Marignier
Marignier | |||||
![]() Mairie de Marignier. |
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![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Bonneville | ||||
Canton | Bonneville | ||||
Intercommunalité | CC Faucigny-Glières | ||||
Maire Mandat |
Bertrand Mauris-Demourioux 2014-2020 |
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Code postal | 74970 | ||||
Code commune | 74164 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 463 hab. (2015 ![]() |
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Densité | 324 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 05′ 28″ nord, 6° 30′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 453 m Max. 1 860 m |
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Superficie | 19,97 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France |
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Liens | |||||
Site web | www.marignier.fr | ||||
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Marignier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Marignier est une commune située dans la moyenne vallée de l'Arve, entre Cluses et Bonneville. Elle se situe au pied du Môle à la confluence de l'Arve et du Giffre. Le territoire communal est partagé entre le fond de la vallée et les coteaux notamment celui du Môle. L'altitude de la ville est de 475 m mais le point culminant (le Môle) atteint 1 863 m.
Les communes limitrophes sont Ayze et Saint-Jeoire à l'ouest, Mieussy au nord, Thyez à l'est et Vougy au sud.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par la ligne de La Roche-sur-Foron à Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet. La gare de Marignier est une gare voyageurs et marchandises de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF)[1].
Hameaux et quartiers[modifier | modifier le code]
Chef-lieu, Anterne, Le Coin, la Combaz, la Fruitière, le Giffre, les Granges, Chez Millet, Monnaz, Ossat, le Maroc, Les Prés Paris, l'Eponnet, Le Haut Cheney, le Bas Cheney...
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom est mentionné anciennement sous les formes Marrignier au XIIIe siècle, voire Marigny au XIXe siècle[2].
Le toponyme dériverait d'un nom gallo-roman Marinius ou du cognomen Marinus[2].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Mârni (graphie de Conflans) ou Mâregniér (ORB)[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
Connue sous le nom de Marinicum au Moyen Âge, la ville aurait été créée par un chevalier de retour des croisades. Ceci expliquerait la présence du croissant de lune sur le blason de la ville.
Point de passage obligé pour franchir le Giffre par le « vieux pont » (1788), Marignier prend de l'importance lors de l'établissement de la ligne de chemin de fer conduisant à Chamonix et l'ouverture de la gare de Marignier le 1er juin 1890. Elle est notamment équipée du télégraphe et devient une des villes les plus importantes de la vallée.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 1], dont 84 pour la commune[6],[7]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[8].
Avec la révolution industrielle, la ville se dote d'une grande industrie sidérurgique avec l'usine électrométallurgique du Giffre, qui ne fermera ses portes que dans les années 1990.
Le , l'occupant allemand démantèle un groupe de résistants à l'usine du Giffre : 4 ouvriers sont fusillés, 24 sont déportés en Allemagne — dix d'entre eux mourront au camp de Buchenwald[9].
Le , une terrible explosion à l'usine du Giffre coûte la vie à sept personnes.
Comme le reste de la vallée de l'Arve, les industries du décolletage se développent après la guerre et s'installent dans la ville.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique de développement durable[modifier | modifier le code]
La commune s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[10].
Marignier est récompensée par deux fleurs au palmarès du concours des villes et villages fleuris[11]. En 2014, la commune de Marignier bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[12].
Jumelages[modifier | modifier le code]
Marignier est jumelée avec le village de Nus dans le Val d'Aoste.
Démographie[modifier | modifier le code]
Les habitants de la commune sont appelés les Margnerot(e)s[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2015, la commune comptait 6 463 habitants[Note 2], en augmentation de 4,94 % par rapport à 2010 (Haute-Savoie : +7,57 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Maurice : le clocher de l'église est un clocher à bulbe du XVIIIe siècle, typique de l'architecture savoyarde. L'église a été reconstruite en 1956 par l'architecte Maurice Novarina.
- Le « vieux pont » (1788) était le seul point de passage sur le Giffre jusqu'à l'arrivée du train au XIXe siècle.
- Châtelard (châtelet, indice)
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Il existe à Marignier plusieurs chemins de randonnée, vers le Môle par exemple, et un point de vue magnifique au lieudit les Granges sur toute la vallée de l'Arve et le mont Blanc.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 67-68 « Marignier ».
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[4],[5].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- La marignier sur ter.sncf.com Rhône-Alpes, un site officiel de la SNCF (consulté le 23 janvier 2014)
- Henry Suter, « Marignier », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le 12 novembre 2016).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98
- Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Le Messager-Horvath, , 354 p. (ISBN 2-858-82536-X), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
- Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Le Messager-Horvath, , 354 p. (ISBN 2-858-82536-X), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- Michel Germain, « Le prix de la liberté : chronique de la Haute-Savoie de la bataille des Glières à la Libération », sur Google books, (ISBN 2842060954, consulté le 15 avril 2017)
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Marignier, consultée le 7 novembre 2017
- Source : Villes et Villages Fleuris
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le 20 juillet 2014).
- « Marignier », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le 9 août 2016), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.