur, douceur », sur erudit.org, (consulté le )
  9. Rachel Leclerc, « Benoit Jutras, Martine Audet, Carole Forget », sur erudit.org, (consulté le )
  10. Bertrand Laverdure, « Le calme tempétueux », sur erudit.org, (consulté le )
  11. « Concours si vous n'avez jamais publié », sur www.fiptr.com (consulté le )
  12. « Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice | Book awards | LibraryThing », sur www.librarything.com (consulté le )
  13. « Prix littéraires », sur Académie des lettres du Québec (consulté le )
  14. « Martine Audet », sur Culture (consulté le )
  15. « Prix et concours », sur www.fiptr.com (consulté le )
  16. « La société des cendres suivi de Des lames entières », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )
  17. « Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal », sur Culture (consulté le )
  18. « Grand Prix du livre de Montréal », sur Culture (consulté le )
  19. « Historique Poésie », sur Prix des libraires (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]